# Partage des gains entre l’Etat et les porteurs des 6 projets français d’éolien en mer posé
14 février 2018. Un accord a été signé fin décembre entre l’État et les trois consortiums porteurs des projets éoliens en mer français attribués en 2012 et 2014.
Six projets sont concernés : les projets de Saint-Nazaire, Courseulles, Fécamp et Saint-Brieuc attribués en 2012 ; celui de Dieppe – Le Tréport, et celui de Noirmoutier, tous deux attribués en 2014.
Cet accord prévoit un partage des performances des parcs se situant au-delà du taux de retour sur investissement prévu à l’époque, lors de l’attribution des lots à l’issue des appels d’offres.
Les modalités de cet accord entre d’un côté EDF-EN/Enbridge/WPD, Engie/EDPR, Ailes Marines (Iberdola 70% /RES 22,5% /Caisse des dépôts 7,5%) et de l’autre l’administration ne sont pas rendues publiques.
Elles doivent maintenant être notifiées à la Commission européenne, au titre de la modification d’une aide d’État, comme cela avait été le cas il y a deux ans sur les business models initiaux.
Un proche du dossier estime que l’on peut raisonnablement attendre un retour de la part de la Commission européenne d’ici l’été.
LIRE la suite sur https://www.greenunivers.com/2018/02/eolien-mer-letat-trouve-accord-developpeurs-va-notifier-a-bruxelles-176734/
# Emmanuel Macron : « Il n’y a pas de tabou sur le sujet et donc je n’exclus pas [l’option de nouveaux réacteurs nucléaires] »
13 février 2018
C’est ce qu’a déclaré Emmanuel Macron, le 13 février, selon Reuters. Le Président de la République s’exprimait notamment sur la politique énergétique, devant l’Association de la presse présidentielle, à Paris.
En novembre 2017, Nicolas Hulot avait admis la difficulté de baisser la part du nucléaire à 50% en 2025.
« J’attends d’abord les délais finalisés pour [l’EPR de] Flamanville et aussi d’avoir les analyses de l’Autorité de sûreté nucléaire, c‘est dans ce contexte-là (…) qu’il conviendra de mettre en oeuvre une stratégie pour le groupe EDF », a ajouté M. Macron. Dans cette stratégie, « aucune option ne doit être aujourd‘hui a priori exclue ».
ACTU ENVIRONNEMENT https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/722.html
# Feu vert de l’Assemblée pour simplifier la procédure d’implantation d’éoliennes en mer
25 janvier 2018. Les députés ont donné leur feu vert pour que le gouvernement prenne des ordonnances pour simplifier la procédure d’implantation des éoliennes offshore, qui suscite toujours de vifs débats localement, et combler le retard de la France dans ce domaine.
Par cette habilitation, votée dans le cadre du projet de loi sur le droit à l’erreur en première lecture, le gouvernement veut réformer la procédure pour réduire à « moins de sept ans » le délai nécessaire pour créer un parc éolien en mer, qui est actuellement de « plus de 10 ans », selon Nicolas Hulot.
# Nicolas Hulot présente les priorités de l’action de l’Etat en faveur de la mer et du littoral
25 janvier 2018. Nicolas Hulot a annoncé cinq défis à relever :
🔹 La protection et la restauration des milieux marins et littoraux, incluant la lutte contre les pollutions d’origine terrestre, sachant que 70% des déchets marins viennent de terre.
🔹 L’anticipation de l’évolution du trait de côte, dans le contexte du changement climatique. 22 % des rivages sont concernés par un recul, alors que s’y concentre une part de la population toujours plus importante.
🔹Le développement des énergies marines renouvelables, un des piliers de la transition énergétique du pays.
🔹 L’accompagnement des filières maritimes et littorales (pêche, aquaculture, transport, plaisance, tourisme…) dans la transition écologique et face au défi de la compétitivité.
🔹 La réussite de la transformation des grands ports maritimes français dont le modèle doit être repensé, intégrant les enjeux fonciers, fiscaux et du numérique.
La stratégie pour la mer et le littoral fixe quatre grands objectifs de long terme complémentaires et indissociables :
🔸la transition écologique pour la mer et le littoral
🔸le développement de l’économie bleue durable
🔸le bon état écologique du milieu marin et la préservation d’un littoral attractif
🔸le rayonnement de la France
https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/loccasion-reunion-du-cnml-nicolas-hulot-presente-priorites-laction-letat-en-faveur-mer-et-du#xtor=RSS-23
# Ile de Sein. L’autonomie électrique renouvelable est une utopie
16 janvier 2018. La Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) et la Programmation Pluriannuelle de l’Energie 2016 (PPE) ont fixé pour l’île de Sein un objectif d’autonomie énergétique de 50% d’énergies renouvelables en 2023, 100% en 2030.
Deux scientifiques de Sauvons le Climat, Hubert Flocard et Jean-Pierre Le Gorgeu, ont étudié les possibilités d’approvisionner les populations de l’Ile de Sein avec de l’électricité produite par des sources renouvelables. Leur conclusion est sans appel, l’autonomie électrique envisagée pour l’île n’est pas atteignable.
Ainsi écrivent-ils à la page 2 de leur étude : « Selon nous, pour l’île de Sein, mieux vaudrait oublier la PPE et continuer dans la voie que s’était tracée le conseil municipal de l’île : maîtrise de l’énergie, principalement par isolation des maisons et bâtiments. On peut aussi considérer ce que pourraient apporter les énergies renouvelables thermiques (au lieu d’électriques) et accepter un recours limité au photovoltaïque à condition qu’il n’induise pas trop de contraintes à un réseau que sa petite taille rend fragile par nature. »
Rappelons que les auteurs ont publié une analyse du Pacte Electrique Breton en 2015. Leur conclusion était qu’à maturité de ce pacte, en 2020, et après une dépense de 8,5 Milliards d’euros, la Bretagne serait encore dépendante à 62% pour son approvisionnement électrique.
LIRE l’étude www.sauvonsleclimat.org (onglet Etudes scientifiques)
LIRE le courrier adressé au Préfet du Finistère Courrier au Préfet Finistère 16 janvier 2018
# EDF. Alerte aux coupures d’électricité !
15 novembre 2017. Le Comité Central d’Entreprise d’EDF vient de lancer une alerte générale de risques majeurs de coupures d’électricité cet hiver, conséquence du remplacement de sources de fabrication d’électricité pilotables et fiables par des productions intermittentes aléatoires (éolien et photovoltaïque) .
LIRE LE COMMUNIQUE http://public.cceedfsa.fr/_docs/actus/Fichier-61-1.pdf
Production électrique de l’Allemagne ce soir à 21H30
Charbon —— 46%
Nucléaire —– 13%
Gaz ————- 9%
Hydro ———- 6%
Biomasse —– 7%
Eolien ——— 3%
SOURCE https://www.electricitymap.org/?wind=false&solar=false&page=country&countryCode=DE
Pour combien d’éoliennes sur terre et en mer, combien de subventions allemandes et européennes, combien de milliards répercutés sur les factures d’électricité des allemands, combien de nuages de pollution aux particules fines sur l’Europe et la France …
# Taxe Eolien en mer : la répartition de la taxe est modifiée au profit de l’Agence Française de la Biodiversité
Les députés ont voté le 9 novembre un amendement au projet de loi de finances pour 2018 (PLF 2018) qui porte de 5 à 10% le produit de la taxe sur l’éolien en mer au profit de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB). Cette augmentation est permise par la suppression de la part de 5% affectée au « financement de projets concourant au développement durable des autres activités maritimes ». https://www.actu-environnement.com/ae/news/eolien-offshore-mer-taxe-repartition-agence-francaise-biodiversite-AFB-PLF-2018-30026.php4
# Pour ne pas sacrifier la lutte contre le réchauffement climatique, Nicolas Hulot reporte l’objectif de baisse du nucléaire à 50 % en 2025
7 novembre 2017. La loi de 2015 sur la transition énergétique prévoit de ramener de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité française d’ici 2025.
« Il sera difficile de tenir ce calendrier de 2025 sauf à relancer la production d’électricité à base d’énergies fossiles » NH
« Si l’on veut maintenir la date de 2025 pour ramener dans le mix électrique le nucléaire à 50%, ça se fera au détriment de nos objectifs climatiques. Et ça se fera au détriment de la fermeture des centrales à charbon. Et probablement que si l’on voulait s’acharner sur cette date, il faudrait même rouvrir d’autres centrales thermiques. » NH
Nicolas Hulot ajoute que ce n’est que « la confirmation d’une information que beaucoup connaissaient sans vouloir l’énoncer.»
En parallèle, RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, rappelle dans son bilan prévisionnel que « l’atteinte de l’objectif des 50 % de nucléaire dans la production d’électricité en 2025 conduit systématiquement à une augmentation des émissions de CO2 du système électrique français. » Pour assurer la sécurité de l’approvisionnement, le développement des énergies renouvelables ne suffirait pas. Il faudrait repousser la fermeture des dernières centrales à charbon, très polluantes, dont la mise à l’arrêt ou la reconversion est prévue d’ici à 2022, et construire une vingtaine de nouvelles centrales à gaz dans les 7 ans qui viennent. Soit l’assurance de voir augmenter les émissions de gaz à effet de serre.
« La France dispose aujourd’hui d’une électricité parmi les plus faiblement carbonées d’Europe. C’est un avantage que nous devons préserver pour réussir la décarbonation rapide des principaux secteurs économiques »
Pour preuve, la production électrique allemande, modèle de la transition énergétique, à l’instant même ou nous écrivons ces lignes (7 novembre, 21h25) : quasiment la moitié de l’électricité, 46%, est produite par des centrales à charbon !
SOURCE https://www.electricitymap.org/?wind=false&solar=false&page=country&countryCode=DE
Conséquence : une pollution toxique venue de la centaine de centrales à charbon ou à lignite allemandes se répand en Belgique et en France !
SOURCE http://www2.prevair.org/
# Des « transferts statistiques » d’énergie renouvelable pour atteindre les objectifs fixés par l’Europe !
26 octobre 2017
La Lituanie va vendre au Grand-Duché 700 GWh, ou plus si besoin, entre 2018 et 2020, pour lui permettre d’atteindre son objectif de 11% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale brute d’énergie en 2020.
Le Luxembourg et la Lituanie sont les deux premiers États membres de l’Union européenne à signer un accord de coopération pour les transferts statistiques d’énergies renouvelables, comme le prévoit la directive sur les énergies renouvelables datant de 2009. Ces transferts statistiques permettent à un État membre qui dispose d’un excédent d’énergie renouvelable de le «vendre» statistiquement à un autre État membre n’atteignant pas son objectif de consommation d’énergies renouvelables.
http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/La-Lituanie-va-aider-le-Luxembourg-13240127
# Le raccordement des éoliennes en mer ne sera plus à la charge du producteur
Actu Environnement, 26 septembre 2017
« Changer le modèle de régulation des raccordements en mer d’énergies renouvelables pour accélérer la réalisation des projets ». Tel est l’objet de l’amendement gouvernemental adopté lundi 25 septembre par les députés de la commission des affaires économiques, à l’occasion du début d’examen du projet de loi visant à mettre fin à l’exploitation des hydrocarbures. Il s’agit de rapprocher les modalités de raccordement de celles applicables dans les pays nordiques, explique l’exécutif ….
https://www.actu-environnement.com/ae/news/eolien-mer-offshore-raccordement-charge-RTE-Turpe-projet-loi-hydrocarbures-29722.php4
# Loïg Chesnais-Girard signe un accord avec l’industriel allemand Enercon pour développer l’éolien terrestre en Bretagne
18 septembre 2017. Ce partenariat signé par Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne, et Hans-Dieter Kettwig, PDG du constructeur éolien Enercon, portera, dans un premier temps, sur une coopération dans les domaines de la Recheche & Développement, l’objectif étant de développer les générations futures d’éoliennes terrestres, tout en participant, en lien étroit avec l’écosystème breton, au déploiement des réseaux électriques intelligents bas carbone et en contribuant à développer des emplois durables en Bretagne.
http://www.bretagne.bzh/jcms/prod_404873/fr/eolien-terrestre-un-accord-de-partenariat-avec-enercon?lg=fr
# Eolien en mer : 63 euros par MWh en Ecosse !
11 septembre 2017. Le ministère de l’Energie britannique vient d’annoncer que le consortium Moray Offshore Windfarm (EDPR 77%, Engie 33%) avait emporté pour une durée de 15 ans le contrat pour produire 950 MW à partir de 2022-23 au prix garanti de 57,5 livres par mégawatheure (MWh), soit 63 euros au taux de change actuel !
Dans le même temps, Ségolène Royal a autorisé en baie de Saint-Brieuc, 216 mètres à 16 km du rivage, au prix garanti de 227 euros par MWh !
Le projet éolien offshore Moray East est situé au large de la côte nord-est de l’Écosse.
