# Communiqué du Comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor
12 juillet 2022 « Les comités des pêches demandent que le chantier soit immédiatement stoppé en attendant que toute la lumière soit faite sur les pollutions survenues en 2021 et celles liées au déversement intentionnel des produits de scellement chimique ces dernières semaines. »
TÉLÉCHARGER le communiqué 2022-07-12-deversements volontaires de polluant sur le chantier éolien en mer de Saint-Brieuc
# Communiqué du Comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor
2 mars 2022 « Pas de respect de calendrier, pas de respect de zones, pas de respect des ressources, pas de respect des pêcheurs. »
Courrier adressé à Mr Stéphane Alain Riou, directeur du développement d’Ailes Marines-Iberdrola
« Vous avez décidé avec l’État de faire un parc sans les pêcheurs, vous en assumerez les conséquences. »
TÉLÉCHARGER le communiqué 2022-03-02-Reponse President du CDPMEM22 a Ailes Marines -Reprises des travaux
# Communiqué du Comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor
23 février 2022 « Elle est où la concertation ?? »
« Monsieur LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, si comme vous le dites, vous nous entendez, alors annulez ce projet ! Il n’y a plus qu’un pas à franchir et ce sera la fin de l’accompagnement du déploiement des EMR. »
Lettre ouverte du Président du Comité des Pêches Maritimes et des Élevages Marins des Côtes-d’Armor en réaction aux échanges de la 11ème instance de « concertation » du projet d’Iberdrola en baie de Saint-Brieuc le 14 février 2022.
TÉLÉCHARGER le communiqué 2022-02-22-CDPMEM22-retour sur l’instance de concertation
# Communiqué du Comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor
6 janvier 2021 « Happy end !!?? », lettre d’Alain Coudray à Emmanuel Macron. « L’État doit avoir l’ambition d’annuler ce projet. (…) Dans l’éventualité où vous auriez encore le sentiment que ce projet serait mené et concerté avec le territoire, et que vous seriez désireux de voir les travaux se poursuivre, j’insiste pour que ces derniers reprennent uniquement après les élections présidentielles. En effet, beaucoup de candidats déclarés aux élections ont émis le souhait de mettre un terme à ce projet. Il semblerait donc opportun de ne pas continuer le déploiement de ce dernier pou quelques semaines entre mars et avril, période à laquelle la réalisation des travaux pourrait avoir un impact non négligeable sur la faune marine et les activités de pêche (migration et ponte de certaines espèces, fin de la campagne de pêche de coquilles Saint-Jacques) et donc incompatible avec les enjeux environnementaux et économiques.
TÉLÉCHARGER le communiqué 2022-01-06_AC-CDPMEM22-lettre_a u Président_de_la_République
# Communiqué du Comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor
20 décembre 2021
TELECHARGER le communiqué 2021-12-20-projet éolien – CP CDPMEM22
# Communiqué du Comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor
2 décembre 2021 « Triste bilan », Triste bilan après plusieurs mois de travaux infructueux et le déploiement d’un projet construit au détriment des engagements pris envers un territoire. Il est à la fois difficile et méprisant pour la profession d’entendre l’Etat dire que ce projet doit être construit avec la pêche, que des élus bretons veulent faire de la Bretagne une région qui mêle pêche et Energies Marines Renouvelables (EMR) et de constater avec stupéfaction la triste réalité de la situation sur le terrain : Un développeur qui ne respecte pas ses engagements, un Etat aujourd’hui spectateur d’un dictateur espagnol et une Région aveuglée par ses ambitions sur ce sujet et qui ne cesse de vanter un projet « exemplaire »…
TÉLÉCHARGER le communiqué 2021-12-02-CP-CDPMEM22-triste bilan
# Communiqué des avocats du Comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor
13 octobre 2021
Le tribunal administratif de Rennes a rejeté la requête en référé-suspension du Comité des pêches des Côtes d’Armor qui demandait la suspension de l’arrêté du Préfet maritime de l’Atlantique autorisant le navire Aeolus à se rendre sur le chantier du parc éolien marin, sur le fondement du principe de précaution, au vu des deux fuites de liquide hydraulique subies par l’Aeolus, du manque de vérifications indépendantes, et de la particulière négligence du Préfet maritime, du Préfet des Côtes d’Armor et d’Ailes Marines quant aux procédures protectrices de l’environnement mises en place.
Le tribunal administratif a considéré que l’arrêté attaqué avait pour objet de réglementer la navigation et l’activité maritime sur le chantier en baie de Saint-Brieuc et non d’autoriser le navire Aeolus à se rendre sur zone.
Cette argumentation très contestable a eu pour effet d’éluder le débat au fond sur la pollution du navire Aeolus. Pourtant, le Préfet maritime de l’Atlantique n’avait produit AUCUNE pièce significative pendant les débats et s’était contenté d’affirmer qu’aucune pollution massive n’avait été constatée suite aux fuites du navire Aeolus.
Cette affirmation était d’autant plus étonnante que ni le Comité scientifique ni le Comité de gestion et de suivi du parc éolien n’avaient été consultés. De plus, le Préfet maritime avait déclaré pendant l’audience que les seuls deux échantillons d’eau polluée prélevés après la première fuite avaient été placés sous scellés et n’avaient donc pas été analysés.
A ce jour, soit près de quatre mois après la première fuite, les conséquences environnementales du déversement d’huile hydraulique en mer restent inconnues.
De surcroît, le Préfet maritime de l’Atlantique a produit une note en délibéré le 11 octobre 2021 qui n’a pas été communiquée au Comité des pêches.
Le Comité des pêches des Côtes-d’Armor maintient son recours en excès de pouvoir contre l’arrêté attaqué.
TELECHARGER le communiqué communiqué référé suspension 14.10.2021
# Communiqué du Comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor
9 avril 2021 Les ministres Annick Girardin et Barbara Pompili répondent au courrier d’Alain Coudray adressé au Président de la République.
TÉLÉCHARGER le courrier des ministres 2021-04-09 Courrier MTE-MM pour CDPMEM22
# Brexit & Accords de la baie de Granville
Les accords de la baie de Granville étant tombés à l’eau, par « prudence » les Comités des pêches de Bretagne et les Organisations de producteurs Cobrenord et Pêcheurs de Bretagne invitent les armements bretons à ne pas rester dans les eaux du Royaume-Uni après le 31 décembre 2020 minuit et à retirer les engins dormants avant cette date.
Le Comité des pêches estime que face à l’incertitude du cadre juridique » et compte tenu des risques de contrôles par les autorités britanniques et du délai nécessaire pour récupérer le matériel, il invite les armements bretons à ne pas rester dans les eaux du Royaume-Uni après le 31 décembre, minuit, et à retirer les engins de pêche dormants. »
TÉLÉCHARGER les « Dispositions essentielles concernant le secteur de la pêche à la date d’application de l’accord de commerce et de coopération avec le Royaume-Uni » de la Direction des Pêches Maritimes FAQ Accord BREXIT_30_decembre_2020
TÉLÉCHARGER le PDF de la carte des limites des eaux des îles anglo-normandes Carte_Anglo-Normandes_Shom_20200131
Depuis 2004, les accords de la baie de Granville permettaient la gestion partagée entre Jersiais, Bretons, et Normands, des eaux du golfe normano-breton aux ressources halieutiques exceptionnelles. Les États de Jersey ayant voté à l’unanimité en faveur de l’accord entre le Royaume Uni et l’Union européenne, Jersey annonce reprendre le contrôle total des droits de pêche dans ses eaux. Cette décision marque la fin du traité de la baie de Granville, en vertu duquel les autorités de Jersey et françaises géraient conjointement l’accès commercial aux zones de pêche utilisées par les navires des deux juridictions.
– Le 31 décembre, Jersey aura le pouvoir exclusif de délivrer des licences aux bateaux locaux et européens sur une base « non discriminatoire », conformément au nouvel accord. Le ministre de l’Environnement, John Young, a déclaré qu’il espérait utiliser ce nouveau régime pour assurer une meilleure conservation des stocks dans les eaux de Jersey. Les plus gros bateaux pourraient être interdits.
– Les navires français ayant une activité de pêche historique dans les eaux de Jersey continueront d’y avoir accès.
– Jersey maintiendra le commerce des marchandises sans droits de douane avec l’UE.
Le Royaume-Uni et l’UE étaient parvenus à un accord la veille de Noël, prévoyant que 25% des droits de pêche des bateaux de l’UE dans les eaux britanniques seront transférés à la flotte britannique au cours des cinq prochaines années et demie.
# Alors que la pêche est en grande difficulté avec la fermeture des marchés pendant l’épidémie de Covid-19, AILES MARINES annonce comme d’habitude au dernier moment son intention de réaliser en mai des essais de forages et plusieurs tranchées d’1 km dans la baie de Saint-Brieuc (émissions sonores supérieures à 200db).
« Les professionnels de la pêche informent Ailes Marines et RTE qu’ils ne laisseront aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc tant que des éléments scientifiques sur les effets de ces études techniques ne sont pas portés à notre connaissance et qu’elles ne respecteront pas les principes vus en concertation avec les instances de pêche. »
Télécharger le communiqué de presse du Comité Départemental des Pêches des Côtes d’Armor 2020-04-21parc_eolien_de_saint-brieuc_cp_cdpmem22
# Projet éolien de St-Brieuc. Le maire de St-Quay-Portrieux, Thierry Simelière, a engagé la modification de son Plan Local d’Urbanisme.
La mise à disposition publique
« Dans le cadre de la future implantation de la base de maintenance du parc éolien, il a été jugé pertinent d’apporter des modifications au règlement de la zone “UP”, applicable aux zones portuaires, notamment en ajoutant une précision sur les activités pour lesquelles les constructions et installations sont autorisées ( ajout de la mention: “ activités liées aux énergies marines renouvelables ” ), et en autorisant explicitement les zones de stockage.
La ville a donc demandé à Saint-Brieuc Armor Agglomération, dont c’est la compétence, d’engager une procédure de modification simplifiée n°1 de son PLU. Cette procédure n’est pas soumise à enquête publique, mais le dossier doit faire l’objet d’une mise à disposition du public afin que celui-ci puisse formuler ses observations.
