Au Cap Fréhel, dès 10 heures du matin, nos adhérents ont distribué pacifiquement et dans la convivialité près de 10 000 fiches d’information aux 40 000 spectateurs venant progressivement se poster sur les majestueuses falaises du cap pour assister au départ de la Route du Rhum 2014.
L’immense majorité d’entre eux a manifesté son soutien. Lors des discussions beaucoup ont découvert l’énormité du projet, ont pris conscience de l’incroyable saccage environnemental programmé dans la baie, de l’inanité énergétique d’éoliennes qui fonctionneront 25 % du temps de façon intermittente (pas de vent/trop de vent = pas d’électricité produite !), de l’aberration économique de ce projet pharaonique peu performant qui serait financé à gros renforts de subventions payées par les citoyens puisque non rentable (par un impôt supplémentaire, la taxe CSPE sur les factures d’électricité).
Au Fort La Latte, après que nous ayons hissé la banderole (EOLIENNES … NON !) au sommet du donjon, le groupe de visiteurs a bénéficié d’un exposé sur les multiples nuisances du projet, notamment touristiques. Le Fort, site emblématique de Bretagne, a battu cette année son record de fréquentation. Comment demeurer indifférent, quand on sait que le champ éolien d’une superficie de 80 km2 aura quasiment la taille de la ville de Paris (105 km2), mais d’un Paris composée de mâts de fer flashant tous les quarts de seconde, des mâts plus hauts que la tour Montparnasse …
Sur la plage des Grèves-d’en-Bas, nos amis surfeurs n’ont pas été en reste. Ils ont installé une banderole (NOTRE HORIZON N’EST PAS A VENDRE) sur la dune au-dessus des Grèves-d’en-Bas, qui a sensibilisé les centaines de visiteurs et randonneurs venus au Cap à pied. Les surfeurs sont très inquiets de l’effet récif provoqué par les 62 éoliennes et de son impact sur la houle, alors que le spot du Cap Fréhel et des alentours est l’un des plus fameux de Bretagne, attirant un nombre croissant de surfeurs.
En dépit de cet important dispositif qui couvrait le cap de la pointe de Fort-la-Latte à l’est, jusqu’aux Grèves-d’en-Bas à l’ouest, la quasi-totalité des médias présents sur le site, télévision et presse, n’a rien vu. Ni les banderoles de 9m, ni les adhérents de Gardez les Caps déployés le long du sentier d’accès à la Fauconnière, qui, de 10 heures du matin à 14 heures 30, ont distribués 10 000 dossiers d’information sur le projet éolien en face de Fréhel, suscitant de très nombreuses discussions spontanées avec le public.
Les images diffusées de Fort-la-Latte sont des images d’archives, la banderole n’y est jamais visible, alors qu’elle a été présente toute la journée du 2 novembre, installée en haut du donjon la veille au soir, et retirée lundi matin.
D’autre part, aux alentours de 15 heures, avant le passage de la bouée de Fréhel par les navigateurs, un officier de la gendarmerie a demandé à nos adhérents de replier la banderole déployée sur le cap, sur « ordre de la hiérarchie » pour « trouble à l’ordre public », la scène étant filmée par la cameraman de la gendarmerie.
L’AFP n’a vu que « l’œil interrogateur des colonies d’oiseaux ».