2010 : Développement par EDPR
2014 : Obtention des autorisations
2017 : Obtention CfD 950 MW
2022-23 : Mise en activité du premier site (3 sites)
186 turbines réparties sur 3 sites de 62
Hauteur maximale autorisée : 669 pieds (204m)
Distance minimale de la côte autorisée : 13,5 miles (22 km)
# Quelques brèves issues d’Enerpresse
7 septembre 2017
DANEMARK. Le premier parc éolien offshore du monde démantelé
« Dong Energy a achevé le démantèlement du tout premier parc éolien offshore, Vindeby, au sud-est du Danemark, a-t-il annoncé mercredi 6 septembre. « Après 25 ans d’exploitation, les éoliennes de Vindeby étaient endommagées », explique Dong dans son communiqué. Le parc, installé en 1991 en eaux peu profondes (2 à 5 mètres) et à faible distance de la côte (2 km), à titre de démonstrateur, était composé de 11 turbines d’une puissance de 450 kW chacune. « Pendant toute sa durée d’exploitation, le parc éolien offshore de Vindeby a produit 243 GWh d’électricité, rappelle Dong, cela correspond à la production annuelle de sept turbines actuelles de puissance maximale ou encore à celle de 17 jours de fonctionnement du plus grand projet de Dong en construction, Hornsea One ».
D’où l’on déduit que le facteur de charge moyen (HEPP) de ce parc n’a été que de 1963 heures. Certes, il s’agit d’un parc ancien mais, tout de même, on est loin des 3000, voire 4000 heures proclamées pour l’éolien en mer !
ALLEMAGNE. Après Siemens Gamesa qui a annoncé en août dernier la suppression de 600 emplois, Nordex prévoit la suppression de 400 à 500 emplois
« Le 5 septembre, le fabricant allemand d’éoliennes Nordex a annoncé la suppression de 400 à 500 emplois en Europe soit près de 10 % de ses effectifs. En effet, l’entreprise emploie près de 5 200 personnes dans le monde dont 2 500 en Allemagne. Cette annonce est la conséquence de la baisse des commandes d’éoliennes en Europe et sur son principal marché, l’Allemagne. Le fabricant veut économiser 45 millions d’euros d’ici 2018 dont 21 M€ sur le coût du matériel et d’autres dépenses d’exploitation et 24 M€ sur les coûts de personnel. « Ces ajustements sont douloureux mais inévitables, a souligné Nordex dans son communiqué. Seuls une structure de coûts concurrentielle et des produits performants nous permettront d’être perçus par nos clients comme des partenaires d’affaires attractifs et crédibles. » Face aux conditions de marché en Europe, Siemens Gamesa a pour sa part annoncé en août dernier la suppression de 600 emplois dans son usine de pales d’Aalborg au Danemark (cf. Enerpresse n°11889) ».
(Annonce qui qui suit celle du dépôt de bilan de Vergnet, notre unique fabricant d’éoliennes)
ALLEMAGNE. Baisse des tarifs garantis pour l’éolien terrestre à 75€/MWh
Les tarifs garantis de l’éolien terrestre seront baissés de 2,4 % à partir du 1er janvier 2018, a indiqué l’agence fédérale des réseaux, la Bundesnetzagentur, le 31 août. La capacité a augmenté de 5 038 MW, ce qui est « significativement » au-delà du maximum pour la période août 2016-juillet 2017 qui avait été fixé à 2,5 GW. Le tarif passe donc à 74,93 €/MWh.
(Encore 75 €/MWh, ce qui n’est pas rien … )
FINLANDE : Le gouvernement devrait introduire une loi pour sortir du charbon
« Le gouvernement finlandais prévoit d’introduire une loi en 2018 pour sortir du charbon et augmenter la taxation du carbone, a indiqué une source officielle à nos confrères de Reuters fin août. Le charbon produit actuellement près de 10 % de l’énergie consommée en Finlande et le gouvernement prévoit de s’en débarrasser d’ici 2030. La loi laissera toutefois une marge de manœuvre pour assurer la sécurité d’approvisionnement ce qui signifie que « les centrales au charbon pourraient être encore disponibles pour éviter le risque de pannes de courant ». Néanmoins, le gouvernement compte sur la disponibilité de l’EPR d’Olkiluoto (OL3) et du réacteur 1 d’Hanhikivi qui doivent respectivement entrer en service en 2018 et 2024. La Finlande prévoit aussi d’augmenter la taxe carbone en 2018, a-t-il dit sans donner plus de détails. »
# « Malgré un exceptionnel développement de ses énergies renouvelables, l’Allemagne est en passe de manquer les objectifs qu’elle s’était fixés dans sa transition énergétique lancée en 2011 »
Le 31 août 2017, France Stratégie (http://www.strategie.gouv.fr) a publié une note d’analyse de la transition énergétique allemande.
L’objectif de l’Energiewende est d’atteindre une décarbonation quasi totale de l’économie en 2050. Hors onze des quinze principaux objectifs de l’Energiewende sont en recul en 2016. La part de l’électricité produite à partir du charbon est très importante. Les émissions de gaz à effet de serre allemandes stagnent après avoir enregistrée une baisse de 20% « à bon compte » puisque cette baisse était liée à la mise à niveau de l’outil de production de l’ex-RDA dans les années 1990.
La note décrit une Allemagne conservatrice en terme de politique climatique : compte tenu de ses réserves en charbon et de sa dépendance au gaz russe, l’Allemagne s’est opposée à la proposition française d’instauration d’un prix plancher du carbone au niveau européen pour « protéger les intérêts de l’industrie allemande ».
TELECHARGER la note de France Stratégie http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/transition_energetique_allemande_la_fin_des_ambitions_etienne_beeker_note_n59_aout_2017_0.pdf
# 4 projets d’éolien en mer écossais attaqués pour protéger les oiseaux marins
Le 15 août dernier, l’antenne écossaise de la société britannique de protection des oiseaux (RSPB Scotland) a demandé à la Cour suprême l’autorisation d’interjeter appel de la décision d’autorisation de 4 projets éoliens en mer au sud-ouest de l’Ecosse (estuaires Firths of Forth et Tay).
« Le RSPB reconnaît depuis longtemps le besoin urgent de lutter contre le changement climatique et le rôle clé que jouent les énergies renouvelables dans la réduction des émissions. C’est pourquoi RSPB Scotland a travaillé avec les promoteurs éoliens offshore de Firth of Forth et les ministres écossais pendant près de 10 ans pour essayer d’aider à minimiser les impacts sur les colonies d’oiseaux de mer. Cependant, en dépit de nos efforts, les ministres écossais ont autorisé les quatre projets en 2014, même si les impacts prévus pouvaient entraîner des baisses importantes de nos colonies d’oiseaux de mer de renommée internationale, y compris les fous de Bassan, les macareux et les mouettes qui se reproduisent et se nourrissent dans la région. »
https://ww2.rspb.org.uk/our-work/our-positions-and-casework/casework/cases/forth-and-tay-wind-farms/
https://ww2.rspb.org.uk/our-work/our-positions-and-casework/casework/marine/
# Le gouvernement belge renégocie le soutien à trois parcs éoliens en mer
29 juin 2017. Enerpresse
La ministre de l’Énergie belge pourrait prochainement recevoir un mandat pour renégocier les termes des accords conclus avec les propriétaires de trois concessions pour des projets éoliens offshore : Northwester 2, Seastar et Mermaid.
En effet, depuis plusieurs mois, le gouvernement belge s’attaque aux subventions destinées à l’éolien offshore. Après avoir raboté celles de Norther et Rentel l’année dernière, il a décidé d’aller encore plus loin. L’objectif : faire des économies en s’alignant sur les prix pratiqués dans les pays voisins. En effet, le gouvernement proposerait un coût actualisé de l’énergie (LCOE) compris entre 66 et 76 euros par MWh alors qu’il était de 124 €/MWh pour Norther et 129,8 €/MWh pour Rentel. « Cela représenterait une économie de 2,5 à 3 milliards d’euros par rapport au niveau de soutien accordé à Rentel et Norther », ont indiqué Marie-Christine Marghem, ministre de l’Énergie, et Philippe de Backer, secrétaire d’État à la mer du Nord. Ce dernier, qui voulait retirer les concessions accordées à ces trois parcs, est désormais prêt à tenter la négociation. « Ce que j’ai toujours dit, c’est qu’il fallait en finir avec la sursubsidiation. Si l’on peut négocier avec les acteurs du secteur dans un délai rapide un soutien en ligne avec celui des pays voisins, c’est-à-dire inférieur à 75 €/MWh, très bien. Sinon, on retirera les concessions. »
# « Affirmer n’est pas compter »
27 juin 2017. Jean-Marc Jancovici, Les Echos
(…) « En France, les panneaux photovoltaïques et éoliennes en place prélèveront au total 90 milliards d’euros sur les consommateurs, sans effet notable sur le CO2 (puisque cela mord essentiellement sur du nucléaire), avec destruction d’emploi en net (car cela augmente les importations par MWh à consommation électrique constante) et sans baisse du risque nucléaire (il faut garder la même puissance pour garantir l’approvisionnement, tout en lui donnant moins d’argent). La même somme investie dans des pompes à chaleur pour remplacer des chaudières au fioul et au gaz aurait économisé 10 % du pétrole et 15 % du gaz importés, aurait fait baisser le CO2 de 15 % et aurait augmenté les recettes d’EDF, permettant de gérer plus facilement un désir de sécurité accru. 90 milliards de perdus parce que nous ne savons pas compter le carbone ! »
# L’énergie, premier défi attendu pour Hulot
22 juin 2017. Editorial de Jean-Louis Beffa, Challenges
Nicolas Hulot vient donc de faire son entrée au ministère de la Transition écologique et solidaire. L’un de ses principaux défis, sinon le premier, sera moins écologique qu’énergétique. Sur ce sujet complexe, il hérite de nombreuses questions encore non tranchées. Certaines orientations ont été dessinées, mais il reste beaucoup de sujets en suspens et de décisions difficiles à prendre. Bref, une fois le cadre partiellement posé par la mandature précédente dans le cadre de la loi de transition énergétique, comment lui donner de la substance? Les problèmes à résoudre ne manquent pas. On peut en retenir quatre majeurs.
Le premier tient à la réduction de la consommation. On n’a pas véritablement encore trouvé la façon de traiter le cœur du sujet qu’est le logement ancien, préférant se concentrer sur les normes pour les constructions nouvelles, ce qui est déjà utile. Pour les entreprises, le ministre serait inspiré de ne pas ouvrir plusieurs fronts et de s’attaquer au sujet central : le prix du CO2, dont le niveau actuel montre l’échec patent du fonctionnement du marché européen.
Le deuxième problème a trait à la production. Le pragmatisme dicte de procéder avec ordre et méthode, sans opposer nucléaire et renouvelables, tous deux utiles à la réduction des émissions. Certaines centrales seront à fermer, progressivement, une fois celle de Flamanville achevée. Le passage au système des appels d’offres dans le soutien aux renouvelables est une bonne chose, car cela permet une politique moins dispendieuse et mieux ciblée. Mais on devrait prendre en meilleure considération le coût complet des renouvelables, leur intermittence obligeant de maintenir des centrales qu’il faut bien rémunérer. Ou des capacités de stockage encore trop onéreuses.
Le troisième point d’attention pour le ministre est peut-être le moins familier pour lui : les entreprises. La France peut compter sur des positions solides dans le secteur, mais qui se fragilisent rapidement. Parmi les grands acteurs, Total demande le moins d’attention : la direction est claire. Les mutations de fond-que l’on peut saluer- d’Engie demanderont un peu de temps. Les cas d’EDF et d’Areva sont plus inquiétants. Les enjeux, que représentent l’EPR, Flamanville, le grand carénage des centrales existantes, une offre de réacteurs sûrs et moins couteux, l’équation financière, la sécurité, le stockage des déchets et les alliances internationales, sont épineux. L’État devra prendre une position plus claire que par le passé, tant il lui est arrivé parfois de briller par son ambivalence à l’égard de la filière nucléaire. L’énergie est un domaine régalien. On ne peut accepter la petite mort actuelle de champions nationaux.
Le dernier problème n’est pas national, mais européen. L’énergie est une excellente vitrine de l’échec de la collaboration franco-allemande. Les Allemands ont transféré aux ménages (tout en protégeant leurs industries avec une distorsion flagrante de concurrence) la facture des renouvelables qui ont fait la fortune des agriculteurs de Bavière, tout en continuant à faire tourner leurs centrales à charbon. L’Europe porte une lourde responsabilité : aucun champion européen industriel des renouvelables n’a émergé. Bref, l’énergie est un domaine à protéger le plus possible de l’idéologie. Il exige de la rationalité et du calme. Son rythme est celui du temps long, tant les investissements sont lourds et les chantiers longs. Puisse le ministre s’en souvenir et faire preuve de réalisme et de pragmatisme.
