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Eolien au Tréport, les élus disent NON, les pêcheurs menacent

Olivier Becquet, patron de la Coopérative des pêcheurs du Tréport (CAPA) : « Si le projet se fait tel qu’il est prévu, ça pétera. Les pêcheurs peuvent s’inspirer de ce que font les agriculteurs en ce moment. » (1)

A l’unanimité, les élus du Syndicat Mixte de la Baie de Somme et du Grand Littoral picard, ont voté contre le projet d’implantation de 62 éoliennes de 210 mètres de haut entre Dieppe et Mers.

Des élus locaux ont résisté aux pressions politiques ainsi qu’à celles des multinationales qui cherchent à s’imposer le long du littoral comme sur terre, au détriment des activités économiques locales et du bien-être des populations.(2)

Emmanuel Maquet, président du Syndicat Mixte et maire de Mers les Bains : « Actuellement, le débat public sur le projet de parc éolien en mer au large de Dieppe et du Tréport conduit à de nombreuses craintes. Cette implantation sur nos côtes va venir dégrader la beauté des espaces naturels, de notre cadre de vie et générer ainsi une perte de valeur de notre si beau patrimoine. Ces éoliennes offshores vont être source de pollution visuelle, de dégradation du paysage littoral et plus largement de l’environnement, et vont se traduire par la perturbation de l’équilibre des fonds marins, mais aussi par une atteinte grave de l’une des meilleures zones de pêche côtière de notre secteur. »

L’argument de la pêche a vivement été défendu par Jeanine Bourgau, maire du Crotoy, qui a également mis en garde sur le fait que les éoliennes seraient visibles de jour comme de nuit et auraient des conséquences fâcheuses sur l’économie touristique. L’élue a aussi rappelé que les habitants concernés n’en voulaient pas et que les écologues restaient dubitatifs face au projet. (3)

Espérons que l’exemple des élus de la Baie de Somme conduira à une prise de conscience collective des élus locaux et régionaux concernés par les autres sites.

(1) http://www.courrier-picard.fr/region/ault-eolien-en-mer-un-debat-et-des-eclats-ia177b0n609834
(2) Communiqué de presse des associations du Littoral Picard
(3) http://www.baiedesomme.org/actu/2116-non-au-projet-eolien-offshore

Grand-messe éolienne à Erquy le 16 juillet dernier

A quelques encablures de la mairie d’Erquy, à l’Ancre des mots, tous étaient présents, écoutant sereinement la société Ailes Marines, en charge du projet d’usine électrique en mer, exposer à grand renfort d’affirmations paradoxales, la catastrophe environnementale et visuelle prévisible en baie de Saint-Brieuc. Madame la Maire d’Erquy, Monsieur le Maire de Pléneuf, Monsieur le Président de la communauté de communes de Matignon, Monsieur le Conseiller général du canton de Pléneuf-Val-André, ou encore, plusieurs représentants de la région Bretagne.

X    « Une chance de développement pour les Côtes d’Armor » assertion qui feint d’ignorer que chaque éolienne par son seul surcoût du tarif d’achat de l’électricité, coûtera chaque année à la collectivité plus cher que la part de cet argent public reversé aux collectivités. Le dérapage budgétaire a commencé avec un projet passé de 2 à 2,5 milliards d’euros, et la facture finale présentée par Ailes Marines sera d’environ 8 milliards d’euros.

X    « Une création de 140 emplois » : Monsieur Pascal Craplet (Directeur des affaires publiques du groupe Eole-RES) reconnait qu’il s’agira d’emplois postés (3×8, ou 24-48, etc.) correspondant à un nombre de fonctions plus restreint. 25-30 ? Le panneau promotionnel de l’exposition d’Ailes Marines indique 5 jours de maintenance préventive et 15 jours de maintenance curative par éolienne. Soit 20 jours pour 365 jours de fonctionnement, soit 5,7% d’incapacité. Dans le public, on fait remarquer qu’il y aura une éolienne en arrêt sur 5, ce qui fait en réalité 20% d’incapacité, rectificatif non contredit par Monsieur Craplet.

X    « Une production équivalente à la consommation d’énergie électrique de 800 000 habitants, chauffage compris. » L’intervention du public va réduire ce chiffre à 250 000 habitants. Monsieur Emmanuel Rollin (Directeur du projet) explique qu’il n’a pas compté les usages autres que la consommation des ménages.

X    Quelques affirmations assénées sans aucun fondement scientifique :

« Une efficacité des éoliennes de 95% grâce à l’agrandissement des pales » et à « la technologie éprouvée des turbines AREVA »

« Les barrages hydrauliques d’EDF compenseront les aléas du vent. »

« Les pêcheurs pêcheront entre les éoliennes avec leurs filets. »

X    L’atterrage des câbles de 225 000 volts sur la plage de Caroual (profondeur dans le sable, effets sanitaires), à ces questions posées par le public, le représentant de RTE expose la réglementation et signale que les réponses seront apportées dans le dossier de demande d’autorisation.

X    Les études d’impact sur l’environnement  réalisées par le cabinet In Vivo. La méthodologie d’analyse environnementale utilisée est exposée par Monsieur Christophe Houise, Directeur du pôle Environnement chez In Vivo. Elle est basée sur des circuits en mer et des survols en avion, dont on déduit la quantité et la situation des différents animaux dans la baie, selon les saisons et par rapport à l’implantation géographique des éoliennes : par exemple, concernant l’avifaune, 60 espèces d’oiseaux ont été dénombrées, dont 40 protégées, soient 35 000 oiseaux. Un chiffre très inférieur à celui fourni par les associations ornithologiques.