C’est pourquoi, du vendredi 17 mai au lundi 17 juin inclus, un dossier présentant le projet de modification simplifiée n°1 du PLU sera mis à disposition en mairie de Saint-Quay-Portrieux.
Consulter les pièces du dossier
DELIBERATION DB-096-2019 de Saint-Brieuc Armor Agglomération DB-096-2019_SQPx-modif-simplifiee-PLU
Aucun support numérique n’ayant été mis à disposition du grand public, nous nous sommes rendus à la mairie de St-Quay et avons photographié les dossiers …
DOSSIER de présentation Dossier de présentation
SOLLICITATION et ARRETE Sollicitation et arrêté St Brieuc Agglomération
AVIS PERSONNES PUBLIQUES Avis Personnes publiques associées
AVIS de MISE à DISPOSITION du public Publicité
REGISTRE d’enquête Registre d’enquête
PHOTOS des zones impactées, UP et NP, à la fin de cet article
Transmettre ses observations
➤ par courrier électronique à urbanisme@mairie-saintquayportrieux.fr
➤ par courrier postal à l’attention de Monsieur le Maire, Hôtel de Ville, 52 boulevard Maréchal Foch, CS 10001, 22410 Saint-Quay-Portrieux.
➤ directement à la mairie en les consignant dans le registre dédié.
Rappel du cahier des charges d’Ailes Marines
x un ponton pour l’amarrage de 3 navires de 30m de long accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec une hauteur d’eau permanente de 2,50 m
x un bâtiment de 2 000 m2 pour abriter des bureaux
x un atelier
x un entrepôt
x un parking de 85 places de stationnement
St-Quay-Portrieux + Lézardrieux ?
Ouest-France, 13 juin 2019 : Si le port de Saint-Quay-Portrieux est toujours envisagé comme base de maintenance par Ailes Marines, le promoteur chercherait un lieu pour stocker du matériel et embarquer pendant la phase de construction de la centrale éolienne.
Ailes Marines pourrait donc s’installer à Lézardrieux, sur la partie du port réservée à la société Copermer et au sablier Le Banco, le maire de Paimpol, Jean-Yves de Chaisemartin ayant annoncé la cessation de cette activité le 31 décembre 2018. https://www.ouest-france.fr/bretagne/lezardrieux-22740/parc-eolien-en-baie-de-saint-brieuc-un-port-provisoire-lezardrieux-pendant-la-construction-6395723
Que disent les pêcheurs ?
16 février 2018. Alain Coudray, Président du Comité des Pêches 22 demande à la Préfecture la mise en place d’un groupe de travail « Port de maintenance » avec participation des marins pêcheurs professionnels.
23 mars 2018. Première réunion du groupe de travail « Port de maintenance » en présence d’Ailes Marines. Les professionnels de la pêche présents jugent irréalisable le projet d’installation de la base sur la partie « port de pêche » de Saint-Quay-Portrieux et se positionnent contre un éventuel aménagement de cette zone.
28 mars 2018. Alain Coudray rappelle au Président du Conseil Départemental des Côtes d’Armor que les aménagements envisagés ne permettront pas aux navires de pêches côtiers et hauturiers :
➨ « de manoeuvrer dans le port en toute sécurité lors de la débarque des produits de la pêche »
➨ « de manoeuvrer en toute sécurité lors de l’accostage des navires de pêche sur les pontons « pêche »
Conclusion. « Dans l’éventualité où un parc éolien se développerait en baie de Saint-Brieuc, les membres du groupe de travail ont demandé à l’équipe d’Ailes Marines d’étudier l’installation d’une base de maintenance éolien offshore en baie de Saint-Brieuc sur le port du Légué tout en conservant la possibilité d’avoir un navire sur un des pontons du port (dont l’emplacement devra être décidé avec les usagers du port). »
LIRE le courrier du Comité des Pêches AC-GLD-18-04-courrier_PresidentCD22-port_de_maintenance
5 février 2019. En dépit des réserves et propositions du Comité des Pêches, Ailes marines confirme le choix du port de Saint-Quay-Portrieux comme lieu d’implantation de la base de maintenance.
Réaction du Président du comité des pêches des Côtes-d’Armor, Alain Coudray dans Ouest France « Le port est déjà saturé. En saison de coquilles, 80 bateaux rentrent en deux-trois heures. C’est la foire d’empoigne pour accéder au quai. Où voulez-vous trouver de la place, en plus, pour trois navires de maintenance de 30 m de long ? »
Quant aux bâtiments de stockage : « Ailes Marines avait présenté un projet. Il lui a été demandé de le revoir. Mais le second projet était quasiment identique au premier. Nous avons dit non, dans un courrier aux autorités, en mars 2018. Depuis… rien n’a évolué. »
Et dans Le Télégramme du 19 février, les marins pêcheurs confirment « la base de maintenance, on n’en veut pas dans notre port » Gwenaël Riou. « Ils disent ce qu’ils veulent mais derrière il faudra qu’ils assument » Jonathan Thomas
14 juin 2019. A l’occasion de la visite du ministre de l’agriculture Didier Guillaume à la criée de St-Quay-Portrieux, le Comité des Pêches des Côtes d’Armor rappelle au gouvernement l’opposition de nombreux pêcheurs professionnels au projet de parc éolien en baie de Saint-Brieuc. « Pour l’instant, on utilise la méthode douce. Mais si on n’est pas entendus, on ira brûler des pneus sur les ronds-points », prévient Alain Coudray, Président du Comité départemental des pêches.
Une réunion technique avec la mairie est programmée le 25 juin prochain. Espérons que les marins pêcheurs professionnels y ont été invités !
Listing non exhaustif des nuisances prévisibles …
Nous avons pris des photos des zones UP et NP impactées (voir plus bas), l’encombrement y est déjà maximal !
Il apparaît évident que la construction d’un bâtiment, de stationnements pour le personnel (85 places minimum), la réservation d’une zone d’entrepôt, de stockage, vont nécessairement densifier et réduire les usages actuels.
X Des conflits d’usage avec les pêcheurs et les plaisanciers
➤ Accaparement de grandes longueurs de quai pour l’accostage permanent des gros navires de maintenance
➤ Accaparement de surfaces importantes sur les quais par des constructions, par les espaces de stockage, par les espaces de stationnement
➤ Accaparement du bassin pour les manœuvres des gros navires de maintenance
➤ Réduction de fait de la liberté de trafic des usagers actuels, dans le bassin, entrée et sortie de port
➤ Risques d’accidents avec les navires des usagers actuels
X Des nuisances diverses sur une zone qui n’a pas été conçue ni dimensionnée pour cette nouvelle activité
➤ Nuisances visuelles, co-visibilité avec les constructions, les gros navires
➤ Nuisances sonores, les activités de maintenance industrielle entraînent un trafic permanent, quotidien, de jour comme de nuit
➤ Risques de pollution du bassin et des quais par les navires et l’activité de maintenance industrielle
➤ Circulation impactée en ville et sur les quais
➤ Impacts négatifs sur le tourisme nautique
➤ Etc …
# 40 ans de gestion responsable de la ressource par les pêcheurs et l’IFREMER : les stocks de coquilles Saint-Jacques battent un record en baie de Saint-Brieuc
25 septembre 2018. Verdict de l’évaluation 2018 de l’Ifremer : la situation est excellente pour les stocks de coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc. Les records de 2017 sont largement battus.
# Eolien Baie de Saint-Brieuc. Ailes Marines cherche toujours sa base de maintenance
Faute de financement, la base de maintenance d’Ailes Marines reste à quai. Les costarmoricains vont-ils devoir financer la base du promoteur dont le coût se situerait autour de 8 millions d’euros selon les budgets annoncés par les développeurs des autres sites éoliens en mer ? Quel port ? Combien d’emplois ?
Le cahier des charges prévoit notamment :
✅ un ponton de 80 m pour l’amarrage de trois bateaux de 20 m de long
✅ un bâtiment de 2 000 m2 pour abriter des bureaux
✅ un atelier
✅ un entrepôt
✅ un parking de 70 places de stationnement
https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-quay-portrieux-22410/port-de-maintenance-saint-quay-portrieux-trois-scenarios-l-etude-5296334
RAPPEL
2012 : « 2000 emplois dans le Grand-Ouest dont 1000 emplois en Bretagne » « (…) Ils seront créés pendant le quinquennat » Emmanuel Rollin, directeur d’Ailes Marines à Jean-Yves Le Drian le 30 mai 2012. « Le projet prévoit un investissement de 2 milliards d’euros avec à la clé 2000 emplois dans le Grand-Ouest, dont 1000 en Bretagne. » Emmanuel Rollin, au Télégramme le 11 décembre 2012.
Sans compter les emplois indirects annoncés liés à la sous-traitance, aux transports, hébergement et restauration, baraques à frites devant les points de vue éoliens, etc.
2013 : Après un faux suspens entre le port d’Erquy pas en eau profonde, celui de Saint-Cast au ras d’une falaise et d’espaces classés, Saint-Quay-Portrieux est choisi pour accueillir la base de maintenance. Ailes Marinesannonce « 140 emplois directs pérennes dans les Côtes d’Armor » (Communiqué du 4 septembre 2013) « Les opérations de suivi de production et de maintenance permettront la création de 140 emplois directs pérennes dans les Côtes d’Armor : 100 techniciens chargés des opérations de maintenance ; 20 marins chargés de transporter le personnel de maintenance et le matériel, 20 superviseurs chargés du suivi de production. » Ailes marines indique également prévoir de confier la construction des trois navires de maintenance à des chantiers navals français.
2017 : 40 emplois, selon les chiffres indiqués par Ailes Marines dans le dossier présenté pendant l’enquête publique. Ouest France https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-quay-portrieux-22410/port-demaintenance-saint-quay-portrieux-trois-scenarios-l-etude-5296334
Un chiffre nettement plus réaliste mais qui demeure élevé quand on regarde ce qui se passe à l’étranger, au Royaume-Uni à Thanet par exemple, site comparable, le nombre des emplois locaux de maintenance créés (personnes vivant sur place) est de 21 pour 100 éoliennes. (source : Vattenfall exploitant du site de Thanet – RU).
Pour combien d’emplois qui seront détruits dans la pêche professionnelle côtière et le tourisme ?