# Basses fréquences et infrasons : pas de réglementation pour les éoliennes en France
31 mars 2017
Danemark, Finlande, Allemagne, Pologne, Grande Bretagne, Japon,
tous ces pays ont une réglementation des infrasons pour les éoliennes.
En France, avec 1 an et 3 mois de retard, 3 ans et 3 mois après son appel à experts, l’ANSES vient de publier ses conclusions sur les possibles effets sanitaires des basses fréquences (moins de 500 Hz) et infrasons (moins de 20 Hz) dus aux parcs éoliens.
https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2013SA0115Ra.pdf
Si l’ANSES préconise de mettre en place « des systèmes de mesurage en continu du bruit autour des parcs éoliens, en s’appuyant par exemple sur l’expérience acquise dans le milieu aéroportuaire », l’agence estime que les connaissances actuelles ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores. Ces effets potentiels n’ayant « fait l’objet que de peu d’études scientifiques. »
Pourtant, l’ANSES ne pouvait ignorer le rapport du Wisconsin sur les éoliennes de Shirley, puisque ce rapport lui avait été indiqué, qui concluait à l’évidence du problème posé par les basses fréquences et infrasons, susceptibles de compromettre l’avenir de la filière. Et pouvait encore moins ignorer le courrier adressé par Mariana Alves-Pereira qui travaille sur les pathologies induites par les basses fréquences et infrasons depuis 35 ans que l’ANSES ne s’est même pas donné la peine de commenter, ni de demander le moindre complément d’information.
LIRE les analyses de Jean-Pierre Riou
o Effets sanitaires des éoliennes : Ce que dit le rapport ANSES, et ce qu’il ne dit pas
http://lemontchampot.blogspot.fr/2017/04/rapport-anses-eoliennes.html
o De très basses fréquences parfaitement audibles à 4 km
http://lemontchampot.blogspot.fr/search/label/Santé
LIRE le courrier adressé à l’ANSES par Mariana Alves-Peirera en mars 2015
o En anglais Letter to ANSES in France
o Traduit en français Lettre Mariana Alves-Peirera
# Une présidentielle électrique
28 mars 2017. Blog de Sylvestre Huet, Le Monde
« L’élection présidentielle a t-elle un rapport avec l’électricité ? Oui, puisque nombre de candidats formulent des propositions relatives à notre système de production d’électricité, abondamment commentées par nombre de journalistes. Et si on les comparait à la réalité ? Celle d’aujourd’hui. Ce que permettent les bilans mensuels de la production et de la consommation d’électricité établis par RTE. (…)
(…) L’intermittence reste en revanche la caractéristique principale des productions éoliennes et photovoltaïques, comme le montre le graphique ci-dessous.
Malgré l’augmentation du parc d’éoliennes, leur production est en baisse de 12% par rapport à février 2016. Dommage que, pile-poil au moment où ils auraient été bienvenus, les vents aient fait défaut. Les niveaux de production proches de zéro en milieu de mois confirment le caractère de légende urbaine d’un mystérieux « effet de foisonnement » qui permettrait de compenser l’absence de vent ici par sa présence là sur le territoire métropolitain. »
LIRE l’article entier : http://huet.blog.lemonde.fr/2017/03/28/une-presidentielle-electrique/
# Oiseaux migrateurs
Un reportage allemand diffusé sur Arte le 17 février, alerte sur l’ampleur des dégâts causés aux oiseaux migrateurs par les éoliennes en Europe (à la minute 30).
A partir de la minute 30 : Si aujourd’hui, les grands aigles de mer ne sont plus considérés comme une espèce menacée, un nouveau danger les menace comme tous les oiseaux migrateurs qui par millions parcourent chaque année les côtes européennes. L’armée grandissante des hélices exige son tribu même dans les endroits les plus reculés. L’ampleur des dégâts à l’échelle européenne n’est pas connue. https://www.youtube.com/watch?v=S1vCF1Kq8jc
# Energies intermittentes et vague de froid.
22 janvier 2017 à 11h45 : 7000 éoliennes pour une production électrique inférieure à 1%.
Il fait froid en France, la période anticyclonique se prolonge avec de très grandes variations dans le facteur de charge des 7000 éoliennes terrestres installées pour une puissance de 11,2 GW. La production d’électricité est suivie en temps réel par le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) et peut être consultée à tout moment. http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique Au moment où nous écrivons ces lignes, le 22 janvier à 11H45, la production est de 1048 MW, il faut importer 5731 MW hautement carbonés et polluants d’Allemagne principalement. http://electricitymap.tmrow.co
Et pourtant, la majorité des médias continue à prêter aux éoliennes dont la production est par nature intermittente, « le pouvoir d’assurer des services constants, alors qu’on ne sait toujours pas stocker leur production à grande échelle pour un coût acceptable par la collectivité. » (JP. Riou)
Hier, samedi 21 janvier à 15H45, la production des 7000 éoliennes était de 508 MW !
EN SAVOIR PLUS
Comment le vent fait rouler les trains, par Jean-Pierre Riou, blog de l’association Le Mont Champot http://lemontchampot.blogspot.fr/2017/01/les-eoliennes-du-pere-noel.html
Le vent pourrait-il remplacer le nucléaire ? Communiqué de Sauvons Le Climat Vent ou nucléaire Sauvons le Climat 13 janvier 2017
La pénétration à grande échelle des ENR dans les marchés électriques. La perte de repère des évaluations économiques, par Dominique FINON dans La Revue de l’Énergie n° 633-634 – septembre-décembre 2016 Finon Elec large part de ENR _ Revue de l’énergie 633_v2
# Suivre la production électrique et ses émissions de CO2 en temps réel
8 janvier 2017. L’organisation danoise Tomorrow a développé une carte interactive permettant de connaître en temps réel la production d’électricité des pays européens avec le niveau d’émissions de CO2 générées pour chaque kilowatt-heure (kWh) produit.
http://electricitymap.tmrow.co Plus le pays vire au noir, plus l’énergie générée par ce pays est polluante, ce qui est le cas, ce 8 janvier 2017, de l’Allemagne (marron foncé) et de la Pologne (noir).
À l’inverse, les pays « verts » sont ceux qui génèrent « peu » d’émissions de CO2 à chaque kWh. Sans surprise, la Norvège, la Suède et la France sont en vert.
Les échanges d’électricité entre pays sont représentés par des flèches. On notera que la France importe d’Allemagne de l’électricité « marron foncé », donc hautement polluante.
° A gauche, un menu avec deux cases à cocher pour connaître le potentiel éolien (Wind power potential) ou solaire (Solar power potential)
° En cliquant sur un pays, on accède (en haut à gauche) à l’origine de l’électricité.
17 décembre 2016
La France vient de connaître le plus long épisode de pollution aux particules fines enregistré. Il fait froid. Un froid sec et sans vent. Les éoliennes ne tournent pas. Les centrales à charbon et à lignite de la vertueuse Allemagne tournent à plein régime !
Environ 7000 éoliennes terrestres installées en France aujourd’hui pour une puissance totale de plus de 11 gigawatt (GW). Voici plus de 15 jours sans vent où 2 à 3 GW seulement ont été disponibles. De 0,5 GW à 1,2 GW de puissance fournie tout au long de la journée du 1er décembre, et moins de 1 GW le 17 décembre ! (RTE)
En France les centrales nucléaires prennent le relai, en Allemagne, ce sont les centrales à lignite et à charbon. Voici la carte de la journée du 9 décembre sur http://www2.prevair.org
Même WWF le dit : » Europe : Le nuage noir » ….
Télécharger le rapport : Europe’s dark cloud full report final
Lire également le document de Bernard Durand sur les dangers des combustibles fossiles : Bernard Durand, Les dangers des combustibles fossiles
# « Il serait judicieux de tenir le même discours public aux citoyens que celui des rapports discrets mais plus « vrais » que RTE entretient avec les fournisseurs de jus »
Blog de Sylvestre Huet
Notes acides sur la crise du jus, publié le 15 novembre 2016
Le système électrique français est en crise. (…) On comprend tout de suite que les responsables du système électrique sont déjà en train de brûler des cierges pour obtenir de dame Nature la rémission de leurs péchés. Pus exactement qu’elle leur offre non seulement un hiver très doux en moyenne, le plus arrosé possible pour la production hydraulique, le plus venteux pour la production éolienne, mais surtout qu’elle leur évite toute vague de froid en décembre prochain.
(…) il faut une politique cohérente et sérieuse, permettant de garantir la sécurité du système électrique, tenant compte de l’intermittence des ressources éolienne et solaire. Les ressources pilotables doivent être capables de les suppléer en toutes circonstances, faute de quoi, le risque de voir le système s’écrouler grimpe avec la part que les ressources intermittentes occupent.
LIRE L’ARTICLE : http://huet.blog.lemonde.fr/2016/11/15/notes-acides-sur-la-crise-du-jus-1/
# Vattenfall remporte le projet éolien Kriegers Flak à 49,9 euros le MWh
Vattenfall a remporté l’appel d’offres pour la construction du projet danois Kriegers Flak, un parc éolien offshore de 600 MW en mer Baltique. L’enchère gagnante est de 49,9 euros par MWh, soit le plus bas coût au monde pour l’énergie éolienne offshore.
(…) Vattenfall a déjà remporté les deux derniers appels d’offres offshore au Danemark : Horns Rev 3 et Near Shore en septembre, au large de la côte ouest du Danemark (350 MW). Ce projet est en attente de la décision du Parlement danois qui a annoncé en septembre son intention de l’annuler, notamment du fait de sa trop grande proximité de la côte.
# Eolien en mer : quels risques pour les pêcheurs, les navigateurs, les sauveteurs ?
Le programme européen de recherche ERC Human Sea et la conférence internationale sur la sûreté et la sécurité maritime et portuaire Marisk s’unissent pour organiser les 3 et 4 octobre 2016 à Nantes, le colloque Human Sea & Marisk centré sur le thème « Challenge économique et maîtrise des nouveaux risques maritimes : quelle croissance bleue ? ». http://www.humansea-marisk.com
Patrick Chaumette, spécialiste du droit maritime, professeur à l’université de Nantes : « Premier risque, les questions de conflit d’usage et de sécurité de la navigation. Un champ d’éoliennes à l’endroit où passe le trafic portuaire, c’est manifestement incompatible. C’est aussi la question de la cohabitation de la pêche et du champ éolien. Fait-on un champ éolien relativement serré à l’intérieur duquel la pêche est interdite ? Ou, comme dans les projets modernes, l’ouvre-t-on de manière à ce que des pêcheurs puissent y slalomer, parce que ce sera des récifs artificiels correspondant en partie à une aire marine protégée. Et quid de la navigation de plaisance ? »
Sylvain Traversa, enseigne de vaisseau, chef du bureau Énergies marines renouvelables, préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord :« Le risque est par exemple celui d’une avarie, un navire qui va dériver dans le champ éolien. Comment intervenir et résoudre ce problème qui peut être très grave? Pour éviter que des bateaux s’y perdent, qu’on y organise par exemple des régates, il faut l’appréhender. La gestion des opérations de secours en mer par les préfets maritimes via les Cross est déjà difficile et vous mettez un jeu de quilles au milieu. »
# Plouha. Vote majoritaire contre le projet industriel éolien en baie de Saint-Brieuc.
Jeudi 29 septembre 2016, le conseil municipal de Plouha a rendu un avis sur l’enquête publique relative au projet de centrale électrique éolienne en baie de Saint-Brieuc. Le résultat est le suivant : 5 votes contre, 4 abstentions, 2 votes pour. « Je ne trouve pas cela de bon aloi de planter ces éoliennes en mer », commente Hubert de la Villéon, qui vote contre. Jean-Pierre Le Calvez estime que « l’avis des communes est majoritairement contre ».
Ouest France, publié le 30 septembre 2016 http://www.ouest-france.fr/bretagne/plouha-22580/plouha-le-projet-de-parc-eolien-en-mer-ne-seduit-pas-les-elus-4527412
# Avis très réservé des pêcheurs sur le projet éolien d’Ailes Marines en baie de Saint-Brieuc.
Câbles ensouillés à 50%. Pas d’étude étayée de l’impact de la turbidité et du bruit sur la ressource halieutique pendant la construction. Interdiction de pêcher pendant 2 ans. Absence d’information sur les aménagements du port de Saint-Quay.
