A 5 jours de l’élection présidentielle, le Préfet des Côtes d’Armor donne un feu vert au projet éolien de la baie de Saint-Brieuc

Cap d'ERQUY- Le Guen

Quelle ironie ! A 5 jours de l’élection présidentielle, au moment-même ou le gouvernement est désavoué par la justice dans sa planification éolienne terrestre, avec l’annulation du schéma éolien de la région Bretagne mardi 18 avril par la cour administrative d’appel de Nantes, le gouvernement force la vapeur sur l’éolien en mer en donnant son feu vert à l’implantation de 62 machines industrielles plus une station électrique dans une baie qui bénéficie à titres divers de fortes protections environnementales nationales et internationales !

Le 28 mars dernier, avant même que soit publié cet arrêté autorisant le promoteur anglo-hispanique Ailes Marines à implanter une usine électrique dans la baie de Saint-Brieuc, Ségolène Royal avait déjà signé et publié un arrêté portant déclaration d’utilité publique pour la création d’une liaison électrique de deux câbles de 225 000 Volts reliant la station électrique en mer prévue par Ailes Marines au transformateur de la Doberie à Hénansal.

Faut-il assimiler ce déni démocratique et environnemental à une stratégie de défense ? Le primat du politique permet toutes les extravagances pour mieux manipuler les citoyens au mépris des directives environnementales de l’Union Européenne.

Dernière ironie, l’annulation du schéma éolien terrestre de la région Bretagne repose sur le non respect des sites emblématiques bretons. L’atteinte aux sites emblématiques et aux paysages des caps d’Erquy et de Fréhel sera plus grave encore avec le projet en mer de Saint-Brieuc : 62 machines de 216 m de haut flashant et tournoyant à 280 km/heure en bout de pales, pour produire en un an à peine une journée de la consommation électrique française avec une électricité de mauvaise qualité (intermittente et aléatoire), à un prix 5 fois supérieur au prix du marché, financée par les consommateurs, et sans création d’emplois.