Mobilisation générale au Val-André pour sauver les Côtes d’Armor du projet industriel éolien envisagé par l’Etat en baie de Saint-Brieuc.

La salle était comble (500 personnes) à la réunion publique du jeudi 11 août 2016 au casino Partouche du Val-André. On peut estimer la fréquentation à 550-600 personnes compte-tenu du turn over tout au long de la réunion qui s’est terminée à 20 heures pour la séance de cinéma du casino.

Val-André 11 août 2016

MERCI à tous les présents. Un TRES GRAND MERCI à tous ceux qui sont venus et ont du repartir après avoir cherché en vain une place de stationnement. Certains ont « tourné » pendant ¾ d’heures avant de rebrousser chemin tant la fréquentation de Pléneuf-Val-André était forte ce jour-là.

France3 a couvert la réunion. http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/cotes-d-armor/saint-brieuc/parc-eolien-en-baie-de-st-brieuc-la-grogne-s-organise-1064795.html

Nous mettrons en ligne l’essentiel des interventions dans les jours qui viennent.

Le débat a été marqué par deux thématiques, le souci de la préservation de la qualité de l’environnement marin de la baie de Saint-Brieuc et la prise de conscience d’une volonté officielle manifeste de minimiser la visibilité des éoliennes depuis le littoral par des photomontages panoramiques ne correspondant pas à la réalité optique de la vision humaine.

La concession du domaine public demandée par Ailes Marines est de 103 km2 pendant une durée de 40 ans ! Hors, ce projet que l’Etat et Ailes Marines nomment projet de territoire, se révèle une usine électrique implantée au raz de la côte (moins de 17 km). Elle va couvrir l’équivalent de la surface d’une ville comme Paris, pour produire en 1 an à peine 1 journée de la consommation électrique française avec des emplois créés à l’étranger et la destruction de nos fonds marins benthiques par 256 forages.

Nous avons la chance de jouir de paysages marins magnifiques, de posséder une biodiversité marine protégée, une qualité d’eau exceptionnelle, une pêche côtière dynamique gérée durablement, un littoral animé par un tourisme vert, 2ème activité économique du département. Le milieu marin de la baie de Saint-Brieuc offre des biens et des services inestimables à tous, pas uniquement à ses riverains : qualité de l’air et de l’eau pour la planète, alimentation, emploi, paysages, loisirs.

Le projet de l’Etat porté par Ailes Marines est en contradiction absolue avec les politiques de l’environnement, de la préservation des paysages, de la biodiversité et des espèces sauvages, mises en place depuis des décennies dans les Côtes d’Armor. Volontarisme politique de l’Etat central et manque de transparence ont rythmé l’avancement du projet. A titre d’exemple, nous ne connaissons toujours pas le tarif de rachat de l’électricité garanti par l’Etat à Ailes Marines pour une durée de 20 ans et indexé. A minima, 220€ le mégawattheure (MWh), peut-être plus, alors qu’IBERDROLA et ADWEN se sont engagés avec 9 autres industriels de l’éolien le 3 juin dernier au Conseil de l’Union Européenne, à produire une électricité éolienne marine « en-dessous de 80 euros le mégawattheure (MWh) d’ici 2025 », coût de raccordement compris.

Engagement signé par Iberdrola 2016-06-03_1

Engagement signé par Iberdrola 2016-06-03_2

Autre exemple, à l’inauguration de la nouvelle salle de la criée d’Erquy, l’inquiétude légitime des riverains sur l’impact économique, l’impact environnemental, l’impact sanitaire du projet, a été balayée avec mépris par le Préfet Lambert qualifiant les habitants d’Erquy d’ « arriérés ».

Devant ce choix politique et administratif sans information objective de la société civile (facteur de charge irréaliste, tarif de rachat inconnu, minoration de l’impact paysager et environnemental), sans concertation démocratique (des débats et études programmés après que les décisions majeures aient déjà été prises par l’Etat), devant un projet qui remet en cause les activités économiques existantes des Côtes d’Armor, nous vous appelons à aller nombreux faire connaître votre opinion dans les mairies ou par internet sur les registres de l’enquête publique.

Rien n’est joué. Refusons un projet de l’Etat néfaste pour les citoyens, leur territoire, et bien au-delà. Bien au-delà, parce que les écosystèmes marins sont un bien public précieux pour tous les hommes. Les océans nous protègent du réchauffement climatique en stockant le carbone, ils apportent 50% de l’oxygène que nous respirons, ils abritent une grande part de la biodiversité mondiale. Ne laissons pas détruire l’écosystème marin de la baie de Saint-Brieuc par une industrialisation inutile aux productions électriques bretonnes et françaises.

Gardez les Caps