Le Comité des Pêches des Côtes-d’Armor, celui d’Ille-et-Vilaine et le Comité Régional des Pêches Maritimes ont remis un avis « très réservé » à l’enquête publique sur le projet éolien industriel en baie de Saint-Brieuc.
http://cdpmem22.fr/page.php?page=76-eolien-en-mer-en-baie-de-saint-brieuc
« La première raison est l’absence de garantie concernant l’ensouillage des câbles, indique Alain Coudray, président du comité départemental des pêches maritimes. Nous n’avons pas la garantie d’un ensouillement intégral de tous les câbles. Les études, qui datent de 2012, évoquent un ensouillement partiel. On ne peut pas nous assurer qu’ils seront enfouis partout. Or nous demandons le maintien intégral des activités de pêche actuelles dans la zone des éoliennes. »
« On manque de données sur l’impact du bruit et de la turbidité. Ailes Marines compte récupérer les sédiments issus des forages, et les rejeter en mer. Quelles seront les conséquences sur les espèces qui sont pêchées dans cette zone ? Les coquilles Saint-Jacques, les poissons, les céphalopodes ? Il n’y a pas d’études. »
« On n’est au courant de rien. Il y aura des aménagements. La pêche veut être associée aux décisions qui seront prises. On veut que tous les bateaux puissent continuer à travailler, à débarquer leur pêche, qu’ils soient côtiers ou hauturiers. Qu’ils gardent les espaces de stockage ou de parking dont ils ont besoin. »
Ouest France, publié le 29 septembre 2016 : « Les pêcheurs ‘très réservés’ face au projet dans la Manche » http://www.ouest-france.fr/bretagne/cotes-darmor/les-pecheurs-tres-reserves-face-au-projet-de-parc-eolien-offshore-4522351
# Parc éolien en baie de Saint-Brieuc : la contre-enquête publique.
Par Eric Nedjar Publié le 29/09/2016 à 14:33
Neuf associations s’opposant au projet éolien en Baie de Saint-Brieuc ont remis ce mercredi aux rapporteurs de l’Enquête Publique qui s’achève ce jeudi les conclusions d’une consultation menée auprès de leurs 3350 adhérents.
Ecouter Patrice Lecoeur, Président de l’ Association pour la défense du site de Lancieux et de la baie de Beaussais (ADSLB) https://www.youtube.com/watch?v=1S1oRChrMds
Les conclusions de cette contre-enquête ont été remises ce mercredi aux enquêteurs publics présents à la mairie de Saint-Cast-le-Guildo. Selon ce rapport, « Trois quarts des riverains du projet ne s’estiment pas suffisamment informés. Les avis de l’enquête publique ont été peu vus ». Un grand nombre de personnes consultées évoquent également de grandes difficultés pour accéder au dossier fourni par le porteur du projet : « Des difficultés qui construisent une défiance élevée vis-à-vis des documents fournis par Ailes Marines ».
Enfin, les opposants font part « de fortes inquiétudes exprimées sur les activités économiques majeures de ce littoral, la pêche et le tourisme, susceptible d’impacter le dynamisme et la qualité de vie des communes ».
# Quand le contribuable français finance l’industrie étrangère. Une tribune de Loïc Le Floch-Prigent.
Une tribune de Loïc Le Floch-Prigent sur TV83, la web TV du Var, publiée le 26 septembre 2016
« La grandiose performance de notre « Etat stratège » conduira le contribuable français à subventionner General Electric et Siemens pour fabriquer des éoliennes, dont, par ailleurs, il n’existe aucune certitude sur la faisabilité … L’histoire du parc éolien français mérite d’être contée.
(…) Il n’y a donc pas de constructeur d’éoliennes en France concurrent de Vestas, General Electric ou Siemens, tandis que notre plan d’investissements fait beaucoup d’heureux, y compris dans les gouvernements qui parlent en termes d’emplois d’installateurs et non en termes économiques globaux comprenant le poids des importations de matériels. Germe alors l’idée que nous allons contourner les difficultés des riverains avec des éoliennes en mer, ou off-shore, et que nous allons bâtir une filière nationale de ces engins qui vont être, bien sur les meilleurs du monde.
(…) Ainsi dans un métier où nous ne sommes pas, où les sociétés existantes sur le marché ont dépensé des sommes folles, et où elles ont contourné les difficultés en installant les turbines dans des petits fonds marins dans des zones très industrielles, deux sociétés bercées par les sirènes du Grenelle de l’Environnement, vont se porter candidates à industrialiser rapidement des perches immenses dans des zones à profondeur conséquente. Dès le départ, industriellement, c’est une folie.
(…) Mais, comme d’habitude, les grands commis de l’Etat ne savent pas choisir et l’argent du contribuable n’est pas le leur. En outre, leur carrière ne souffrira pas d’un échec puisqu’ils seront déjà partis ailleurs. La politique industrielle ira très loin, le Ministère de l’Environnement définira les lieux d’implantation des fermes d’éoliennes en mer, lancera des appels d’offres en s’assurant d’une excellente rentabilité pour les contractants, six fois le prix de l’alternative fossile et 30 % au-dessus des subventions accordées dans les pays nordiques qui ont essuyé les plâtres.
(…) En plus, comme la mer c’est breton, on met en œuvre, avec le Conseil Régional de Bretagne, une implantation à Brest de la construction de ces engins en investissant 220 millions d’euro dans un « polder » dans la rade ! L’enthousiasme ne faiblit pas avec le changement de majorité politique, les appels d’offres sont maintenus, d’autres sont en préparation et donneront lieu encore à autosatisfaction et à calculs sur les créations d’emplois, la vie est belle, et certains de dire que cette aventure sera un exemple que le monde entier nous enviera. Que nous soyons les premiers à envisager des fonds importants et des pilonnes de près de 200 mètres n’a l’air d’effrayer personne, il est vrai que nous sommes les meilleurs !
(…) Serait-il possible, un jour, d’avoir enfin une politique de l’énergie intégrant une politique industrielle sans idéologie ? Je doute, quant à moi, du murissement réel de cette filière d’éoliennes en mer dans des profondeurs d’eau importantes comme elles sont envisagées en France. Nous nous lançons donc dans des programmes non optimisés techniquement sans recourir aux compétences des spécialistes de la gestion des grands projets off-shore, c’est une absurdité. Mais, en plus nous n’avons pas encore résolu le problème économique de ces grandes fermes off-shore compte tenu du réseau électrique que nous possédons. Dans cette affaire, nous marchons sur la tête depuis près de dix ans en prenant nos désirs pour des réalités, et dépensant sans compter l’argent des contribuables pour satisfaire des lubies et des egos. Revenons sur terre et reprenons ces dossiers d’éoliennes en mer. Notre pays peut-il se payer le luxe de subventionner l’industrie étrangère pour satisfaire des besoins hypothétiques ? Nous n’étions pas prêts, nous ne le sommes encore moins aujourd’hui puisque nous n’avons plus d’industriels nationaux, arrêtons la machine et réfléchissons. »
Loïk Le Floch-Prigent
Lire la tribune complète : http://www.tv83.info/2016/09/26/contribuable-francais-finance-lindustrie-etrangere/
# Baie de Lannion. L’extraction de sable coquillier est momentanément stoppée.
12 septembre 2016. Après avoir extrait, de nuit et en deux fois, 2 000 tonnes de sable coquillier, la Compagnie Armoricaine de Navigation a suspendu l’extraction. Entre 4000 et 5000 personnes ont manifesté le week-end dernier à Lannion pour protester. Ségolène Royal a pris fait et cause pour Peuple des dunes.
Les 13 communes de la baie sont unies pour dénoncer cette activité industrielle qui s’insère entre deux zones Natura 2000, près de la réserve naturelle des Sept-Iles où nichent les colonies de fous de Bassan et de macareux moines.
Lire l’article du Monde http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/09/13/segolene-royal-soutient-les-opposants-a-l-extraction-de-sable-dans-la-baie-de-lannion_4996663_3244.html
# Eolien en mer, fin de la filière industrielle française. Areva cède ADWEN à Gamesa-Siemens. Les activités dans l’éolien en mer de son concurrent Alstom ont déjà été rachetées par General Electric.
Eoliennes Siemens de Gunfleet Sands depuis Frinton-on-Sea, éoliennes de 128 mètres de haut (3,6 MW) à 7 km de la côte. Photo Colin Brooks©
Siemens possède déjà des sites de fabrication en Allemagne et au Danemark, ainsi qu’une usine de production de pales au Maroc. Les usines du Havre ne se feront probablement jamais. Le 5 juillet dernier, Siemens avait annoncé son éolienne en mer 8MW. « La première turbine SWT-8.0-154 sera installée début 2017 et offrira un rendement annuel (AEP) jusqu’à 10 % supérieur à la turbine de 7 MW dans des conditions de vent usuelles en haute mer. » La 8 MW devrait obtenir son certificat de type début 2018, ce qui signifie que la première machine sera installée début 2018. Lire le communiqué de presse de Siemens http://www.siemens.com/press/PR2016070338WPEN
Dong vient d’annoncer l’installation de la 8Mw Vestas MHI à Burbo Bank Extension.
Lire l’article du Figaro, Areva solde son aventure dans l’éolien offshore http://www.lefigaro.fr/societes/2016/09/11/20005-20160911ARTFIG00186-areva-solde-son-aventure-dans-l-eolien-offshore.php
Et aussi, Areva : une douloureuse leçon de politique industrielle http://www.lefigaro.fr/societes/2016/09/11/20005-20160911ARTFIG00185-areva-une-douloureuse-lecon-de-politique-industrielle.php
# « Quand l’océan se meurt, la planète aussi. »
Par Martine Valo, Le Monde, 6 septembre 2016. (…) » La gigantesque masse océanique qui la couvre à 71 % – soit 360,6 millions de kilomètres carrés –, devrait encore gagner un à quatre degrés d’ici 2100. Même la température de l’eau des grandes profondeurs est en train de s’élever et, près des côtes, le thermomètre grimpe 35 % plus vite que dans la haute mer depuis les années 1960.
Les scientifiques estiment que l’océan a absorbé 93 % du réchauffement dû à l’émission de gaz à effet de serre générés par les activités humaines depuis 1970. « Sans cela, il ferait 36°C de plus qu’actuellement sur la terre, ce serait invivable, » traduit Carl Gustav Lundin, directeur du programme marin de l’UICN. Or « 70 % de la biodiversité se trouve dans l’océan », rappelle-t-il. Ce rôle de tampon face aux changements climatiques a un coût élevé pour les écosystèmes marins, c’est ce que le réseau de défense de la nature montre dans une volumineuse compilation d’études scientifiques, qu’elle rend publique lundi 5 septembre.
Lire l’article sur http://www.lemonde.fr/climat/article/2016/09/06/si-l-ocean-se-meurt-la-planete-aussi_4992961_1652612.html
# Un recours a été déposé contre l’arrêté préfectoral Loi sur l’eau autorisant la construction du parc éolien en mer de FECAMP-ETRETAT
Après le récent recours déposé contre le projet d’aménagement et d’exploitation de la centrale éolienne en mer de St Nazaire par les associations locales de la baie de Pornichet-La Baule-Le Pouliguen, c’est aujourd’hui au site de Fécamp-Etretat d’être concerné.
6 fédérations ou associations nationales, régionales et locales: « la Fédération Environnement Durable, Belle Normandie Environnement, Vent de Colère, La Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France, Robin des Bois et Cap Littoral » se sont jointes à l’association locale de « Protection du site des Petites Dalles » pour déposer un recours contre l’absurdité de ce projet pharaonique de 83 éoliennes géantes de 175m de haut.
Lire le communiqué complet : Communiqué de presse FECAMP 16 Aout 2016
# Eolien flottant à Groix.
« La France a un temps d’avance sur les énergies marines renouvelables » dit Ségolène Royal, en choisissant pour Groix le consortium mené par le géant chinois du nucléaire CGN.
Ségolène Royal, a communiqué les deux lauréats de l’appel d’offres pour les premières centrales éoliennes flottantes pilotes en Méditerranée et en Bretagne : le groupe Quadran à Gruissan dans l’Aude (4 éoliennes allemandes Senvion de 6 MW équipées du flotteur d’Ideol et Bouygues TP), et le consortium Eolfi-CGN Europe Energy, au large de Groix dans le Morbihan (4 éoliennes General Electric de 6 MW ancrées à 14 km de la côte, équipées de flotteurs DCNS-Vinci).
La ministre de l’Environnement souligne : « La France a un temps d’avance sur les énergies marines renouvelables. C’est une filière industrielle d’avenir, porteuse des emplois de demain. Je souhaite maintenir cette avance. »
CGN (China General Nuclear Corp) qui a 14 réacteurs nucléaires en construction en Chine (dont 2 EPR) et en exploite 11, est le partenaire d’EDF dans le projet de réacteur d’Hinkley Point en Grande-Bretagne.