16 février 2018. Le Président du Comité des Pêches 22 demande à la Préfecture la mise en place d’un groupe de travail « Port de maintenance » avec participation des marins pêcheurs professionnels.
23 mars 2018. Première réunion du groupe de travail « Port de maintenance » en présence d’Ailes Marines. Les professionnels de la pêche présents jugent irréalisable le projet d’installation de la base sur la partie « port de pêche » de Saint-Quay-Portrieux et se positionnent contre un éventuel aménagement de cette zone.
28 mars 2018. Le Président du Comité des Pêches 22 rappelle au Président du Conseil Départemental des Côtes d’Armor que les aménagements envisagés ne permettront pas aux navires de pêches côtiers et hauturiers :
‼« de manoeuvrer dans le port en toute sécurité lors de la débarque des produits de la pêche »
‼« de manoeuvrer en toute sécurité lors de l’accostage des navires de pêche sur les pontons « pêche »
Conclusion. « Dans l’éventualité où un parc éolien se développerait en baie de Saint-Brieuc, les membres du groupe de travail ont demandé à l’équipe d’Ailes Marines d’étudier l’installation d’une base de maintenance éolien offshore en baie de Saint-Brieuc sur le port du Légué tout en conservant la possibilité d’avoir un navire sur un des pontons du port (dont l’emplacement devra être décidé avec les usagers du port). »
LIRE le courrier du Comité des PêchesAC-GLD-18-04-courrier_PresidentCD22-port_de_maintenance
LIRE sur le site du Comité des Pêcheshttp://cdpmem22.fr/page.php?page=76-eolien-en-mer-en-baie-de-saint-brieuc
EOLIENNES, LE VENT DE LA REVOLTE Reportage d’Envoyé spécial dénonçant les nuisances de l’éolien industriel sur terre et en mer, avec la contribution de Julien Tréhorel, marin pêcheur en baie de Saint-Brieuc. https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/video-eoliennes-le-vent-de-la-revolte_2944467.html
TELECHARGER LE JOURNAL20180913_Fakir_Pêcher-capital-la-guerre-des-poissons
# Les huîtres nous entendent
Futura, 15 février 2018
Les huîtres perçoivent les bruits de l’océan, ou plus exactement les vibrations sonores, grâce à un organe sensoriel appelé statocyste. Les sons annoncent marées, tempêtes, prédateurs, et gouvernent leurs comportements et leur cycle de vie. Les huîtres réagissent à des fréquences entre 10 et 1.000 hertz et s’avèrent particulièrement sensibles aux basses fréquences, entre 10 et 200 hertz produites notamment par les forages en mer.
Les nuisances sonores mettent en danger la survie des huîtres, expliquent les chercheurs. Elles s’ouvrent quand elles se sentent stressées ou menacées. Elles peuvent confondre les bruits et réagir de façon inappropriée, par exemple pondre au mauvais moment, ou à l’inverse rester fermées, sans manger ni se reproduire. Elles risquent aussi de ne pas entendre l’arrivée des prédateurs.
LIRE plushttps://www.futura-sciences.com/planete/actualites/zoologie-etonnant-huitres-nous-entendent-70179/
# Y-a-t-il un Ministre de l’Ecologie pour les coquilles Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc ?
On sait qu’il existe un ministre de l’Ecologie en France, mais il s’occupe des éoliennes, pas des coquilles Saint-Jacques !
Une tribune de Loïk Le Floch-Prigent à LIRE sur http://www.atlantico.fr/decryptage/t-ministre-ecologie-pour-coquilles-saint-jacques-baie-saint-brieuc-3325474.html#4oyCT3w72mwwEmfw.99
Vent de colère chez les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc
7 mars 2018. En pleine saison de pêche, ils voient d’un mauvais oeil la reprise des sondages géotechniques sur futur parc éolien. (…) Alain Coudray : « On a été prévenus seulement mi-février de la reprise, le 6 mars, de la campagne géotechnique. Les dirigeants d’Ailes Marines sont restés sourds à nos recommandations de ne pas la mener avant mi-juin. Depuis que les arrêtés sont signés, ils se sentent plus forts… Mais il ne faut pas qu’ils oublient que ces autorisations sont suspendues à des études sur le milieu naturel et la ressource. »
LIRE la suite sur https://actu.fr/bretagne/saint-quay-portrieux_22325/parc-eolien-campagne-forage-dans-baie-saint-brieuc-pecheurs-sont-faches_15801764.html
Baie de Saint-Brieuc. Parc éolien : le retour des forages en mer fâche les pêcheurs
6 mars 2018. Les opérations géotechniques reprennent ce mardi dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) avec de gros bateaux qui vont creuser des trous sous la mer. Les pêcheurs et les opposants à l’implantation de 62 éoliennes en mer sont fâchés.
LIRE la suite sur https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/baie-de-saint-brieuc-parc-eolien-le-retour-des-forages-en-mer-fache-les-pecheurs-5606016
Parc éolien de Saint-Brieuc. L’inquiétude gagne les pêcheurs
6 mars 2018. Ce que souhaitent les professionnels de la mer, c’est de pouvoir continuer à exercer leur activité qui les fait vivre depuis des décennies. (…) c’est l’avenir de « L’Avenue » qui inquiète. « L’Avenue », c’est le passage des poissons, ce grand couloir de migration, connu de la profession », détaille un professionnel. « Ils vont mettre les éoliennes dans ce passage, elles vont engendrer des vibrations et éloigner les poissons et les coquilles, les courants ne seront pas déviés. Moi, j’ai peur pour mes enfants et surtout pour mon petit-fils âgé de 7 ans qui veut être pêcheur. Pourra-t-il encore exercer ce beau métier et en vivre ? », s’inquiète le patron du Titem.
LIRE la suite sur http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/erquy/parc-eolien-l-inquietude-gagne-les-pecheurs-06-03-2018-11876287.php
Parc éolien de Saint-Brieuc. Des pêcheurs amers
6 mars 2018. À compter de ce mardi, une partie de la baie de Saint-Brieuc est soumise à un nouvel arrêté. La zone de pêche est concernée, les professionnels dénoncent un manque de concertation.
LIRE la suite sur http://www.letelegramme.fr/economie/parc-eolien-de-saint-brieuc-des-pecheurs-amers-06-03-2018-11875925.php
Parc éolien de Saint-Brieuc : les pêcheurs ne baissent pas la garde
6 mars 2018. La décision d’Ailes marines, société en charge de développer le parc éolien en mer de Saint-Brieuc, de reprendre les carottages sur la zone du projet à compter de ce début mars a toujours autant de mal à passer chez les pêcheurs.
LIRE la suite sur http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/energies-marines/30859-parc-eolien-de-saint-brieuc-les-pecheurs-ne-baissent-pas
« Aujourd’hui, je défends mon métier, je défends la faune et la flore qui me font vivre »
Julien Tréhorel, pêcheur en baie de Saint-Brieuc
dans un reportage de Valérie Heurtel enregistré le 8 décembre 2017 et diffusé sur France2 au Journal de 13H le 4 mars 2018 (de la minute 10:12 à 13:50) https://www.france.tv/france-2/journal-13h00/426987-edition-du-dimanche-4-mars-2018.html
Le Comité des Pêches demande des études d’impact sur le bruit et sur les vibrations.
« S’il n’y a pas ces études qui sont faites avant le début de la construction, le message est clair, il n’y a pas de construction. »
La « machine à ne pas faire » d’Ailes Marines
« On a parfois l’impression de faire face à une machine à ne pas faire. » (…) « Il faut absolument une simplification au niveau administratif si on veut vraiment développer ce type d’énergie et ne pas laisser passer le développement de la filière, ne pas laisser les autres pays prendre un avantage qui soit ensuite irrattrapable pour la France. » Emmanuel Rollin, directeur d’Ailes Marines
La réalité ? Ailes Marines industriel hispano-britannique rame depuis 2012 pour concrétiser un projet mal ficelé depuis le départ
⛔ Avril 2014 : Ailes Marines tente (et échoue grâce aux pêcheurs) d’imposer des fondations gravitaires alors qu’il a gagné l’appel d’offres en s’engageant sur des fondations jackets
⛔ Juillet 2014 : Pour faire des économies d’échelle, Ailes Marines remplace les 100 éoliennes Areva 5 MW de sa réponse à l’appel d’offres par 62 éoliennes Adwen 8MW pas même à l’état de prototype à cette date et définitivement abandonnées aujourd’hui.
⛔ Avril 2017 : Ailes Marines demande une autorisation de carottages (pour calibrer les fondations des éoliennes) de 2 mois et demi, du 15 juin au 30 août 2017. Les pêcheurs permettent un mois supplémentaire. On apprendra en décembre 2017 qu’Ailes Marines n’a réussi à faire que 30% des carottages prévus en 3 mois et demi !
⛔ Septembre 2017 : SIEMENS-GAMESA contraint Ailes Marines à abandonner l’éolienne Adwen 8MW et à choisir l’éolienne allemande SIEMENS 8MW
⛔ Octobre 2017 : Ailes Marines qui annonçait depuis 2012, 140 emplois pérennes à la base de maintenance informe qu’il s’agira en fait de 40 emplois !
⛔ Décembre 2017 : Ailes Marines abandonne les fondations quadripodes pour des fondations tripodes et augmente la profondeur des forages prévus, jusqu’à 61m, 58m en moyenne
⛔ Janvier 2018 : On apprend que compte tenu de la déclivité importante des fonds marins de la baie de Saint-Brieuc, et de leur irrégularité (alternance de roches et de sédiments, pas une fondation ne sera identique ! Est-ce cela le développement industriel de la filière évoqué par le directeur d’Ailes Marines ?
⛔ Février 2018 : Ailes Marines annonce la reprise des 70% de carottages restants pour définir les fondations de chaque éolienne. Emmanuel Rollin programme la campagne de carottages à partir du 6 mars sans se soucier de la saison de pêche qui bat son plein.
Ailes Marines. La concertation prend l’eau. Le doute s’installe chez les pêcheurs en baie de Saint-Brieuc
« Tout ce qu’on veut, c’est pouvoir continuer de pêcher dans le parc éolien. »
Grégory Le Droumaguet, chargé de mission au Comité départemental des Pêches des Côtes d’Armor dont le salaire est porté par Ailes Marines, le promoteur des 62 éoliennes en baie de Saint-Brieuc, dans une interview au Penthièvre.
