Les échouages de cachalots dans la Manche se poursuivent

« Les parcs éoliens en mer sont une source de désorientation supplémentaire pour les cachalots, les baleines, les orques et les dauphins. »

logo-robin-des-boisRobin des bois alerte une nouvelle fois sur le danger de l’industrialisation toujours accrue du milieu marin. Le vacarme sonore de l’océan, infrasons, basses fréquences et vibrations, en désorientant les mammifères marins, leur est fatal.

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Echoué le 25 novembre. Depuis, toutes les dents ont disparu. © Maison de l’Estuaire

« Un cachalot adulte s’est échoué dans la Seine aval le vendredi 25 novembre 2016 à côté de Port 2000, Le Havre. Le cadavre est toujours en place. Des voleurs ont arraché ou coupé les dents d’ivoire. De tels actes de braconnage et de profanation se multiplient en Europe, en Islande et au Canada. Chaque cachalot porte sur sa mâchoire inférieure 20 à 25 dents coniques. Certaines pèsent un kilo, un kilo d’ivoire vendu sur le marché noir entre 2000 et 5000 €. Ce terrible cachalot de Noël rappelle que les eaux de la Manche et de la mer du Nord deviennent des milieux hostiles pour les cétacés. »

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Carte Robin des Bois des échouages de cachalots en Europe et en Méditerranée depuis janvier 2016.

« Le chaos acoustique sous-marin, les collisions avec les navires et l’ingestion des déchets de plastique sont les principales causes de la mort non naturelle des cachalots. Les bruits sous-marins proviennent des activités de dragage, de la motorisation des navires, des recherches sismiques, des sonars militaires et des activités industrielles offshore. Les parcs éoliens sont une source de désorientation supplémentaire pour les cachalots, les baleines, les orques et les dauphins. »
Lire l’article de Robin des Bois  http://www.robindesbois.org/vol-divoire-dans-la-baie-de-seine-2/  Et aussi : De l’utilité des baleines – avril 2010 (pdf 20 pages 1 Mo)

Plus de 3000 éoliennes sont déjà installées et raccordées aux réseaux électriques en mer du Nord. Elle dressent une gigantesque barrière opposée aux oiseaux, aux chauves-souris, aux poissons migrateurs, aux mammifères marins et aux hommes. Leurs anodes sacrificielles diffusent chaque jour dans l’eau des tonnes de métaux toxiques : environ 2,5 kg par éolienne et par jour, sans compter les pollutions accidentelles des lubrifiants, les produits de nettoyage des pâles, les composés toxiques des peintures, les rejets d’eau chaude des sous-stations électriques, etc.

En phase de construction, pour les opérations de battage, le bruit à la source est estimé à 206 décibels : 2000 coups successifs pour un pieu (4 pieux pour une éolienne sur fondations jacket). En phase d’exploitation, le bruit est estimé à 100 dB(A) en bout de pales.

Implantation éolienne en mer du Nord

Implantation éolienne en mer du Nord

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