° Le communiqué de presse du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer (22 juillet 2016) http://www.developpement-durable.gouv.fr/Segolene-Royal-annonce-les-deux,48226.html
° Le communiqué de presse chinois http://www.aecf-france.org/Actu_AECF_24.htm
° Le communiqué de presse EOLFI https://www.eolfi.com/fr/media/91-eolien-flottant-france-bretagne
° Article d’Actu Environnement http://www.actu-environnement.com/ae/news/eolien-flottant-fermes-pilotes-eolmed-eolfi-gruissan-groix-27271.php4
° En savoir plus sur CGN http://www.energymed.eu/2014/08/04/le-chinois-cgn-cree-une-filiale-en-france-pour-son-developpement-europeen-dans-les-energies-renouvelables/
https://fr.wikipedia.org/wiki/China_General_Nuclear_Power_Corporation
# Un recours a été déposé contre l’arrêté préfectoral Loi sur l’eau autorisant la construction du parc éolien en mer du Banc de Guérande
Trois associations de la baie de Pornichet-La Baule-Le Pouliguen (PROSIMAR, GRSB et ASPEN) avec le soutien d’autres associations de la Presqu’ile Guérandaise, ont déposé un recours contre l’arrêté préfectoral du 17 mars 2016, autorisant la Société Parc du Banc de Guérande, SAS au capital de 100€ et zéro salarié ( !! ), à implanter et à exploiter une installation électrique éolienne en mer au large de la commune de Saint-Nazaire, en fait de celles de Pornichet, La Baule, Le Pouliguen et de la Presqu’île Guérandaise.
Ce recours s’appuie sur l’insuffisance de l’étude d’impact, sur l’irrégularité de l’enquête publique et sur l’atteinte à l’environnement.
Les associations, au sein du collectif DLM, contestent ce projet depuis 2011 et réclament, a minima, l’éloignement de la zone au-delà du Banc de Guérande, riche de biodiversité : on ne peut pas détruire ce site qui rend des services écologiques majeurs (zone de nourricerie, reproduction crustacés homards, captation C02, présence de mammifères marins, de poissons pélagiques tels que saumons, thons rouges, maigres, bars).
Cette alternative aurait dû être étudiée obligatoirement selon la doctrine gouvernementale EVITER-REDUIRE-COMPENSER [cf ERC*], localisée sur des fonds marins moins fragiles, dans la limite des 30m de profondeur autorisant des fondations, par exemple gravitaires, de moindre impact environnemental. Les éoliennes seraient aussi moins visibles depuis notre côte touristique.
Lire le communiqué complet : Communiqué DLM 23 juillet 2016
# Mais à quoi servent ces éoliennes qui défigurent la France ?
« La part de couverture de la consommation garantie par ces moyens intermittents est nulle, ou quasiment nulle. Entre 0% et 0.7% selon les données mensuelles RTE. »
« Les énergies de demain ne sont pas condamnées à être intermittentes. »
Une analyse de Jean-Pierre Riou
Publié le 25 juillet 2016 dans Contrepoints
Photo : Eoliennes de Barrow vues depuis l’île de Walney, UK
(…) L’analyse détaillé du bilan énergétique français souligne l’inutilité des éoliennes, voire leur nocivité pour la production électrique. En toute logique, France Stratégie vient de rappeler que le développement des énergies renouvelables était donc « sans incidence sur le volume total des émissions » mais renouvelle son alerte sur les conséquences prévisibles de leur surcoût sur la compétitivité nationale, en réduisant la valeur de nos exportations, rappelant que ce surcoût de l’énergie (3.1 milliards d’euros en 2015) s’élèverait à 8 milliards en 2025 !
Bien loin d’être en mesure de tenir leurs promesses de maîtrise des coûts, de sécurité d’approvisionnement, de respect de l’environnement ou de réduction quelconque des risques liés à la production d’énergie, les énergies dites renouvelables mais dont la production est aléatoire (éolien/photovoltaïque) risquent de signer, bien au contraire, l’arrêt de mort d’un outil industriel que le monde nous enviait.
Ce développement de capacités de production intermittentes supplémentaires à une situation déjà surcapacitaire menace également notre sécurité d’approvisionnement tout en renforçant paradoxalement notre dépendance aux énergies fossiles.
Les centrales intermittentes ne remplacent aucune autre centrale. En effet, la part de couverture de la consommation garantie par ces moyens intermittents est nulle, ou quasiment nulle. (Entre 0% et 0.7% selon les données mensuelles RTE). (…)
# Surcoût 2017 des énergies renouvelables évalué par la CRE : 5,650 milliards d’euros
Publié par l’Association Le Mont Champot, 20 juillet 2016
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient de publier les prévisions 2017 des surcoûts liés au tarif d’achat des énergies renouvelables. Elle évalue ce surcoût 2017 à 5,650 Milliards d’€, soit une augmentation de 19,7% en un an. (4,720 Milliards « seulement » étaient prévus pour 2016 lors de la précédente délibération d’octobre 2015) La part des énergies renouvelables dans les charges de service public de l’énergie passe ainsi la barre des 70% du total.
Lire la suite sur http://lemontchampot.blogspot.fr/2016/07/surcouts-renouvelables.html ou télécharger l’article Le Mont Champot 20 juillet 2016
# Energies renouvelables : le coûteux programme du gouvernement doit nous inquiéter
19 juillet 2016
Tribune de Philippe Vesseron, ingénieur général des mines
» Selon l’économiste Rémy Prud’homme, le plan du gouvernement pour développer le photovoltaïque et les éoliennes va engendrer un surcoût de 11 milliards par an. Prenons cette alerte au sérieux. »
Lire sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-159001-lalerte-est-serieuse-un-risque-de-gaspillage-de-10-milliards-par-an-dans-lelectricite-2015354.php ou télécharger l’article PHILIPPE VESSERON 19 juillet 2016
# Energies renouvelables : un gaspillage à 50 milliards d’euros
15 juillet 2016
Tribune de Rémy Prud’homme, professeur des universités
(…) » Ne pas engager ces investissements permettrait de produire exactement la même quantité d’électricité en 2023, et d’économiser cette dépense. La facture sera finalement payée par les consommateurs d’électricité ou par les contribuables. Le plan gouvernemental s’analyse comme une augmentation d’impôt de près de 10 milliards par an. En pis, en bien pis, car l’argent de nos impôts est (généralement) dépensé en créant de l’utilité, ce qui n’est pas le cas ici. » (…)
Lire sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211117043579-energies-renouvelables-un-gaspillage-a-50-milliards-deuros-2014451.php# ou télécharger l’article RÉMY PRUD’HOMME 15 juillet 2016
# Baie de Saint-Brieuc. « Les bonnes pratiques » oui parlons-en !
A 15 jours du début de l’enquête publique, le littoral de la baie de Saint-Brieuc est arrosé par un guide ‘Des Bonnes Pratiques‘ du pêcheur plaisancier réalisé par la Fédération des pêcheurs plaisanciers et sportifs de France. En quatrième de couverture, une publicité pleine page d’Ailes Marines, promoteur de l’industrialisation éolienne de la baie de Saint-Brieuc ‘ Construire un avenir durable en Bretagne ‘.
Ce guide est distribué dans les offices de tourisme, bars, cafés de la plage, etc.
En toute légalité …
# Dong s’engage à un tarif de 72,70 €/MWh hors coût de raccordement pour Borssele 1 et 2
Dong Energy a remporté un appel d’offres aux Pays-Bas pour deux projets éoliens en mer de 350 MW chacun, qui fonctionneront à partir de 2020. Le tarif d’achat de l’électricité hors coût de raccordement, est de 72,70 € par MWh.
Dong est l’énergéticien danois qui s’est retiré du partenariat avec EDF En dans les projets en mer de Fécamp, Courseulles et Saint-Nazaire, il a été remplacé par le canadien Enbridge.
« En incluant ce coût (de raccordement), le prix atteint 87 €/MWh, selon l’association européenne de l’éolien Wind Europe. La durée du contrat d’achat est de 15 ans. À la fin de cette période, l’électricité produite sera vendue sur le marché. L’appel d’offres avait fixé un prix plafond de 124 €/MWh. Le ministre néerlandais a salué la performance de Dong Energy en indiquant que les parcs de Borssele sont « les moins chers du monde ». D’autant que les parcs vont produire 22,5 % d’électricité de plus que prévu. L’offre de Dong sur Borssele permet une réduction des subventions de 2,3 milliards d’euros sur la période du contrat de 15 ans, s’est félicité Henk Kamp. »
103 €/MWh hors coût de raccordement pour Horns Rev 3
« Jusqu’à présent, le plus bas prix ressorti d’enchères pour la construction et l’exploitation d’un parc éolien en mer était de 103 €/MWh (hors coût de raccordement), pour le projet Horns Rev 3 situé au large des côtes du Danemark. Il y a seulement 4 ans, Dong Energy s’était fixé un objectif ambitieux d’atteindre un prix de 100 €/MWh en 2020, coût de raccordement compris. « Cet objectif, qui a ensuite été adopté par l’industrie éolienne en mer, vient d’être atteint », a indiqué le groupe danois dans un communiqué. »
… « Borssele 1 et 2 seront implantés à 22 km des côtes de la province du Zélande au sud-ouest des Pays-Bas par une profondeur d’eau comprise entre 14 et 38 m. Ils couvriront une superficie de 128,3 km² et bénéficieront d’une vitesse moyenne annuelle de vent de 9,5 m/s. Dong Energy a 4 ans (+ 1 an) pour construire les deux parcs. S’il n’a pas dévoilé le fournisseur des éoliennes, il a précisé que les fondations seraient de type monopile. La construction, l’exploitation et la propriété des sous-stations et des câbles de raccordement seront sous la responsabilité de l’opérateur de réseau de transport néerlandais, TenneT. »
Lire sur http://www.enerpresse.com
# 80€ le MWh en 2025 raccordement compris : Adwen a signé. Mais quel tarif en baie de Saint-Brieuc, au Tréport et à Yeu-Noirmoutier ? Nous ne le savons toujours pas. Plus de 220€ selon les rumeurs ?
Le 6 juin dernier, la France, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la Norvège, la Suède et l’Irlande, ont signé un accord de coopération pour développer la production d’énergie éolienne en mer du Nord, planifier les zones exploitées, faciliter son intégration au marché européen de l’énergie.
En parallèle, onze industriels de l’éolien en mer, Adwen, EDP, Eneco, E.ON, GE, Iberdrola, Vestas, RWE, Siemens, Statoil, Vattenfall, se sont fixés comme objectif d’atteindre un prix « en-dessous de 80 euros le mégawattheure (MWh) d’ici 2025 », coût de raccordement compris.
Lire la déclaration commune Declaration 80€ 3 juin 2016
En savoir plus http://www.laviedesreseaux.fr/Informez-vous/Actualite/L-Europe-signe-un-plan-d-action-pour-l-eolien
# La première éolienne en mer 8MW de Siemens sera installée en 2018
Le 5 juillet, Siemens a annoncé sa nouvelle éolienne en mer de 8MW. « La première turbine SWT-8.0-154 sera installée début 2017 et offrira un rendement annuel (AEP) jusqu’à 10 % supérieur à la turbine de 7 MW dans des conditions de vent usuelles en haute mer. » La 8 MW devrait obtenir son certificat de type début 2018, ce qui signifie que la première machine sera installée début 2018
Siemens déclare que les éoliennes équipées de son système « Direct Drive » (à entraînement direct, à la différence des turbines Areva-Adwen qui sont des turbines à boîte de vitesse) sont plus fiables, et vont ainsi permettre une réduction des coûts, notamment des coûts d’entretien, très élevés pour les éoliennes en mer.
Lire le communiqué de presse de Siemens http://www.siemens.com/press/PR2016070338WPEN
# Areva négocie la reprise des garanties pour ses 3 projets offshore équipés d’éoliennes Adwen 8MW
Areva vendra peu cher ses activités dans l’éolien en mer
Quand Areva fera le bilan de sa diversification dans les énergies renouvelables, la note sera sans aucun doute très salée. Depuis mi-juin, le groupe nucléaire dispose d’un délai de trois mois pour choisir entre deux options pour céder ses actifs dans l’éolien en mer : vendre à son partenaire Gamesa sa part de 50 % dans leur co-entreprise ou trouver d’ici là un investisseur tiers prêt à faire une offre plus attractive.
Selon l’agence Reuters, qui cite une source proche du dossier, « Areva a une option de vente de sa participation de 50 % à Gamesa pour 60 millions d’euros ». Un montant qui n’est pas démenti par Areva. Car, au-delà de la valeur faciale des actifs du français, il y a les garanties qui ont été données à ses clients et dont Areva veut qu’elles soient assumées par le repreneur. « En réalité, c’est sur la reprise des garanties que va porter l’essentiel des discussions », indique ainsi une source proche du dossier. En cas de problème sur un champ offshore, Areva ne veut pas, une fois sorti de cette activité, continuer à en porter les risques.
En outre, le repreneur de l’activité d’Areva dans l’éolien en mer bénéficiera certes des trois champs gagnés par l’équipementier en France, mais ils sont assortis d’engagements coûteux à réaliser des infrastructures industrielles. Parmi les tiers potentiellement intéressés pour reprendre les actifs d’Areva, General Electric a déjà fait part de son intérêt. Le groupe américain, qui a repris les activités d’Alstom et, à ce titre, la fourniture des éoliennes pour trois champs, est notamment intéressé par la turbine de 8 mégawatts développée par Areva. Des discussions préliminaires ont aussi été engagées avec le fabricant d’éoliennes allemand Senvion, indique une source proche du dossier, confirmant Reuters. Sur l’année 2015, Areva a affiché une perte nette de 296 millions d’euros sur ses activités éoliennes et solaires, après, déjà, une perte de 642 millions d’euros l’année précédente.