LE PENTHIEVRE, 26 février 2018. Le comité départemental des pêches accuse Ailes Marines de ne pas respecter les règles établies. En effet, Ailes Marines impose aux pêcheurs une vaste campagne géotechnique de carottages à partir de mars, soit en pleine saison de pêche, alors que l’été 2018 avait été accepté.
Il faut dire qu’en trois mois et demi, du 15 juin au 30 septembre 2017, Ailes Marines a réussi à faire seulement 30% des carottages dont il avait besoin pour calibrer les fondations de son projet, alors que 100% devaient être réalisés en deux mois et demi …
Par ailleurs, les pêcheurs ont demandé une étude d’impact sur la faune marine du bruit et de la turbidité. La seule chose qui rassure les professionnels aujourd’hui, c’est l’inscription de certaines obligations à respecter dans les arrêtés préfectoraux. Notamment celle de la concertation et de l’étude d’impact.
Ce coup de canif dans la belle harmonie qui semblait régner jusque-là entre professionnels de la pêche et porteur de projet éolien pourrait donner le coup de feu d’une bataille rangée. Après l’abandon de certains projets ailleurs en France, les opposants semblent plus que jamais mobilisés. Et pourraient profiter de cette brèche pour remuer le couteau dans la plaie de la discorde.
LIRE dans LE PENTHIEVRE https://actu.fr/bretagne/erquy_22054/eoliennes-mer-pecheurs-la-baie-saint-brieuc-haussent-ton_15607649.html
Eolien en mer Saint-Brieuc. L’absence de concertation continue. Le pire à venir ?
13 février 2018. Le CDPMEM22, le CDPMEM 35 et le CRPMEM Bretagne publient un communiqué commun après l’annonce d’Ailes Marines de reprendre sa campagne géotechnique en mars 2018, soit avant la fin de la saison de la pêche, contrairement à ce qui était convenu.
On apprend qu’en 2017, Ailes Marines a réussi à faire seulement 30% des carottages prévus dans la baie en 3 mois et demi, soit même pas 1/3 de ce que le promoteur avait prévu et annoncé en 2 mois et demi !
Quant au changement de turbines et de fondations, en dehors du Ministère, de la préfecture des Côtes d’Armor, de la Commission de Régulation de l’Energie et de l’Autorité environnementale, nul ne connaît les porter à connaissance d’Ailes Marines alors que le Préfet a délivré les arrêtés modificatifs le 20 décembre dernier !
LIRE le communiqué http://cdpmem22.fr/images/upload/actualite_eolien/rapport_quotidien_geotechnique/CP-2018-02-eolien_baie_sb.pdf
Pêcheurs de Noirmoutier : « Nous constatons aujourd’hui, qu’il n’y a pas ou plus de pêche côtière sur les sites offshore installés ailleurs en Europe. »
Février 2018. Les marins pêcheurs de Noirmoutier soutenus par leurs collègues de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et par la conserverie Gendreau disent un non unanime à l’implantation d’une centrale éolienne entre les îles de Noirmoutier et d’Yeu. Ils adressent une motion à Nicolas Hulot.
« Nous refusons absolument et fermement que notre zone de pêche puisse être amputée des 86 km2 envisagés pour l’implantation de cette centrale éolienne constituée de 62 mâts de 209 mètres de haut implantés sur nos frayères et nos zones de pêche et de chalutage.
Nous insistons sur le fait qu’il ne suffit pas de faire valoir que la pêche sera « autorisée » dans la zone d’implantation pour que celle-ci puisse exister et survivre.
En effet, nous constatons aujourd’hui, qu’il n’y a pas ou plus de pêche côtière sur les sites offshore installés ailleurs en Europe. De plus, si la récente acceptation de l’implantation de la centrale éolienne de Guérande/St Nazaire et les concessions d’extractions de granulats accordées dernièrement vont déjà réduire considérablement notre zone d’activité, une perte supplémentaire détruirait, à coup sûr et définitivement, nos activités et donc nos emplois. Nous vous rappelons que la majorité de notre flotte est constituée de navires côtiers dont la taille et les caractéristiques ne permettent pas d’aller au delà de 20 miles, nous rendant impossible de remplacer les zones de pêche perdues par d’autres qui seraient situées plus au large. »
LIRE la motion complète Motion-des-Pêcheurs-de-Noirmoutier
LIRE l’avis rendu par l’Autorité environnementale le 21 février 2018 sur ce projet de 62 éoliennes SIEMENS entre les iles d’Yeu et de Noirmoutier Avis Ae Yeu-Noirmoutier
Baie de Saint-Brieuc. Les Saint-Jacques sont en bonne santé. Les thons rouges sont de retour.
4 novembre 2017. Un article du Télégramme nous rappelle que les gisements de Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc sont non seulement les plus productifs de Bretagne, de France, et d’Europe, 5.265 tonnes en 2016-17, mais toujours préservés de la toxine ASP, une toxine neurologiquement toxique pour l’homme, amnésiante, produite par le phytoplancton toxique Pseudo-nitzschia. http://www.letelegramme.fr/economie/saint-jacques-la-coquille-sous-haute-protection-02-11-2017-11725055.php
La présence de cette toxine dans les coquilles Saint-Jacques est récurrente dans plusieurs pays européens, en Ecosse pour la plupart des zones de production, ou encore en Espagne. Les coquilles ne peuvent pas être vendues entières : elles doivent être décoquillées et vendues après retrait de la glande digestive, du manteau et des branchies (le muscle n’accumule pas les toxines).
La richesse et la bonne santé des gisements de Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc pointent le choix incompréhensible de ce site pour y implanter un méga-complexe d’éolien industriel, un choix sans considération des activités économiques existantes, au beau milieu d’une zone de pêche productive gérée durablement, hors de toute cohérence environnementale, entre plusieurs zones Natura 2000 en mer, et au coeur du parc naturel marin à l’étude dans le golfe normand-Breton.
Pour préserver cette ressource, la pêche à la coquille Saint-Jacques est très encadrée en baie de Saint-Brieuc :
✅ Les coquilles doivent avoir passé trois hivers sur les fonds marins.
✅ Les licences sont délivrées par le Comité départemental des pêches en fonction de l’état de la biomasse.
✅ Le temps de pêche est très limité.
✅ Et cette année, les pêcheurs ont élargi les anneaux des dragues, afin de laisser sur les fonds les plus jeunes coquilles, leur manipulation à bord pouvant être une cause de mortalité.
Autre signe de la bonne santé de l’écosystème marin de la baie, le retour des thons rouges.
Depuis la fin de l’été, des mattes de thons, formées de plusieurs centaines d’individus ont été observées du côté de la Horaine, des Roches-Douvres, jusqu’en baie de Saint-Malo. Les quotas de pêche ont probablement eu des effets positifs sur les stocks de petits poissons, anchois, sardines, dont se nourrissent les thons.
Les pêcheurs du Tréport attendent Nicolas Hulot
Paris Normandie, 6 octobre 2017
Le Comité régional des pêches du Tréport convie le ministre pour lui exposer les craintes des professionnels face à l’éolien en mer.
« La pêche artisanale de Normandie et des Hauts-de-France est menacée par l’implantation du parc éolien Dieppe-Le Tréport. (…) Il devrait avoir une oreille attentive sur ce projet, nous sommes sur un secteur bien particulier. La zone retenue est la plus productive de Manche-Est notamment pour la sole, le rouget barbet, la coquille Saint-Jacques ».
Une cinquantaine de bateaux de la flotte tréportaise seront directement impactés soit un contingent de 140 à 150 marins.
« Nous avons une réelle richesse économique, créatrice d’emplois puisque nous recherchons actuellement des marins, poursuit-il. Cette richesse est minimisée par les études du promoteur éolien qui prend en compte un certain schéma validé en partie par les comités régionaux des pêches. Mais de nombreux points évoqués par nos comités ont été occultés. Si notre activité est mise de côté, c’est catastrophique. Deux ans de chantier pour la création du parc, c’est deux ans sans pratique de la pêche artisanale au Tréport avec une destruction de la ressource halieutique, plus de frayères, les zones de reproduction seront neutralisées. Donc la fermeture de la Coopérative des artisans pêcheurs associés. Tout cela pour privilégier un point de vue politico-lobbyiste. Les dés sont pipés. Même si les politiques du littoral commencent à prendre conscience des enjeux ».
LIRE l’interview d’Olivier Becquet dans Paris Normandie http://www.paris-normandie.fr/region/le-treport–eolien-en-mer-les-pecheurs-attendent-nicolas-hulot-NH11079499
Grérory Le Droumaguet au nom des pêcheurs de Saint-Brieuc « On ne peut plus se contenter sur ce type de projet, de mesures réalisées pendant la phase de travaux. »
Le Marin, 28 septembre 2017. Grégory Le Droumaguet est chargé de mission au Comité départemental des Pêches des Côtes d’Armor. Son salaire est porté par le promoteur éolien de la baie de Saint-Brieuc, Ailes Marines.
« Dès le début, les élus du comité départemental des pêches ont compris qu’ils n’avaient pas vraiment le choix car il y avait une vraie volonté politique. (…) Nous avons donc accepté la cohabitation, à condition que cela ne se fasse pas au détriment des pratiques en place. L’activité de pêche est très concentrée dans la baie de Saint-Brieuc, avec une centaine d’acteurs concernés par la zone du par cet près du double sur la zone de raccordement. »
« Un équilibre doit être trouvé entre l’activité de pêche professionnelle au sein du champ éolien et l’activité d’exploitation du champ. »
Le ministère de la Transition écologique a publié le 25 août une note permettant au préfet maritime de définir des dispositions réglementaires » visant à garantir la sécurité de la circulation et des usages maritimes dans et aux abords immédiats d’un champ éolien en mer, flottant ou posé « , ainsi que les principes applicables à l’activité de pêche professionnelle.
