Ailes Marines demande au ministère de l’Energie un délai (non précisé) pour remettre sa demande d’autorisation et d’exploitation du domaine maritime qui devait avoir lieu le 23 octobre prochain. Source LE FIGARO

INFO LE FIGAROUn délai supplémentaire est jugé nécessaire pour apprécier l’impact de la nouvelle turbine d’Areva. Par Frédéric de Monicault, Mis à jour le 16/09/2014 à 19:57 Publié le 16/09/2014 à 19:45 : ‘ Les éoliennes au large de Saint-Brieuc prennent du retard.’

‘ Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) attendra ses éoliennes plus longtemps que prévu . Initialement, la société de projet Ailes Marines, réunissant l’électricien espagnol Iberdrola (à hauteur de 70 %) et le français Eole Res (30 %), aurait dû déposer le 23 octobre en préfecture la demande d’autorisation de construction et d’exploitation du champ breton. Soit trente mois très exactement après avoir remporté, au printemps 2012, l’appel d’offres pour ce site de 500 mégawatts (MW) comme le prévoit l’appel d’offres. Mais ce délai sera rallongé. Ailes Marines a réclamé au ministère de l’Énergie un délai supplémentaire pour remettre son dossier. «Avant l’été, explique au Figaro Emmanuel Rollin, le directeur du projet éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc, nous avons fait part aux pouvoirs publics d’un réaménagement important. En effet, notre parc intégrera l’éolienne géante de 8 mégawatts (MW) nouvellement conçue par Areva, contre un équipement de 5 MW à l’origine.»

Ailes Marines ne précise pas ce délai. Mais, selon nos informations, ce sont douze mois supplémentaires que la société a demandés.

Sévère bataille

Dans ces conditions, non seulement le ministère doit valider le principe de la nouvelle turbine du groupe français leader mondial du nucléaire – il s’agit de la plus grosse éolienne en mer jamais construite -, mais la société de projet doit actualiser l’étude d’impact sur la zone. « Cela demande beaucoup de travail mais les fondements sont très positifs, poursuit Emmanuel Rollin. Soixante-deux éoliennes de 8 MW se substitueront à cent de 5 MW. Les incidences sur la pêche et la navigation en particulier seront moindres.»

Dans ce dossier, certains observateurs soulignent qu’Iberdrola veut être sûr de la technologie d’Areva avant de mettre définitivement le projet sur les rails. «De tels éléments sont infondés: nous avons toute confiance dans le développement de cet équipement, poursuit Emmanuel Rollin. La preuve ? Nous ne changeons pas la date finale de mise en service de 2020. Nous allons en revanche optimiser la phase d’installation en mer.» Là encore, l’agenda est prévu contractuellement, avec 20 % du parc opérationnel en 2018, 50 % en 2019 et l’intégralité en 2020.

En France, l’essor de l’éolien offshore donne lieu à une sévère bataille. Tandis qu’EDF, associé à Alstom et à l’allemand WPD a remporté trois champs lors du premier appel d’offres avec une turbine de 6 MW fournie par le second -, le consortium constitué par GDF Suez et Areva a remporté les deux sites du deuxième appel d’offres. Un troisième round est en préparation, qui devrait être officialisé en 2015. L’un des futurs sites pourrait être Oléron.

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