Véronique Le Billon, Les Echos http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0211108050387-areva-vendra-peu-cher-ses-activites-dans-leolien-en-mer-2013141.php
# GE et Senvion préparent des offres sur Adwen
FRANCFORT/MADRID, 7 juillet (Reuters) – General Electric et le fabricant d’éoliennes allemand Senvion préparent des offres sur le spécialiste français de l’éolien Adwen, dont le tour de table était une pierre d’achoppement au rapprochement entre Siemens et Gamesa, ont dit des sources proches du dossier.
(…) L’offre de Siemens en comporte une autre sur la participation de 50% détenue par Areva dans Adwen. L’autre moitié est détenue par Gamesa, lequel la valorise 74 millions d’euros, selon son rapport annuel.
Afin de retirer de l’opération le meilleur résultat pour le contribuable français, Areva a stipulé qu’il pourrait sonder le marché jusqu’à la mi-septembre afin de trouver d’autres acheteurs. Tout acheteur aura la possibilité de reprendre la totalité de la coentreprise.
Les offres sur Adwen doivent être soumises ce mois-ci et en dehors de GE et de Senvion, les candidats ne devraient pas se bousculer en principe.
« Areva a une option de vente de sa participation de 50% à Gamesa pour 60 millions d’euros; je doute que la prime apportée soit énorme », a dit l’une des sources.
Senvion, Areva, Siemens et Gamesa se sont abstenus de tout commentaire. GE n’a pu être joint dans l’immédiat. (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)
© Thomson Reuters 2016 Tous droits réservés. http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL8N19T2LU
# La feuille de route EmR pour la Bretagne industrialise l’ensemble du littoral breton et envisage l’extension à l’est et à l’ouest de la centrale éolienne en baie de Saint-Brieuc !
Vendredi 1er juillet, Jean-Yves Le Drian a soumis au vote du conseil régional une feuille de route pour les énergies marines renouvelables en Bretagne qui définit les ambitions à horizon 2030 et les objectifs sur la période 2016-2022 pour le développement de cette filière.
Trois priorités stratégiques sont établies. La première concerne le développement de l’éolien flottant qui doit positionner la région rien moins que comme « leader européen ». La seconde vise à mobiliser les acteurs économiques et le développement des compétences industrielles bretonnes pour toutes les technologies EMR et, enfin, la recherche de solutions énergétiques pour les îles bretonnes et les zones non interconnectées.
À cette fin, l’ensemble des filières a été soumis à une étude par la région, avec l’appui de Bretagne développement innovation, afin de scénariser la planification des EMR, par filière, en fonction des contraintes techniques et économiques.
En matière d’éolien offshore posé, la zone de Saint-Brieuc, retenue dans le deuxième appel d’offres en 2011, fait aujourd’hui l’objet d’un projet de développement de parc commercial de 500 MW par le consortium Ailes marines. La mise en service est prévue entre 2020 et 2022. La seule opportunité de nouveau zonage concerne une possible extension de la zone à l’est et à l’ouest, sous réserve de retours d’expérience de la zone actuelle, après deux ans de tests.
En matière de houlomoteur, le potentiel est important, notamment en Bretagne sud (Finistère), même si la maturation des technologies d’exploitation sera plus tardive.
Sept zones pour l’hydrolien
Concernant l’hydrolien, sept zones à potentiel ont été identifiées : le raz de Sein, le Fromveur, le Four, l’île de Batz, les Sept-Îles, l’île de Bréhat et la Côte d’Émeraude. L’étude aboutit à la sélection possible de deux zones prioritaires pour l’implantation de fermes commerciales hydroliennes de 250 MW chacune à horizon 2030, positionnées à ce stade sur les sites du Fromveur et de Bréhat, pour un potentiel global à long terme de 1,4 GW.
Ce potentiel hydrolien au large des côtes bretonnes concerne un travail de qualification des zones à potentiels technico-économiques (PTE) excluant, dans un premier temps, les contraintes d’usages et de servitudes notamment, sur la base d’une cartographie des ressources des courants de plus de 2 m/s.
En matière d’éolien offshore flottant, une puissance potentielle de près de 67 GW au large des côtes bretonnes a été dégagée, sur une surface globale de 11 300 km2. Cette puissance s’entend sur la base des potentiels technico-économiques hors contraintes d’usages et de servitudes notamment, principalement sur la base des régimes de vent.
Deux larges zones sont identifiées pour implanter des fermes commerciales éoliennes flottantes en Bretagne (Bretagne nord et Bretagne sud). Au total 3 GW de puissance sont envisageables sur deux zones de concertation à définir plus précisément. Trois fermes commerciales éoliennes flottantes de 500 MW seraient envisagées à horizon 2030 (deux au nord, une au sud), pour une puissance globale installée de 1,5 GW.
# France : les autorisations préfectorales sont tombées
Saint-Nazaire, Fécamp et Courseulles, les trois premiers projets de centrale éolienne en mer menés par EDF En ont reçu le feu vert des préfectures. Les opposants ont quatre mois pour saisir la cour d’appel administrative, soit :
- 25 juillet au plus tard pour Saint-Nazaire, 80 éoliennes sur le banc de Guérande à 12 km des côtes
- 22 août au plus tard pour Fécamp, 83 éoliennes à 13 km de la côte des peintres
- 10 octobre au plus tard pour Courseulles, 75 éoliennes à 10 km des plages du Débarquement
EDF En prendra sa décision finale d’investissement au premier semestre 2017.
# Adwen continue à communiquer sur son prototype 8MW.
22 juin 2016
A la Global Offshore Wind Conference de Manchester, le leader mondial danois de fabrication de pales d’éoliennes, LM Wind Power a présenté avec Adwen la pale de la future AD 8-180, une pale de 88,4 mètres de long, la plus longue du monde, fabriquée dans l’usine danoise de Lunderskov.
Regarder la vidéo publiée par LM Wind Power https://www.youtube.com/watch?v=gI8xoWLtCps#t=206
Lire le compte-rendu du Marin http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/energies-marines/25692-adwen-va-tester-la-plus-grande-pale-eolienne-du-monde
Pour mémoire, un article des Echos publié en janvier 2014
http://www.lesechos.fr/06/01/2014/LesEchos/21598-104-ECH_lm-wind-power-fera-ses-pales-a-cherbourg.htm
« Le port de Cherbourg se prépare à l’arrivée des énergies marines renouvelables. Deux usines y sont attendues, l’une de production de pales, l’autre de fabrication de mâts, tandis que Saint-Nazaire assemblera les nacelles et fabriquera les alternateurs. Le premier permis de construire vient d’être déposé par le constructeur danois de pales, LM Wind Power, partenaire d’Alstom pour les trois sites remportés par le consortium Eolien Maritime France (…) Côté main-d’oeuvre, 500 emplois directs sont attendus dans les deux usines et on parle de 1.500 à 2.000 emplois indirects. Fin 2014, la construction des deux usines pourra débuter pour une mise en service en 2016.
# « Adwen n’existe plus vraiment, peu importe la solution finale. (…) Nous serions ravis de publier une réponse d’Adwen ou d’Ailes Marines et nous espérons vivement que nos analyses soient fausses. »
21 juin 2016
Lire l’article complet de Mer-Veille http://www.mer-veille.com/documents/adwen-2-la-suite-21066693
(…) Le 17 juin, GAMESA et Siemens ont annoncé la fusion de leurs divisions d’éoliennes terrestres et marines. Adwen ne fait pas partie de ces accords. Il faut penser que ni l’un ni l’autre n’était disposé à attendre (ou peut-être même à écouter) le gouvernement français. Néanmoins les conséquences pour notre industrie sont d’une très grande ampleur, et il n’est pas déraisonnable de penser le pire – sans pour autant le souhaiter…
(…) AREVA est dans une situation d’une très grande fragilité financière pour dire la moindre des choses. Si l’état français n’était pas l’actionnaire majoritaire, cette société aurait déjà déposé le bilan. Il est donc difficile de comprendre la logique intellectuelle des élus normands qui insistent pour que la construction se fasse. Peut-être n’est ce qu’une posture politique pour valoriser leur rôle face à leur électorat avec la sécurité de pouvoir incriminer le gouvernement si l’affaire n’aboutit pas. D’autant qu’ils sont dans l’opposition.
Siemens ne veut pas d’Adwen, car ils sont parfaitement capables de fournir des turbines de leur propre conception à partir d’usines déjà construites et rodées, mais situées ailleurs qu’en France. Il n’y a donc pas besoin d’augmenter la capacité industrielle en général et donc aucun besoin de construire plus d’usines en France ou ailleurs en Europe. Si les 5O% d’Adwen détenus par GAMESA sont finalement vendus à Siemens – manifestement possible – il n’y aura pas d’usines de turbines AREVA en Normandie. Penser autrement est de se leurrer. Port d’installation, lieu d’assemblage, etc… peut-être. Fabricant d’éoliennes, sûrement pas.
Il convient aussi de se pencher sur les autres options de porte de sortie d’Adwen pour AREVA. Nous en voyons trois : GE/Alstom, MHI Vestas, une société chinoise. Il nous semble peu probable que GE ou Vestas seraient intéressés par la construction d’usines françaises. GE peut probablement augmenter la production des usines françaises déjà construites ou en voie de construction. Vestas a une capacité industrielle suffisante au Danemark. Voilà le dilemme. Un partenaire chinois pour AREVA pourrait avoir besoin d’usines certes, mais de se lancer dans une aventure européenne avec GE et Siemens comme concurrents demanderait des reins très solides et sans doute l’appui tacite du gouvernement chinois. Un tel projet ne se vendra pas facilement à l’électorat français non plus.
Nous admettons que tout cela est de la spéculation. Ce qui n’est pas de la spéculation est qu’ADWEN n’existe plus vraiment, peu importe la solution finale. Mais 3 des parcs français sont censés être équipés par des unités Adwen de 8Mw et personne d’autre n’en fabrique. Alstom est à 6Mw, Siemens à 7. Les plans d’implantation sont donc tous faux à moins de réduire la capacité nominale des projets. Ailes Marines se dit décontracté. C’est une position dure à comprendre, car en fait il n’a plus de turbinier et un parc d’éoliennes offshore sans turbines est un animal peu connu !
# Compte rendu de la dernière réunion de l’Instance de Concertation et de Suivi* du projet éolien en baie de St-Brieuc avant l’Enquête publique
Lire notre LETTRE datée du 20 juin http://sh1.sendinblue.com/naa2e9xx4c.html
Une concertation absente, une parole préfectorale autoritaire et dédaigneuse
Le malaise ne se résume pas à l’absence criante de dialogue que les parties prenantes étaient en droit d’attendre, il naît également des façons de faire du Préfet de département** qui, dans cette dernière réunion, a confirmé son rôle d’agent de transmission du projet éolien, et continué à faire preuve d’un mépris brutal dans ses réponses aux associations et élus présents.
Nous ne pouvons que dénoncer ce mode de fonctionnement à l’opposé de l’écoute et du respect du citoyen, de l’électeur, du contribuable, compte tenu des immenses bouleversements que ce projet s’il venait à se réaliser, induirait sur la plus grande partie de notre territoire, sur notre économie locale, sur la qualité de notre environnement, sur la qualité de vie des habitants de la baie de Saint-Brieuc.
Consultation administrative des Conseils municipaux : la fiscalité locale comme stratégie de négociation de la présence du complexe éolien
Le Préfet regrette qu’il n’y ait pas eu unanimité lors des votes des 5 conseils municipaux des communes littorales les plus proches du parc malgré la redevance de la taxe sur l’éolien que percevraient annuellement ces communes.
Christiane Guervillly, Maire d’Erquy, rappelle que si le vote du conseil municipal d’Erquy s’est fait à l’unanimité contre le projet présenté, c’est que les conseillers ont pris en considération les inquiétudes des habitants, notamment vis-à-vis de l’atterrage à Caroual, inquiétudes plus importantes que la perspective de la recette de la taxe.
Soulignons que les réactions d’inquiétude et de rejet du projet transcendent les sensibilités politiques et rappelons que le Préfet avait déjà déploré ce vote le 27 mai dernier, lors de l’inauguration de la nouvelle salle de la criée d’Erquy, traitant dans son intervention les habitants d’Erquy « d’arriérés ».
Navigation à l’intérieur du parc : une autorisation donnant le sentiment d’être une disposition permettant d’obtenir le consentement de la société civile
Le rapporteur expose que la pêche sera autorisée à l’intérieur du parc et qu’il n’y aura pas d’interdiction pour des navires transportant du public a priori.