Résumé des risques établi par le ministère :
x risque renchéri de collision, dû à la confusion dans l’appréciation des conditions de navigation par les navires présents à l’intérieur du champ ou à ses abords immédiats (entrave potentielle de la vue des autres navires et des éventuels amers et marques de balisage) ;
X risque de croche des câbles à l’intérieur du champ ;
X restriction de l’espace et des distances pour manoeuvrer à l’intérieur du champ ;
X perturbation potentielle des systèmes de radar, de radiocommunication et de positionnement en mer ;
X modification potentielle des fonds marins, des courants de marée et des conditions de vent (par exemple, effet du rotor de turbine) ;
X restrictions pour l’intervention des moyens de sauvetage et d’assistance, notamment les aéronefs.
« Compte tenu de l’absence de champ éolien dans les eaux sous juridiction française à la date de publication de la présente note, aucune règle en la matière n’a encore pu être validée par la pratique. »
En tout état de cause, l’activité de pêche au sein du champ éolien devrait respecter les recommandations suivantes :
a- l’exercice de la pêche aux arts traînants (chalut et dragues) et aux arts dormants (filets, casiers, palangres) doit être évité dans les mêmes zones au même moment au sein du champ ;
b- les arts traînants travaillent exclusivement le long de couloirs situés entre deux alignements d’éoliennes. Le préfet maritime peut établir des zones d’exclusion en raison de leur dangerosité potentielle, notamment sur le passage des câbles inter-éoliennes.
c- les arts dormants travaillent dans la totalité du champ (y compris sur les zones de câbles ensouillés ou protégés). Toutefois le préfet maritime peut établir des zones d’exclusion en raison de leur dangerosité potentielle ;
e- les activités de pêches sont interdites dans la zone de convergence des câbles vers le poste électrique en mer, notamment pour éviter tout risque de croche ou de dégradation. Le périmètre de cette zone de convergence est défini par le préfet maritime, en liaison avec l’exploitant. L’accès à la zone de convergence peut être autorisé si tous les câbles de cette zone sont ensouillés, tout en tenant compte de la zone d’exclusion autour du poste électrique prévue au 3.2.1).
Télécharger la note : Note Usages maritimes Eolien en mer
« Prendre un chèque ne m’intéresse pas trop, ce que je veux, c’est pouvoir continuer de pêcher. »
— « On ne veut pas disparaitre du paysage. »
Le Penthièvre, 27 avril 2017, Agnes Esteves Da Silva
Julien Tréhorel est patron pêcheur depuis deux ans après avoir navigué comme matelot pendant plusieurs années. Il pense que son activité de pêche aux bulots est menacée.
Julien Tréhorel n’a pas l’habitude de mâcher ses mots. Ce marin pêcheur, patron d’un bateau avec lequel il parcourt la mer à la recherche de coquilles et bulots, tape aujourd’hui du point sur la table. Pour lui, le parc éolien prévu en mer menace faune, flore et… pêcheurs.
L’Intrépide, c’est le nom que Julien Tréhorel a donné à son bateau. Et c’est vrai que sur terre ou sur mer, Julien n’a pas peur des courants contraires. Aujourd’hui, c’est des éoliennes, dont le projet a pris un nouveau tournant la semaine dernière qu’il se méfie. Une méfiance qui vire à la colère lorsqu’il pense qu’il ne pourra plus se rendre sur une zone de pêche très prolifique pendant les deux ans de la construction… voire plus jamais.
Si l’impact sur le chiffre d’affaires des deux années blanches est conséquent, c’est surtout la suite que Julien Tréhorel appréhende. « Toute forme de navigation sera interdite pendant deux ans. Ensuite, on nous assure qu’on pourra naviguer entre les éoliennes. Mais tous les pêcheurs ne pourront pas le faire. Pour la pêche au bulot, il n’y aura pas assez d’espace entre deux éoliennes pour qu’on puisse mettre nos lignes contenant les casiers. Ce serait trop dangereux ».
Comme 48 autres pêcheurs à posséder une licence dans la baie, Julien Tréhorel pêche essentiellement le bulot, ce gastéropode très apprécié, surtout par les Italiens. « Le bulot est devenu le nouvel essor d’Erquy, il faut en tenir compte ! Les licences ont doublé en 10 ans mais les zones de pêche n’ont pas été étendues et, si on ne le fait pas, il y aura de la casse avec les éoliennes. »
(…) « J’ai demandé une réunion en urgence pour qu’on envisage de laisser une plus grande zone aux bulotiers. On va nous prendre une partie de notre ressource avec la construction de ce parc. Les éoliennes vont être implantées sur une zone très riche en faune marine, notamment pour la reproduction des lieux, merlans, tacauds, daurades et c’est une zone de regroupement pour les maquereaux l’hiver. Il y a tout un écosystème bien place là-bas. On nous dit que les pylônes seront des zones de biodiversité mais elle existe déjà et on va la détruire, c’est sûr. Quel animal résisterait à ce qu’ils vont faire en perforant à plus de 30 mètres et en déversant des tonnes de béton ? »
Inquiet, Julien Tréhorel l’est d’autant plus qu’aucune étude d’impact sur les coquillages et les mollusques n’aurait été diligentée. « On sent bien qu’on ne nous entend pas. C’est pourtant important de nous garder, les pêcheurs, on fait partie du paysage d’Erquy. On nous demande de nous pousser mais on ne veut pas disparaître du paysage ! »
Si des compensations sont ouvertes, compte tenu des nuisances provoquées par les éoliennes, les pêcheurs souhaiteraient qu’elles prennent vraiment en compte les pertes causées. « Mais prendre un chèque ne m’intéresse pas trop, ce que je veux, c’est pouvoir continuer de pêcher. »
https://www.pressreader.com/france/le-penthi%C3%A8vre/20170427/281801398853954
VIDEOS : Julien Tréhorel, Casiers à bulots sur L’INTREPIDE d’Erquy https://www.youtube.com/watch?v=xOaPSAIFfq8
Julien Tréhorel, Pêche à la coquille Saint-Jacques en Baie de Saint-Brieuc, marée de 45 minutes https://www.youtube.com/watch?v=_hNJsd81KNM
Le Tréport et Port en Bessin, les pêcheurs poursuivent leur lutte contre les projets d’implantation d’éoliennes industrielles sur les zones de pêche côtière.
Les marins pêcheurs impactés par les deux projets d’usine éolienne en mer devant Dieppe-Le Tréport et Arromanches-Courseulles se battent contre cette nouvelle industrialisation de la mer qui réduit chaque année davantage la ressource halieutique, et privatise la mer.
Ils ne cherchent pas à pourfendre le développement des énergies renouvelables en mer, mais nous interrogent sur le bien fondé de l’éolien industriel côtier, quand son implantation impose l’accaparement et l’industrialisation des espaces collectifs de pêche par des consortiums privés internationaux.
Retours de chalutiers à Port-en-Bessin
REGARDEZ CETTE BANDE-ANNONCE du film de Mathilde Jounot, qui raconte l’histoire d’une journaliste devant traiter un sujet sur la pêche durable, qui démarre sur la surpêche, creuse, puis réalise le rôle que jouent des banques, des multinationales, qui financent des ONG et manipulent l’opinion pour en fin de compte privatiser la mer. OCEANS, LA VOIX DES INVISIBLES https://www.youtube.com/watch?v=3ZzQOLZyRXg
ECOUTEZ L’INTERVIEW de Mathilde Jounot sur Tébéo https://www.youtube.com/watch?v=md8sM7frkGI
LIRE LE COMPTE°RENDU DU FILM sur http://www.bateaux.com/article/22803/ocean-voix-invisibles-peche
# Avis très réservé des pêcheurs sur le projet éolien d’Ailes Marines en baie de Saint-Brieuc.
Câbles ensouillés à 50%. Pas d’étude étayée de l’impact de la turbidité et du bruit sur la ressource halieutique pendant la construction. Interdiction de pêcher pendant 2 ans. Absence d’information sur les aménagements du port de Saint-Quay.
Le Comité des Pêches des Côtes-d’Armor, celui d’Ille-et-Vilaine et le Comité Régional des Pêches Maritimes ont remis un avis « très réservé » à l’enquête publique sur le projet éolien industriel en baie de Saint-Brieuc.
http://cdpmem22.fr/page.php?page=76-eolien-en-mer-en-baie-de-saint-brieuc
« La première raison est l’absence de garantie concernant l’ensouillage des câbles, indique Alain Coudray, président du comité départemental des pêches maritimes. Nous n’avons pas la garantie d’un ensouillement intégral de tous les câbles. Les études, qui datent de 2012, évoquent un ensouillement partiel. On ne peut pas nous assurer qu’ils seront enfouis partout. Or nous demandons le maintien intégral des activités de pêche actuelles dans la zone des éoliennes. »
« On manque de données sur l’impact du bruit et de la turbidité. Ailes Marines compte récupérer les sédiments issus des forages, et les rejeter en mer. Quelles seront les conséquences sur les espèces qui sont pêchées dans cette zone ? Les coquilles Saint-Jacques, les poissons, les céphalopodes ? Il n’y a pas d’études. »
« On n’est au courant de rien. Il y aura des aménagements. La pêche veut être associée aux décisions qui seront prises. On veut que tous les bateaux puissent continuer à travailler, à débarquer leur pêche, qu’ils soient côtiers ou hauturiers. Qu’ils gardent les espaces de stockage ou de parking dont ils ont besoin. »
Ouest France, publié le 29 septembre 2016 : « Les pêcheurs ‘très réservés’ face au projet dans la Manche » http://www.ouest-france.fr/bretagne/cotes-darmor/les-pecheurs-tres-reserves-face-au-projet-de-parc-eolien-offshore-4522351
# Eolien en mer : quels risques pour les pêcheurs, les navigateurs, les sauveteurs ?
Le programme européen de recherche ERC Human Sea et la conférence internationale sur la sûreté et la sécurité maritime et portuaire Marisk s’unissent pour organiser les 3 et 4 octobre 2016 à Nantes, le colloque Human Sea & Marisk centré sur le thème « Challenge économique et maîtrise des nouveaux risques maritimes : quelle croissance bleue ? ». http://www.humansea-marisk.com
Patrick Chaumette, spécialiste du droit maritime, professeur à l’université de Nantes : « Premier risque, les questions de conflit d’usage et de sécurité de la navigation. Un champ d’éoliennes à l’endroit où passe le trafic portuaire, c’est manifestement incompatible. C’est aussi la question de la cohabitation de la pêche et du champ éolien. Fait-on un champ éolien relativement serré à l’intérieur duquel la pêche est interdite ? Ou, comme dans les projets modernes, l’ouvre-t-on de manière à ce que des pêcheurs puissent y slalomer, parce que ce sera des récifs artificiels correspondant en partie à une aire marine protégée. Et quid de la navigation de plaisance ? »
Sylvain Traversa, enseigne de vaisseau, chef du bureau Énergies marines renouvelables, préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord :« Le risque est par exemple celui d’une avarie, un navire qui va dériver dans le champ éolien. Comment intervenir et résoudre ce problème qui peut être très grave? Pour éviter que des bateaux s’y perdent, qu’on y organise par exemple des régates, il faut l’appréhender. La gestion des opérations de secours en mer par les préfets maritimes via les Cross est déjà difficile et vous mettez un jeu de quilles au milieu. »
Peut-on vraiment pêcher dans les parcs éoliens en mer ?Retours d’expérience danois, allemands, anglais
En baie de St-Brieuc, une pêche côtière jeune et dynamique
A 17 km du port d’Erquy, sur une zone de pêche de 75 km2 (concession totale : 103 km2), l’Etat envisage d’implanter 62 éoliennes de 216m de haut pour une durée de 40 ans. L’enquête publique approche, de nombreuses questions demeurent en suspens.