Les représentants des associations font observer d’une part que la navigation est interdite ou quasiment dans tous les parcs en Mer du Nord compte-tenu des risques, d’autre part que la règlementation envisagée en baie de St-Brieuc ne présume pas de l’évolution de cette réglementation en phase d’exploitation quand le parc serait construit et donc irréversible.
Le Préfet Maritime répond qu’il « sait prendre ses responsabilités ».
Impact visuel : une démonstration au prisme du promoteur et au service de la construction de la légitimité du projet
Le rapporteur de l’Autorité Environnementale expose la méthode utilisée pour réaliser les photomontages ainsi que des statistiques sur la visibilité des éoliennes selon la météo. Il démontre ainsi que l’impact visuel sera nul par temps de brume et qu’il y a relativement peu de beau temps en baie de St-Brieuc. Le Préfet ne voit aucune conséquence de l’impact visuel du complexe sur l’attrait touristique de la baie. Il ne voit aucune incompatibilité avec le label Grand site de France, signalant que le label visé s’appuiera exclusivement sur les aménagements terrestres programmés par l’Opération Grand Site.
Impact environnemental : dérapage verbal du Préfet
Au sujet des demandes de dérogations d’Ailes Marines concernant les espèces protégées de la baie, le représentant de la SPPEF signale que cela va à l’encontre de toutes les conventions européennes que la France a signées et peut faire l’objet de recours au niveau de la juridiction européenne. Le Préfet Lambert réplique que ces recours vont faire partie de tous ceux qui viennent engorger inutilement les tribunaux, poursuivant ainsi : « vous feriez mieux de passer votre temps, à ramasser les déchets sur la plage avec monsieur … » en désignant de la main le représentant de Surfrider.
Etudes d’impact : Le cabinet d’études choisi par Ailes Marines a fait faillite. Nouveau dérapage verbal du Préfet
A la question concernant la liquidation judiciaire prononcée le 17 mars 2016 d’IN VIVO, l’entreprise chargée par Ailes Marines des Etudes d’Impacts pour le projet de St-Brieuc, ainsi que le doute exprimé sur la réelle capacité que cette entreprise a eu jusqu’à présent pour mener à bien les études d’impacts environnementaux, le Préfet Lambert, visiblement agacé, maugrée quelques anathèmes dont « vous vous réjouissez de la faillite d’un entreprise bretonne », hausse le ton, refuse toute nouvelle prise de parole et clôture la réunion.
* Qu’est-ce qu’une instance de concertation et de suivi ?
Garant du bon déroulement du projet éolien en baie de Saint-Brieuc, l’Etat a prévu dans son cahier des charges la création d’une instance de concertation placée sous l’autorité du Préfet de Région qui a délégué son autorité au Préfet du département des Côtes d’Armor, et du Préfet maritime de l’Atlantique. Le cahier des charges précise que cette instance constitue « un lieu de dialogue privilégié entre les parties prenantes pour l’élaboration de propositions tout au long de la vie du projet, et permettre la meilleure prise en compte des enjeux locaux ».
** Pierre Lambert a été nommé préfet des Côtes d’Armor en 2014. Ancien préfet des Deux-Sèvres, Pierre Lambert a notamment été chef de cabinet de Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, sous le gouvernement Bérégovoy.
LIRE LE COMPTE-RENDU COMPLET Gardez les Caps Compte-rendu Instance de concertation et suivi du 10-juin-2016
# Landivisiau, la commission européenne met la centrale au point mort. « Les autorités françaises n’ont fourni aucun élément montrant qu’il y a eu un problème de sécurité d’approvisionnement en électricité en Bretagne dans le passé, même pas en cas de températures exceptionnellement basses. »
le 17 juin 2016, Yvon Corre
Intégré dans le Pacte électrique breton le projet de centrale au gaz doit être réalisé par Direct Energie-Siemens. Elle devait normalement être opérationnelle fin 2016. Mais, pour l’instant, le projet est entre les mains de la Commission européenne. (…) La direction générale de la concurrence vérifie, entre autres, que les règles de la concurrence ont bien été respectées et que ce projet, l’un des piliers du Pacte électrique breton, correspond à une nécessité. (…)
La commission a émis un certain nombre de « doutes » qu’elle entend lever avant de donner son feu vert. Elle veut vérifier que « les critères d’attribution de l’appel d’offres ont été définis de manière à permettre une concurrence effective (…) et que la procédure a effectivement permis de sélectionner le candidat capable de fournir les services souhaités au moindre coût pour la collectivité ». Bruxelles entend aussi s’assurer que la prime annuelle de 20 M€ accordée à l’exploitant pendant 20 ans « n’excède pas ce qui est nécessaire pour couvrir tout ou partie des coûts occasionnés ». En clair, que cette subvention publique ne constitue pas une aide déguisée. Sur la question de la nécessité de cette centrale, d’un coût estimé à 400 M€, Bruxelles remarque que « les autorités françaises n’ont fourni aucun élément montrant qu’il y a eu un problème de sécurité d’approvisionnement en électricité en Bretagne dans le passé, même pas en cas de températures exceptionnellement basses », comme lors de l’hiver 2012.
LIRE L’ARTICLE : http://www.letelegramme.fr/bretagne/landivisiau-la-centrale-au-point-mort-17-06-2016-11111258.php#closePopUp
# L’espagnol Gamesa et l’allemand Siemens ont validé leur projet de fusion. Adwen-Areva au pied du mur.
Mis à jour le 17/06/2016 17:48
Siemens et Gamesa ont annoncé le vendredi 17 juin leur rapprochement. Les deux fabricants ont décidé de regrouper leurs actifs dans l’énergie éolienne afin de constituer « le leader mondial de la construction d’éoliennes ». Des accords « à caractère juridiquement contraignant ont été signés en vue de la fusion des activités éoliennes de Siemens et de Gamesa », a commenté Siemens.
La capitalisation serait estimée à 11 milliards d’euros. Après cette annonce, l’action Siemens a gagné 1,6 % en bourse de Francfort et la cotation de Gamesa a fait l’objet d’une suspension des transactions en bourse de Madrid.
Siemens détiendra 59 % de la nouvelle entité issue de la fusion, qui sera intégrée au périmètre de consolidation du groupe. Les actionnaires actuels de Gamesa (dont l’énergéticien Iberdrola) détiendront quant à eux 41 % du capital. Ils recevront un paiement en numéraire à hauteur de 3,75 euros par action versé par Siemens. Des synergies de quelque 230 millions d’euros par an sur le résultat d’exploitation (Ebit) sont attendues, a précisé Siemens.
Quelle solution pour Adwen ?
« Les conditions définitives de l’accord doivent encore être approuvées », a précisé Gamesa. Une aubaine pour l’espagnol qui démontre quelques faiblesses dans le marché éolien offshore.
« Gamesa fait savoir qu’il dispose des accords d’entreprise nécessaires pour la fusion potentielle des activités de Siemens et de la société dans l’éolien », a fait savoir le groupe vendredi. Le rachat de Gamesa par Siemens veut dire que l’écueil constitué par Adwen, la coentreprise formée par Areva et Gamesa dans l’éolien offshore, est levé. Selon les clauses du contrat entre les deux sociétés, elles ne pouvaient, en effet, se faire concurrence en dehors de leur coentreprise.
Quelle solution a donc pu être trouvée ? Étant entendu qu’Areva « n’a pas vocation à rester dans l’éolien », indiquait un proche du dossier, début juin, il semble probable que la nouvelle entreprise formée par Siemens et Gamesa ait fait une offre de reprise pour les parts d’Areva dans Adwen. En mars, Siemens avait, du reste, fait part de son intérêt pour Adwen.
Pour autant, l’affaire n’est pas conclue. Areva a, en effet, obtenu de Siemens et Gamesa de pouvoir chercher ailleurs un repreneur pour les parts de la société espagnole dans Adwen. Le délai consenti pour mener à bien ce travail est de trois mois selon un communiqué du groupe. Un délai fixé en réponse aux craintes de l’État et des élus normands concernant les usines prévues au Havre pour les champs français de Saint-Brieuc, Le Tréport et Noirmoutier. General Electric, par la voix de son PDG, Jeff Immelt, s’est dit « intéressé ».
# « La France n’a pas réussi à créer une nouvelle filière industrielle en tant que turbinier. Les conséquences de cette erreur de jugement se font sentir de façon de plus en plus forte et le projet de Saint-Brieuc en est un excellent exemple. »
16 juin 2016
Mer-Veille pointe l’article que le Télégramme au lendemain de la réunion de l’instance de concertation et de suivi du projet organisée par le Préfet Lambert le 10 juin. Le Préfet Lambert n’avait pas invité la presse à cette réunion.
Lire l’article complet sur M-V. http://www.mer-veille.com/breves-eolien-offshore/ailes-marines-se-dit-serein-16066691
« Le rôle de Mer-Veille est certes de vous proposer les informations dont vous avez besoin pour prendre les bonnes décisions pour votre entreprise, mais également pour les commenter. Nous pensons que la presse française publie ce que les grandes entreprises décident de ce qui sera lu par les citoyens. L’opinion publique n’est par conséquent pas toujours bien informée de la réalité, et s’étonne donc quand les choses ne se passent pas comme prévu. Cette semaine nous avons constaté un excellent exemple de ce problème … Ci-dessous, vous trouverez un article publié par notre confrère « Le Télégramme ». En soit, il ne contient absolument rien de faux. Néanmoins le ton est plutôt rassurant.
Vendredi de la semaine dernière nous avons publié un article très lu dont le thème principal est semblable, mais le ton et les conclusions sont radicalement différentes. Précisons donc notre perception bien moins « eau de rose » de la réalité.
La France n’a pas réussi son pari de créer une nouvelle filière industrielle en tant que turbinier. GE/Alstom reste d’une importance mineure; ADWEN est en état de désarroi total.
Les recours vont faire que les débuts de la construction seront retardés partout en France. Il faut prévoir plutôt 2020 que 2018. Entre temps la technologie aura avancé et il est peu probable que les plans d’implantation actuels soient encore valables.
Les prix de rachat de l’électricité – déjà très élevés – seront ridicules à cette date par rapport à ceux notamment en Grande Bretagne, mais aussi ailleurs en Mer du Nord.
Nous comprenons aisément qu’Ailes Marines souhaite transmettre le message « Tout va bien » et nous serions très heureux d’être du même avis, mais nous ne le sommes pas. L’idée de créer cette nouvelle filière en France était mal fondée dès le début, et les conséquences de cette erreur de jugement se font sentir de façon de plus en plus forte et le projet de Saint-Brieuc en est un excellent exemple. »
14 juin 2016
Lire notre LETTRE datée du14 juin http://sh1.sendinblue.com/n9r3q9xx4c.html
# Le promoteur Ailes Marines présent à l’inauguration de la nouvelle salle de la criée d’Erquy. Le Préfet traite les habitants d’Erquy « d’arriérés ».
Le nouvel espace de la criée d’Erquy à vocation pédagogique et touristique a été inauguré le 27 mai dernier. Pierre Lambert, préfet des Côtes-d’Armor est venu à cette inauguration accompagné de deux cadres d’Ailes Marines. Lors de son intervention, Monsieur le Préfet a qualifié les habitants d’Erquy d’ « arriérés » en rappelant que le Conseil municipal d’Erquy avait émis un avis défavorable au projet tel qu’il était défini. Madame Guervilly, maire d’Erquy a du lui demander d’atténuer son propos.
Rappelons que le port d’Erquy se classe à la quatrième place des ports de pêche français avec 12 516 tonnes de produits débarqués en 2015 pour une valeur de près de 32 millions d’euros. La flotte comporte 15 navires hauturiers et 50 navires côtiers.
# La Préfecture rassure les élus
Le 20 mai dernier, la préfecture a présenté à une dizaine d’élus de la Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites (CDNPS), des visuels réalisés par le promoteur Ailes Marines, simulant ce que l’on verrait depuis la côte si 62 éoliennes industrielles sont implantées dans la baie.
Explication de la Préfecture : « Le but était de les rassurer, surtout les sceptiques ».
Source http://www.ouest-france.fr/bretagne/cotes-darmor/un-visuel-du-parc-eolien-presente-aux-elus-4246590
Photo : Eoliennes de Barrow vues depuis l’île de Walney, UK
Comment être « rassuré » en regardant non pas un photomontage réalisé par le promoteur Ailes Marines, mais une photo réelle prise depuis l’ile de Walney en Grande-Bretagne ?
En mer d’Irlande, le parc éolien de Barrow couvre une superficie de 10 km2 à 8 km de l’île de Walney, avec des éoliennes Vestas 3 MW d’une hauteur de 120 m.
Le parc éolien envisagé en baie de St-Brieuc occupera une superficie de 75 km2 à 16 km du cap Fréhel avec des éoliennes d’une hauteur de 216m… http://www.lakelandeye.co.uk/lakes2012/aug_12/walney.html
# Le promoteur Ailes Marines finance les clubs de voile sur les disciplines porteuses d’image
« Ailes Marines s’est engagé aux côtés du Comité départemental de voile pour le développement et la promotion de la voile via une convention de partenariat d’une durée de dix ans. »
Le promoteur a annoncé sa participation au financement de 8 flotteurs pour des coureurs de 12 à 14 ans en windsurf et de 12 à 16 ans en funboard, disciplines en manque de financement.
6 clubs vont être équipés : EV Trébeurden, CMV St-Brieuc, CN Port-Blanc en windsurf. Erquy, CN Saint-Cast et Lancieux en funboard. Source http://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/ailes-marines-bichonne-les-clubs-de-voile-4254296
# Nouvel accident de bateau de pêche dans le parc éolien de Barrow jeudi 26 mai 2016
Tôt ce matin, les bénévoles de la RNLI (Royal National Lifeboat Institution) ont sauvé l’équipage d’un bateau de pêche après sa collision avec une éolienne en mer dans le parc de Barrow à l’ouest de l’ile de Walney.
Le bateau était en train de couler à 4 km à l’ouest de l’ile de Walney avec 3 marins pêcheurs à bord dont deux blessés à la suite de la collision.
# Fuite d’huile en Eure-et-Loir samedi 31 mai 2016
Des coulures d’huile dues à un raccord défectueux dans la boîte de vitesse du moteur sont apparues le long du mât de l’éolienne Nordex NX 8194 (2,3 MW) située sur la route entre Janville et Poinville dans l’Eure-et-Loir.
Une bâche a été déposée au pied du mat pour éviter la propagation de l’huile sur les terres. Et en mer, que fait-on quand il y a une fuite d’huile ? Chaque éolienne ADWEN contient 2500 litres d’huile.
Source http://www.lechorepublicain.fr/eure-et-loir/actualite/pays/pays-dunois/2016/06/01/un-probleme-dhuile-sur-une-eolienne_11938819.html
# Abandon de 5 projets éoliens en mer au Danemark : cette énergie est devenue trop chère pour les consommateurs 13 mai 2016
Le gouvernement danois a annoncé vendredi 13 mai 2016 qu’il voulait abandonner les projets de construction de cinq parcs éoliens offshore parce que cette production d’électricité est devenue trop chère pour les consommateurs.
Le gouvernement estime qu’il en coûterait aux consommateurs 70 milliards de couronnes danoises (10,63 milliards de dollars) pour acheter de l’électricité à partir de ces installations d’une capacité prévue de 350 mégawatts. (1750 MW abandonnés au total)
« Depuis 2012, lorsque nous sommes arrivés à un accord politique, le coût de notre politique renouvelable a augmenté de façon spectaculaire », a déclaré Lars Christian Lilleholt, ministre de l’Energie au sein du gouvernement du Parti libéral du Danemark. « Nous ne pouvons pas accepter cela, car le secteur privé et les ménages paient beaucoup trop. La politique du renouvelable du Danemark s’est révélée être trop chère ».
Source http://www.reuters.com/article/windfarm-denmark-idUSL5N18A2V8
La durée d’exploitation de la centrale électrique en baie de Saint-Brieuc passe de 20 à 40 ans
12 mai 2016
Lire notre LETTRE datée du 12 mai http://sh1.sendinblue.com/1zuye9xx4c.html
# L’ Autorité environnementale a publié son avis sur le projet éolien en baie de St-Brieuc
Page 10 de l’avis, nous apprenons que la durée d’exploitation de la centrale éolienne d’Ailes Marines sera de 40 ans, avec l’explication en note de bas de page : « Les maîtres d’ouvrage ont demandé par courriers de février 2016 que la concession initialement prévue pour 20 ans soit étendue à 40 ans en application de l’article R.2124-1 du code général de la propriété des personnes publiques modifié par le décret n°2016-9 du 8 janvier 2016 concernant les ouvrages de protection et de transport d’énergie renouvelable en mer. »
Au débat public, des éoliennes de 175 m de haut pour une durée d’exploitation de 20 ans. Aujourd’hui, des éoliennes de 216 m de haut pour pour une durée d’exploitation de 40 ans. 180 km2 de la baie de St-Brieuc ont été préemptés par l’Etat, la prochaine étape sera-t-elle le doublement du projet actuel ?
« Pour l’Ae, les principaux enjeux environnementaux du projet (de nature et d’intensité parfois différentes en phase de construction et en fonctionnement) portent sur :
x Les mammifères marins du fait des effets induits du bruit du chantier sur la physiologie, la perte ou l’altération d’habitats,
x L’avifaune marine, tout particulièrement pour les espèces ayant justifié la désignation de sites Natura 2000 à proximité, du fait à la fois du risque de collision avec les éoliennes, de la perte d’habitats, et de l’effet « barrière » du parc sur les déplacements des oiseaux,
x L’ensemble des espèces marines présentes dont celles qui constituent la ressource halieutique du fait du rejet des résidus de forage, du bruit et des vibrations, pouvant affecter notamment des juvéniles,
x Le paysage marin, depuis la baie de Saint-Brieuc mais aussi depuis les îles environnantes, y compris les îles anglo-normandes
x Le paysage à terre au niveau du poste électrique de la Doberie dont la surface passera de 3 à 6 ha,
x Les impacts cumulés en mer avec d’autres projets : parcs éoliens français et britanniques, hydroliennes de Bréhat et d’Aurigny, interconnexion électrique sous-marine etc.
D’autres caractéristiques ou activités du territoire sont susceptibles d’être affectées, telles que les sols sous-marins, la qualité des eaux marines, la navigation et la pêche professionnelle dans la zone du parc éolien. »
Télécharger et lire l’intégralité de l’avis : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/160504_-_Parc_eolien_offshore_de_Saint-Brieuc_22_-_delibere_cle011d88.pdf
# 1er mai, retour des dauphins dans la baie !
Le 1er mai, devant la plage de la Ville-Berneuf (Pléneuf-Val-André), les dauphins sont venus rendre visite aux élèves du cours de wakeboarding.
# Areva-Adwen / Gamesa
Depuis janvier Gamesa est en discussion avec le groupe allemand Siemens.
Ce rapprochement qui donnerait naissance au numéro un mondial de l’éolien butte sur la question de l’avenir d’Adwen, créée en 2015 par Areva et Gamesa afin de regrouper leurs actifs dans l’éolien en mer. Rappelons que les technologies Siemens et Areva-Adwen ne sont pas compatibles. Gamesa vient de publier un bénéfice net de 72 millions d’euros pour le premier trimestre, en hausse de 15% sur un an
# Areva-Adwen / General electric
General Electric, qui a déjà racheté le pôle Energie d’Alstom, pourrait reprendre Adwen.
Lors d’un échange informel avec des journalistes, Jérôme Pécresse, responsable du pôle mondial Energies renouvelables de General Electric, a confirmé l’intérêt du groupe pour Adwen. « Nous avons toujours été partisans de construire une filière française durable dans l’éolien offshore » a rappelé l’ancien dirigeant de la branche « renouvelables » d’Alstom. Deux usines à Saint-Nazaire, peut-être une troisième à Cherbourg. Pas sûr que l’usine promise au Havre par Areva voit le jour. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/eolien-offshore-les-activites-d-areva-dans-l-escarcelle-de-general-electric-568787.html
# EDF Energies Nouvelles / Dong Energy
# EDF Energies Nouvelles / Dong Energy
Fin de la filière industrielle EDF franco-européenne. Fécamp, Courseulles, Saint-Nazaire : un énergéticien canadien & des turbines fabriquées par General Electric
Dong Energy (état danois majoritaire), partenaire d’EDF pour les trois projets éoliens en mer gagnés en 2012 (Fécamp, Courseulles, Saint-Nazaire) s’étant retiré, EDF Energies Nouvelles vient d’annoncer avoir conclu un partenariat avec le canadien Enbridge. Enbridge reprend les 40 % de Dong Energy dans la coentreprise Eolien Maritime France (EMF) et rachète au passage 10 % de la part d’EDF EN, mettant désormais les deux groupes à parité. Enbridge a mis 190 millions d’euros sur la table. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/eolien-offshore-la-filiere-francaise-poursuit-sa-reorganisation-570408.html
# Akuo remplace Engie dans le projet de Sabella
Fin janvier, Engie s’est désengagé du projet de ferme hydrolienne pilote porté par Sabella dans le passage du Fromveur entre l’île d’Ouessant et le continent, projet jugé inadapté au cadre financier de l’AMI hydrolien. La PME française Akuo Energy prend la place d’Engie avec un nouveau projet. http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/hydroliennes-akuo-remplace-engie-dans-projet-sabella-25-04-2016-265764
# Planète Mer en danger. A la casse n°43 est paru
A lire : le bulletin d’information sur les navires en fin de vie publié chaque trimestre par l’association Robin des Bois
x Mondialisation de la casse des bateaux
x Torpillage des pirates en Indonésie
x L’offshore atterrit au Bangladesh
x L’Italie casse les passeurs de migrants
x Le 12 mars au Havre, le 19 avril à Alang
x Le bétail pourrit dans le port
x etc.
http://www.robindesbois.org/dossiers/demolition_des_navires/a_la_casse_43.pdf
Commission des Sites. Eoliennes, un impact visuel « objectivement pas négligeable » Février 2016
Le syndicat mixte des caps d’Erquy et de Fréhel a reçu un avis favorable de la Commission des sites, le 18 février dernier à Paris, première étape de la demande de labellisation « Grand Site de France ». Dans le rapport établi pour la Commission des sites, le paragraphe sur l’impact visuel du projet de parc éolien (non mentionné dans le dossier de candidature !) constitue la première reconnaissance par un organisme public, de la réalité de l’impact visuel et identitaire du projet : une verticalité industrielle d’importance, dans un grand panorama maritime horizontal et naturel.
« Enfin, dans ce chapitre consacré aux caractéristiques du site, il convient d’évoquer un projet sensible en matière de paysage, bien que le dossier ne le mentionne pas, mais qui a déjà suscité de nombreux débats, il s’agit du projet d’éoliennes en mer de la Baie de Saint-Brieuc, situé au droit de la ville d’Erquy – où le raccordement est prévu. Le parc comportera 62 éoliennes hautes de 216 mètres (en haut des pales), réparties sur une zone de 77 km2 d’axe principal nord-sud ; les plus proches se situeront à 17 km du Cap d’Erquy et 16,2 km du Cap Fréhel (cf. carte jointe en annexe). Les photomontages montrent que l’impact visuel depuis la côte ne sera objectivement pas négligeable. Le débat public a eu lieu en 2013 et l’enquête publique sur le projet est prévue cette année. La réalisation de tels équipements de production d’énergie, qui résulte d’une forte volonté nationale motivée par des considérations environnementales d’intérêt général, n’est bien sûr pas facile à concilier avec l’ensemble des enjeux impliqués. Concernant le paysage spécifiquement, il est certain que ce parc d’éoliennes sera perçu comme un élément d’artificialisation dans des panoramas maritimes qui jusqu’à présent offrent une respiration sur des horizons naturels. Certes, une telle installation peut représenter un point d’attraction qui intéresse une partie des visiteurs du Grand Site mais, de fait, positionnée à proximité de sites préservant des espaces littoraux au caractère naturel et sauvage, elle ne participe pas à l’esprit des protections faites. Malgré son impact, ce projet ne me paraît pas devoir remettre en question la démarche Grand Site telle qu’elle a été engagée ; il ne la facilite pas toutefois. »
Télécharger le rapport à la Commission des sites, perspectives et paysages 18Février2016 Grand Site CGEDD n° 010413-01
Baie de St-Brieuc, ce que nous verrons vraiment
Sur Arte, un reportage diffusé vendredi 23 janvier 2016 (« Un jour en Allemagne », rediffusion le 5 février à 10h30, donne un aperçu réel de ce que nous verrons dans la baie depuis les caps d’Erquy et de Fréhel. http://www.arte.tv/guide/fr/051457-002-A/un-jour-en-allemagne?autoplay=1
Regarder à la minute 18:28 les éoliennes en mer vues depuis la côte de l’île de Borkum. C’est très bref, la caméra ne s’attarde pas sur la vision depuis la côte. Cet aperçu est d’autant plus intéressant que le reportage précise que « la météo est mauvaise », le ciel nuageux.
LA CENTRALE EOLIENNE de RIFFGAT en Mer du nord, à 15 km de la côte
La centrale est à 15 km des côtes de l’ile de Borkum.
Il n’y a que 30 éoliennes Siemens de 3,6 MW hautes de 150 mètres
Le diamètre des pales est de 120 mètres.
EN BAIE DE SAINT-BRIEUC, le projet d’Ailes Marines comporte :
62 éoliennes Adwen de 8 MW hautes de 216 mètres.
A 16-17 km des côtes de Fréhel et d’Erquy.
Le diamètre des pales est de 180 mètres.
La station électrique est parfaitement visible sur la rangée de droite.