L’usine électrique sera plantée en plein cœur de la baie, dans le gisement de coquilles St-Jacques dit du large, la pointe sud du parc sera localisée dans le gisement principal, sachant que la pêche côtière en baie de St-Brieuc se caractérise par la drague à la coquille St-Jacques. 74 % des navires côtiers possèdent une licence coquille St-Jacques. La moitié des St-Jacques pêchées en France provient de la baie de Saint-Brieuc, soit environ 6500 tonnes par an. C’est une pêche gérée durablement sans surexploitation de la ressource, dépendant de quotas définis chaque année par l’Ifremer après évaluation de la biomasse exploitable.
Avec 280 navires de pêches immatriculés, les Côtes d’Armor occupent le 2ème rang en Bretagne, derrière le Finistère. 88% des navires sont déclarés en petite pêche. Les armateurs sont les patrons de leur navire. Les armateurs briochins sont plus jeunes que dans le reste de la Bretagne, avec une majorité âgée de moins de 40 ans, notamment sur le port de Saint-Quay-Portrieux.
Quelles conditions pour la pêche si le projet de centrale éolienne voit le jour ?
On ne sait toujours pas ce qui serait imposé aux pêcheurs.
L’implantation des éoliennes modifiera nécessairement la ressource halieutique d’une part, les habitudes de pêche d’autre part. La question fondamentale de l’ouverture à la navigation, du droit de pêcher, de jour comme de nuit, n’a reçu pour l’instant aucune réponse précise du Préfet maritime. La décision appartient à la Préfecture maritime, ainsi que la définition des modalités, calendrier, métiers, zones d’exclusion et/ou de sécurité en cas d’autorisation.
Le 1er avril dernier, la Grande Commission Nautique (organisme consultatif qui réunit des représentants de l’Etat et des usagers de la mer), a rendu un avis favorable à l’unanimité à l’implantation de la centrale éolienne dans la baie.
Concernant la sécurité en mer, on peut lire :
« Il faudra s’adapter aux éléments rencontrés, fondations sur pieux ou jackets, éolienne ou sous-station… Néanmoins, le danger existe. Dans le champ de Barrow-in-Furness, au nord de Liverpool, un bateau de maintenance s’est retrouvé coincé à la marée montante dans un jacket. Le navire a été fortement endommagé et a dû être remorqué ». Jacques Sauban, Inspecteur général Atlantique de la SNSM
Ou encore à propos de la possibilité d’hélitreuillage au milieu d’éoliennes de 216m de haut : « Cette possibilité reste à confirmer dans la mesure où cela n’a jamais encore été pratiqué, ni testé ».
Le principe de la pêche au sein du parc est validé avec une réglementation stricte :
- « limiter l’activité pêche à la seule pêche à la coquille pendant les créneaux d’ouverture, et en dehors de ces périodes laisser les instances de la pêche gérer la co-activité des différents types de pêche. »
- pour les arts dormant, une zone d’exclusionde 200m autour de la station électrique (6km2) et de 50m autour de chaque éolienne avec utilisation de gueuses à la place de grappins;
- pour les arts traînant, une autorisation uniquement entre certaines rangées d’éoliennes, et hors zone centrale, « la distance minimale rapportée à la ligne d’éoliennes faisant l’objet d’une réflexion ultérieure.»
Par ailleurs, dès le début des travaux programmés en 2018, les chenaux d’accès aux ports de St-Brieuc et St-Malo seront allongés afin de contourner la centrale éolienne.
Pendant les travaux, la navigation sera interdite à tous les navires extérieurs à la zone de chantier pendant 2 ans.
Le procès verbal est disponible sur le site internet du SHOM. http://www.shom.fr/le-shom/conseils-et-comites/les-commissions-nautiques/les-commissions-nautiques-2016/
Les impacts prévisibles sur la ressource et leurs conséquences sur la pêche
Plus de 23 000 tonnes de crustacés, coquillages, et poissons, ont été vendue aux criées d’Erquy et de St-Quay-Portrieux en 2015.
Coquilles St-Jacques, praires, palourdes, amandes, araignées, tourteaux, homards, seiches, encornets, bars, lottes, raies, grondins, St-Pierre, églefins, etc., les 77 km² préemptés pour la centrale éolienne abritent une rare richesse halieutique réglementée et à forte valeur ajoutée.
Ce à quoi peuvent s’attendre les pêcheurs :
o La destruction des fonds marins
o La pollution aux métaux lourds de l’eau de mer de toute la baie, et au-delà, de l’océan (15 tonnes d’anode sacrificielle par éolienne)
o Une vie marine asphyxiée
o Une augmentation du trafic maritime
o La possible fermeture de certaines zones
o Une augmentation du bruit sous-marin
o Des vibrations éoliennes transmises au socle rocheux et au sable qui le recouvre
o Des champs électromagnétiques autour des câbles électriques
o Des câbles électriques, des empilements de roches pour les maintenir en place, qui seront autant d’obstacles sur lesquels s’accrocheront dragues, filets, palangres.
Qu’en est-il à l’étranger ? Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Suède, la navigation dans les parcs éoliens est interdite aux pêcheurs. Au Danemark des restrictions proches de l’interdiction
Allemagne
La navigation et la pêche sont interdites dans tous les parcs éoliens allemands sans dérogation administrative possible. A cette interdiction s’ajoute l’interdiction de naviguer, l’interdiction d’utiliser des filets chalut de fond, dérivants ou autres équipements similaires dans une zone dite de sécurité de 500 mètres autour du parc.
Source BSH, Organisme d’état allemand délivrant les autorisations d’installation et d’exploitation des parcs éoliens en mer, Bundesamt für Seeschifffahrt und Hydrographie, Interdiction de circuler dans tous les parcs eoliens offshore allemands, janvier 2016
http://gardezlescaps.org/wp-content/uploads/2015/08/Interdiction-de-circuler-dans-tous-les-parcs-eoliens-offshore-allemands-01-2016.pdf
Belgique
Même réglementation en Belgique,
« Il est interdit de naviguer et de pêcher à proximité des éoliennes.»
Source Plan d’aménagement des espaces marins Belge page 6
Pays-Bas
Même réglementation aux Pays-Bas,
« Aucun bateau n’a le droit de naviguer et la pêche est interdite. »
Source de Volkskrant-Amsterdam, 21 septembre 2011, http://www.volkskrant.nl
Danemark
Au Danemark, la pêche côtière a presque disparu. « Les espaces à l’intérieur et en bordure immédiate du parc éolien constituent une zone marine protégée dans laquelle la pêche est restreinte. »
Source : Étude sur les parcs éoliens en mer publiée par les promoteurs et l’administration danoise, page 78 http://ec.europa.eu/ourcoast/download.cfm?fileID=975
Grande-Bretagne
En Grande-Bretagne, la pêche est autorisée dans les parcs éoliens, mais beaucoup de marins-pêcheurs abandonnent ces zones de pêche parce qu’elles sont devenues trop dangereuses : danger des collision, danger des engins de pêche qui s’accrochent dans les structures ou dans les enrochements qui recouvrent les câbles.
Les bases des éoliennes mettent les bateaux en danger, marées fortes et grosses vagues balancent loin du bateau et emmêlent facilement les engins de pêche autour des pieux et des structures sous-marines. En Grande-Bretagne, il est demandé aux pêcheurs de ne pas s’approcher à 55 mètres d’une turbine. En cas d’incident, les pêcheurs ne sont pas autorisés à démêler leurs engins. Ils doivent signaler l’incident et attendre que l’exploitant leur fournisse des engins de remplacement.
o Greater Gabbard
A 25 km au large des côtes du Suffolk, 140 éoliennes Siemens pour une capacité de 500 MW
La pêche a quasiment disparu, les pêcheurs ont été contraints d’abandonner leur métier.
Témoignage de Ben Stebbing, ancien marin pêcheur reconverti dans le transfert de personnel sur les champs éoliens.
« A l’époque où j’ai créé la société Enviroserve, à Lowestoft, dans le sud-est de l’Angleterre, les pêcheurs n’ont pas eu trop d’alternative. Soit on prenait un chèque en contrepartie de l’abandon de notre métier, soit on se reconvertissait dans le transport de passagers. … Dans ma région, la pêche a quasiment disparu et il n’est pas possible de pêcher à l’intérieur des champs éoliens. »
«… lors des phases de construction des parcs éoliens. C’est la période où il y a beaucoup de demandes dans notre métier. A titre d’exemple, London Array, le plus grand parc sur lequel nous avons travaillé a mobilisé 35 bateaux de transfert pendant la construction. Aujourd’hui, en phase d’exploitation, il n’y a plus besoin que de 4 navires. »
Bateaux de transfert : « Il faut être capable de proposer la télé, des douches, le couchage à bord, l’air conditionné… » « Chez nous, les premiers à arriver ont été les Néerlandais. »
Pas d’emplois durables créés. « Dans six mois, l’activité va peut-être redémarrer. Il y a de gros projets au nord du Pays de Galles »
Ceux qui sont restés sont amers, la ressource a fortement diminué, les fonds marins sont dangereux.
« Désormais, les bateaux de pêche d’Aldeburgh sont incapables d’accéder à d’importants stocks de soles de Douvres à environ deux miles au large de la côte, en raison des perturbations causées aux fonds marins par le chenal du câble d’atterrage.
Les promoteurs s’étaient engagés à remettre les fonds marins dans leur état d’origine une fois les travaux terminés, mais ils ont prétendu qu’ils n’avaient pas réussi, ce qui a créé des obstacles et des risques pour les bateaux et pour les filets.
Jerry Percy, porte-parole de l’Association des pêcheurs côtiers :
« L’impact du développement de ces sites éoliens sur les stocks et sur les marins pêcheurs est très préoccupant ». La pêche artisanale étant déjà sous pression, ces perturbations supplémentaires pourraient signifier la fin de l’activité.
« Nous avons été ici depuis des générations et pourtant avec ces développements, les promoteurs nous poussent dehors. »
Le porte-parole de Greater Gabbard Offshore Winds Limited (GGOWL) a répondu que des réunions régulières avec les représentants de l’industrie de la pêche avaient été tenues pour tenir compte des préoccupations des marins pêcheurs. »
Source EAST ANGLIAN Daily Times février 2015 http://eadt.co.uk/1.3945934
o London Array
A 28,6 km au large de Foreland sur la côte du Kent en Angleterre, 341 éoliennes Siemens pour une capacité de 1000 MW.
Des câbles à éviter
« Il est difficile de pêcher au London Array. Dans un parc éolien, tout utilisateur d’une drague doit savoir précisément où se trouvent les câbles, qu’ils soient ensouillés ou non. Cette information est vitale pour éviter d’être pris sur le câblage sous-marin.
Et c’est dangereux en cas de mauvaise visibilité, d’autant que les radars sont très imprécis à causes des ondes électromagnétiques émises par les éoliennes. En effet,chacune d’entre elles est représentée par une tache oblongue d’environ 1 km sur l’écran radar, donc sa position est très vague.
De plus, l’image radar d’un autre bateau peut se confondre avec l’image démesurée d’une éolienne. D’où le danger de collision par brouillard ou mauvais temps. Et ces jours-là, les équipes de sauvetages seront à peu près impuissantes pour intervenir dans le parc éolien, pour les mêmes raisons. »
Source http://www.seakeeper.org/?page_id=1298
o Thanet
A 11 km au large des côtes du district de Thanet, dans le Kent, 100 éoliennes Vestas pour une capacité de 300 MW.
Des radars brouillés
« Le radar était de peu d’aide. Les pales créent un champ électromagnétique qui interfère avec la façon dont chaque éolienne apparaît sur le radar. Au lieu de se présenter comme des points, elles apparaissent comme des lignes horizontales obscures quelle que soit leur taille.
Par beau temps, traverser un parc éolien ne semble pas poser de risque majeur. « Il suffit de regarder par la fenêtre » pour voir ce qui est autour de votre bateau au lieu de compter sur le radar ». Mais par mauvais temps – un brouillard inattendu, un gros temps, des grosses vagues, des marées rapides, naviguer avec la précision du radar est d’une importance vitale. Si un pêcheur ne peut pas dire où il est par rapport aux éoliennes ou d’autres bateaux, les chances de collision sont élevées. Et les sauvetages en hélicoptère ne peuvent pas être menés dans les parcs éoliens.
« Il vous faut réfléchir à deux fois avant d’entrer dans un parc éolien ».
Danger des câbles sous-marins. Un exemple récent en baie de Saint-Brieuc
En baie de Saint-Brieuc, deux câbles sous-marins de fibre optique ont été installés en 2001 entre les Etats-Unis et l’Europe, « Flag Atlantic-1 », soit 14.500 km de longueur pour un investissement de 1,13 milliard d’euros. Un câble relie Long Island (USA) à la plage du Palus à Plouha avant de rejoindre la station télécom de Plérin. Le second relie Long Island à la plage des Rosaires à Plérin, avec un détour par la Cornouaille où il alimente la Grande-Bretagne. Ce second câble passe par le gisement de coquilles Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc.
Le passage répété des dragues des coquillers a désensouillé le câble. Le risque de croche par les engins de pêche s’est accru, plusieurs incidents ont eu lieu.
Le constructeur a jugé trop coûteux de ré-ensouiller le câble. L’autorisation d’occupation du domaine maritime n’a pas été été prorogée. Un tronçon de 7 km a déjà été retiré en septembre 2015, avant le lancement de la campagne de pêche à la coquille. Pour enlever le reste jusqu’à la limite des eaux territoriales françaises, une autorisation préfectorale est nécessaire, et donc une enquête publique. Le coût de ce démantèlement prévu avant l’été est de 2,28 millions d’euros.
Source http://www.ouest-france.fr/bretagne/plerin-22190/flag-atlantic-1-le-tres-cher-cable-sous-marin-naura-vecu-que-15-ans-4083741
L’écosystème de la baie de St-Brieuc a fait vivre des générations de pêcheurs. Qu’est-ce qui justifie une privatisation industrielle de cet espace préservé, protégé, géré ?
Il ne s’agit pas de pourfendre le développement des énergies renouvelables en mer, mais de s’interroger sur le bien fondé de l’éolien industriel côtier, quand son implantation impose l’appropriation et l’industrialisation des espaces collectifs de pêche par un consortium privé international.
180 km2 de la baie de Saint-Brieuc ont été préemptés.
Cette industrialisation de l’espace maritime public voulue par l’Etat se fait au dépends de l’économie locale, des populations riveraines, des marins pêcheurs.
Les marins pêcheurs vont supporter d’énormes impacts négatifs par la perte de zones de pêche, et par la dégradation globale de l’écosystème de la baie, qu’aucune mesure de compensation financière ne pourra restaurer. Le temps des écosystèmes est infiniment long, celui des destructions singulièrement rapide.
La multiplication des projets EmR le long du littoral breton et du littoral français met en péril l’avenir de la pêche professionnelle au profit d’une énergie hors de prix, subventionnée, de mauvaise qualité (intermittente), non décentralisée (consommation nationale ou européenne), polluante (430 kg de terres rares par éolienne en mer et relarguage d’environ 100kg d’aluminium par jour dans la colonne d’eau pour la centrale), nocive pour tous les organismes vivants (infrasons, ondes basse fréquence, champs électromagnétiques).
Enfin, il faut réaliser que ce projet dont le coût s’élève désormais à 2,7milliards d’euros hors aménagement terrestres et portuaires, produira en 365 jours à peine 1 journée de la consommation électrique des Français …
La pêche dans les mailles du filet éolien.
La pêche française se situe au 4ème rang de l’Union Européenne avec environ 10% des captures. Elle a généré 1 milliard d’euros de chiffre d’affaire en 2012 et représente 93 000 emplois directs et induits.
Dans la quasi totalité des régions, la petite pêche est le secteur qui réunit le plus d’emplois avec 58% des effectifs.
o Petite pêche …….. 58%
o Pêche côtière……..16%
o Pêche au large …. 19%
o Grande pêche ….….7%
La Bretagne est toujours le plus grand bassin d’emplois de marins pêcheurs (6 383 en 2010).
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Les-peches-maritimes-et-l-.html
Ces chiffres nous rappellent que la pêche artisanale est un secteur essentiel du tissu économique et social des régions littorales, qu’elle a construit leur histoire, leur identité, et qu’en Europe, la France occupe une position dominante.
Fécamp, Erquy, Saint-Quay, Le Croisic, Noirmoutier, etc., de la baie de Seine à la Vendée, la pêche est l’âme de nombreuses communes littorales.
Alors, comment expliquer que dans le cadre des projets nationaux d’implantation de centrales éoliennes sur la bande littorale des 12 miles, nos marins pêcheurs aient été emmenés en voyage d’étude dans des pays où la pêche côtière a pratiquement disparu (industrialisation, anthropisation, pollution des mers du Nord et Baltique) et où la volonté politique affichée est le développement de l’industrie en mer et de l’aquaculture ?
Comment expliquer que pendant les débats publics concernant ces projets, les inquiétudes sur la pérennité des ressources halieutiques de notre littoral, étaient balayées par les promoteurs et les élus avec des références aux parcs danois quand la pêche côtière n’existe quasiment plus au Danemark ?
Un exemple en baie de Saint-Brieuc relaté dans PECHE D’ARMOR, Le journal de la filière pêche du 22 en 2009.
« Le Conseil Régional de Bretagne a financé et organisé la visite du parc éolien offshore C-POWER la semaine du 20 octobre 2008 à Ostende en Belgique. Les comités locaux de pêche de Saint-Brieuc et de Lorient, ainsi que le Comité Régional étaient invités pour mieux comprendre les étapes d’un tel chantier, les impacts et la façon dont la pêche avait été intégrée dans ce projet. (…)
La zone retenue pour développer ces équipements offshores n’était peu voire pas travaillée par les professionnels de la pêche, qui n’ont donc pas montré d’opposition. La navigation a été interdite dans la zone avec des dérogations administratives possibles. »
LA PECHE EN BELGIQUE
La pêche belge se situe aux derniers rangs de l’Union Européenne avec une flotte de moins de 80 navires et 341 marins pêcheurs. « Notre zone côtière est densément peuplée et la partie belge de la mer du Nord est l’une des mers les plus fréquentées au monde. Ceci n’est pas sans conséquence pour le milieu marin. Malgré une amélioration perceptibles ces dernières années de la pollution par les hydrocarbures et les métaux lourds, la pression sur tout ce qui vit dans la mer reste élevée et une grande part de la biodiversité marine dans la partie belge de la mer du Nord a déjà disparu. »
Photo : Port d’Ostende en Belgique
Sourcehttp://diplomatie.belgium.be/fr/politique/coordination_affaires_europeennes/politique_de_la_belgique_au_sein_ue/agriculture_et_peche/ http://health.belgium.be/internet2Prd/groups/public/@public/@mixednews/documents/ie2divers/19087704.pdf
LA PECHE AU DANEMARK
Depuis 2003, le Danemark a « privatisé » sa ressource pélagique, ce qui a concentré la pêche dans les mains de quelques propriétaires : les pêcheurs artisanaux ont été « rachetés » par une poignée de grandes entreprises appelées « Barons des quotas » par la presse danoise. Selon les estimations du journal Jyllands-Posten, 8 navires appartenant à ces Barons représentent un quart de la valeur des débarquements de poisson du pays. « La pêche côtière au Danemark est en train d’être quasiment éliminée sous le régime actuel ». (Rapport de la Commission danoise sur la pêche côtière) Le journal danois Politiken a publié un rapport apprenant que sur près de 1400 pêcheurs professionnels ayant reçu des subventions publiques entre 2004 et 2010, 20 d’entre eux ont totalisé 57% de l’argent reçu.
Source http://cphpost.dk/news14/national-news14/richest-fishermen-get-biggest-subsidies.html et http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2011/09/danemark-pelagique-quota-peche-qit.html
LA PECHE EN ALLEMAGNE
Wikipédia nous apprend que « La pêche est un secteur plutôt secondaire en Allemagne, son poids a diminué depuis les années 1970. Elle est remplacée petit à petit par les importations, à cause notamment de l’épuisement des ressources halieutiques en mer du Nord, et n’est que faiblement compensée par la pêche en haute mer. »
Source https://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_en_Allemagne#P.C3.AAche
LA PECHE AU ROYAUME-UNI
Avec 12% des captures, le Royaume-Uni se place au 2ème rang de l’Union européenne. (Espagne 1er rang, Danemark 3ème rang). La politique a cependant dévasté l’industrie de la pêche du Royaume-Uni avec de lourdes répercussions sur les communautés de pêcheurs. On estime que plus de 97 000 emplois ont été perdus dans les 15 dernières années, 9 000 dans la pêche et 88 000 dans les industries à terre.
LA PECHE EN ESPAGNE
En Espagne, le secteur de la pêche représente environ 41 500 emplois. La moitié de la flotte est en Galice, plus grande région halieutique de l’Union Européenne en termes d’emplois, de production et de transformation dans la filière pêche-conchyliculture-aquaculture.
Le 27 février 2016, 30 000 pêcheurs et conchyliculteurs ont manifesté dans les rues de Saint-Jacques-de-Compostelle. Marins et pêcheurs, mais aussi défenseurs de l’environnement, syndicats et partis politiques de l’opposition, considèrent que les nouvelles règles espagnoles, qui découlent du droit européen, emmènent les pêcheurs vers « une mort certaine » et demandent un changement de cap. Sur les banderoles, on pouvait lire :
« La mer est notre futur »
« La mer n’est pas à vendre »
« Des moules, pas de saumon »
« Non à la loi sur l’aquaculture »
Sources http://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/spanish-fishermen-go-on-pilgrimage-to-protest-law-change/ et http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2016/02/galice-30-000-pecheurs-conchyliculteurs-mer-est-notre-futur.html
LA PECHE ARTISANALE FOURNIT DES SOLUTIONS SOCIALEMENT ET ECOLOGIQUEMENT JUSTES
En France, la pêche maritime se caractérise par la diversité de ses flottilles, de ses captures et de ses techniques. La bande côtière des 12 milles en Manche et en Atlantique, fait vivre les deux tiers de la flotte et génère un tiers du chiffre d’affaires.
Cependant, dans le contexte européen d’industrialisation de la mer désormais perçue comme source de croissance par les pays qui n’ont pratiquement plus de pêche côtière, les marins pêcheurs vont être confrontés à la privatisation et à la destruction de leurs espaces coutumiers de pêche au profit de puissantes multinationales.
Au nom de « l’économie bleue », d’une part l’Etat tente de passer en force en imposant des projets qui privatisent la mer à des fins de non–pêche. D’autre part ces projets ont des impacts environnementaux catastrophiques (étouffement des fonds marins et des habitats fonctionnels, bruit fatal, champs électromagnétiques). La dégradation inéluctable des écosystèmes entraînera une disparition progressive voire l’écroulement de certains stocks communautaires et la réduction des quotas associés, avec des conséquences lourdes pour de nombreux pêcheurs dépendant exclusivement de cette ressource.
ON NE PECHE PAS A L’INTERIEUR DES PARCS EOLIENS EN MER
Les centrales éoliennes électriques en mer envisagées par l’Etat vont créer un espace morcelé, anthropisé et conflictuel. La pêche y sera interdite pour des raisons de sécurité, comme c’est le cas dans pratiquement tous les parc éoliens en mer existants, et dans tous les parc éoliens allemands, contrairement à ce qui a été dit pendant les débats publics.
Les interdictions de navigation pour tous les bateaux sans dérogation administrative possible dans tous les parcs éoliens en mer allemands, sont confirmées par un document de janvier 2016 émis par l’organisme d’état allemand délivrant les autorisations d’installation et d’exploitation des parcs éoliens en mer, le BSH basé à Hambourg et Rostock (Bundesamt für Seeschifffahrt und Hydrographie, 800 salariés).
« (…) de la définition de la zone de sécurité pour le parc éolien et des règles de circulation dont il découle que circuler dans le parc éolien avec un bateau quelque soit sa taille est interdit. La pêche est interdite. (…). »
A cette interdiction s’ajoute une zone de sécurité de 500 m autour du parc, l’interdiction de naviguer dans la zone de sécurité, l’interdiction d’utiliser des filets chalut de fond ou dérivants ou autre équipement similaire.
Source Bundesamt für Seeschifffahrt und Hydrographie, Document en allemand et anglais, Interdiction de circuler dans tous les parcs eoliens offshore allemands- 01 2016
REGARDEZ CETTE COURTE VIDEO. Elle annonce le documentaire de Mathilde Jounot, qui entre en production et racontera l’histoire d’une journaliste devant traiter un sujet sur la pêche durable, qui démarre sur la surpêche, creuse, puis réalise le rôle que jouent des banques, des multinationales, qui financent des ONG et manipulent l’opinion pour en fin de compte privatiser la mer. OCEANS, LA VOIX DES INVISIBLES https://www.youtube.com/watch?v=3ZzQOLZyRXg
Sources
o LA PECHE EUROPEENNE EN CHIFFRES http://www.europarl.europa.eu/atyourservice/fr/displayFtu.html?ftuId=FTU_5.3.9.html
o Les filières pêche et aquaculture en France, avril 2014 Filière-Française-2014
o Pêche et Mareyage, Une filière économique en Côtes d’Armor, données 2014 Filiere-Mer-Cotes-Armor-2014
Erquy – Non aux éoliennes. Le cri du cœur d’Alain Guillot
Alain Guillot est né, a grandi, vit à Erquy.C’est son 4e mandat à la mairie. Et il est particulièrement fier du vote des élus, contre le projet de parc éolien.
Les conseils municipaux, c’est toujours un peu la même chose. Il y a le maire qui parle, beaucoup. Quelques adjoints qui ont le micro, de temps en temps. Et puis il y a les autres élus, actifs pendant les commissions, mais qui en réunion de conseil ne s’exprime presque jamais.
« On va tuer la pêche »
« Si les éoliennes sont plantées là-bas, au milieu du gisement, on va tuer la pêche ». Il y a des trémolos dans la voix. Alain Guillot, habituellement si discret, n’a pas eu besoin du micro, lors du dernier conseil d’Erquy pour exprimer tout son désarroi à l’idée que le parc éolien puisse voir le jour en baie de Saint-Brieuc.
Alain Guillot, tout le monde le connaît sur la commune. Sa haute silhouette baraquée, claudiquant sur les quais du port, on le reconnaît de loin. Un roulis qu’il doit à l’océan : la mer lui a pris une jambe et son frère, lors d’un grave accident de pêche en 1990.
Ensouillage des câbles
À l’époque, il était président du comité local des pêches. Il est toujours représentant des pêcheurs de la façade ouest pour la CFTC. La mer, la pêche lui restent chevillés au corps. Alors ce parc éolien, au large de son village natal, planté au milieu du gisement principal des coquilles Saint-Jacques, ça l’ulcère.
« C’est une véritable catastrophe : si les câbles ne sont pas ensouillés, commentles pêcheurs pourront pratiquer les arts traînants, la drague, le chalut ? »
Sur la Grande Avenue
Un dossier brûlant qui prend aux tripes ce conseiller municipal délégué au port. « Il faut que les gens se rendent comptent : ce n’est pas qu’une question esthétique, ce parc éolien est un vrai danger pour l’activité de la pêche qui fait vivre le secteur ».
Alain Guillot donne un exemple : « Le parc fait 75 km2, en plein milieu du gisement de coquilles et de ce qu’on appelle la Grande Avenue : par gros temps, c’est là que viennent draguer tous les pêcheurs, en hiver, pour être un peu à l’abri ».
Et la plage ?
Et quel impact sur la coquille ? « Aucune étude solide n’a été faite. Comment vont réagir les naissains (larves des coquilles Saint-Jacques) ? »
Le parc offshore, n’est pas l’unique sujet d’inquiétude d’Alain Guillot. L’atterrage sur la plage de Caroual le tracasse tout autant. « Si la pêche est mise à mal par les éoliennes, il en sera de même par ces câbles qui vont dénaturer la plage. Qu’en sera-t-il alors du tourisme ? Ça fait 62 ans que je vis à Erquy, jamais je n’aurais pu imaginer ça… »
Cri du cœur
Un cri du cœur qu’il a tenté de résumer, lors de la réunion du conseil où il n’a pas l’habitude de prendre la parole. Quelques mots et beaucoup d’émotion qui ont été applaudis par le public venu nombreux entendre la décision des élus, unanimes : « En l’état, le conseil municipal d’Erquy émet un avis défavorable au projet de parc éolien offshore en baie de Saint-Brieuc tel que proposé par Ailes Marines et RTE ».
Le Penthièvre, 22/03/2016, par Helen Hérault, http://www.lepenthievre.fr/2016/03/28/non-aux-eoliennes-le-cri-du-coeur-d-alain-guillot/