A la remarque de la salle, qu’il s’agit d’un état des lieux, et non d’une étude d’impact, Monsieur Houise répond que des études d’impact ont été faites spécifiquement sur les nuisances sonores et infra-sonores, qu’il y aura une nuisance pour la faune sans matière à la mettre en péril, que ces résultats seront disponibles dans le dossier annexe à l’enquête publique à venir, comme le veut la règle.

X    Les boues de forage. Madame Caroline Piguet, Coordinatrice de l’équipe environnement d’Ailes Marines, a annoncé que les boues de forages seront rejetées dans la colonne d’eau et que les fonds marins seront recouverts par ces boues de plusieurs millimètres d’épaisseur. Une étude d’impact serait prévue et en cours, sans autre précision apportée. Sans être spécialiste, on peut faire l’hypothèse que cette agression envers la faune rampante et les bivalves va « stériliser » l’ensemble de la surface du projet, voire au delà selon les courants.

X    La visibilité des éoliennes. « L’impact visuel du projet est l’un des critères majeurs dans le choix d’implantation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc. En effet, de nombreux sites naturels remarquables bordent le littoral de la Baie. Pour Ailes Marines, l’objectif est double: intégrer le parc éolien dans le paysage et préserver le dynamisme du tourisme, qui représente le deuxième secteur économique dans le département. » Cette proclamation d’Ailes Marines sur son site explique probablement une volonté d’optimisation paysagère telle qu’aucune des 73 simulations réalisées ne représente la réalité de ce que la vision humaine verra si le projet se concrétise.

 

Eoliennes en mer : le grand bluff des photomontages

Après des facteurs de charge mirobolants, des photomontages trompeurs : le grand bluff de la promotion à marche forcée d’une usine éolienne en baie de St-Brieuc

Depuis le cap Fréhel

 

16 km du cap Fréhel

17 km du cap d’Erquy

24 km du Val-André

27 km des falaises de Plouha,

62 machines de 215 m de hauteur

Chaque MACHINE composée de :
–     trois pales de 90 mètres formant une hélice de 180 mètres de diamètre,
–    
une tour de plus de 40 étages avec ascenseur ou échelles à crinoline,
–     une plateforme d’accostage
pour les bateaux de maintenance,
–    
le tout sur une embase au-dessus du niveau de la mer.
Les hélices tournent : la vitesse en bout de pales est de 300 km/heure.
Les tours flashent blanc/rouge toutes les 2,5 secondes, de jour comme de nuit.
Le bruit sur la plateforme est de 140 dB.
Toutes les 2,5 secondes, une vibration sonore et infrasonore est provoquée par le passage de pale devant le mât.
L’emprise maritime dans la baie est considérable : 7 700 hectares.

Nous sommes bien en face d’un projet industriel, dont le dimensionnement va bouleverser avec violence le rivage, l’horizon, le ciel, de toute la baie de St-Brieuc, par ses proportions hors d’échelle, inhumaines pour un lieu de vie, de travail, de loisir, de partage de tant d’activités en mer et sur le littoral. Promoteur et élus affirment pourtant que ces machines ne se verront pas, ou si peu, qu’il est inutile d’en parler, d’autant que le ciel en baie de St-Brieuc serait généralement gris et brumeux… Météo France calcule néanmoins une moyenne annuelle de 113 jours d’ensoleillement !

Le promoteur du projet présente une série de photos de la baie de St-Brieuc avec à l’horizon de minuscules éoliennes. Il s’agit de clichés panoramiques réalisés à l’aide d’un objectif grand-angle, et peut-être aussi des collages. Ces photos ne représentent pas la réalité de la vision humaine.
L’œil, en tant qu’instrument d’optique, voit à peu près correctement dans un format légèrement moins large que le fameux 24×36. Si nous percevons les panoramas de grands paysages, c’est parce que nos yeux sont mobiles et que la tête peut tourner.
Dès qu’un objet attire notre attention, nos yeux se fixent pour se concentrer sur l’objet, et le placer dans la partie du champ de vision la plus précise et la plus nette de la rétine.

Le cerveau va éliminer les informations non utiles, c’est-à-dire tout ce qui est à la périphérie de l’objet. Il va « zoomer ».

On ne voit plus que l’objet de nos désirs. C’est le cas lorsque nous regardons notre écran d’ordinateur, ou quand nous lisons le journal. Plaçons-nous maintenant au bord de la mer. Si rien n’attire l’œil particulièrement, notre cerveau va laisser les yeux se promener de droite à gauche et de gauche à droite, et notre tête en faire autant. Il va synthétiser les informations reçues, et en déduire un magnifique panorama à plus de 180°.

Mais qu’un surfeur, ou un bateau, passe dans le champ visuel, aussitôt, nous allons nous « focaliser » sur le sportif ou le bateau, et certains détails infimes vont devenir visibles.
Illustrons ce fonctionnement de l’œil par le panorama du centre équestre Planguenoual-Bellevue. Laissons nous aller à regarder ce paysage magnifique, et glissons vers le Verdelet et la pointe de Pleneuf. L’œil ne va pas tarder à se positionner sur les maisons et leurs détails.

Imaginons maintenant des éoliennes posées sur l’horizon. Elles sont plus de 50, devant l’horizon. Elles ont, d’un point de vue optique, la même hauteur que le Verdelet. En effet, elles sont 5 fois plus hautes que le Verdelet, et 5 fois plus loin (application du théorème de Thalès), et les allégations du promoteur ne changeront rien à ce principe mathématique.

De surcroit, elles tournent et clignotent…

Même démonstration pour la photo du cap Fréhel. Le trimaran avec un mât de 33,5 m de hauteur, permet de repérer la hauteur relative des éoliennes.

Notons au passage que la digue du Val-André, seule zone d’où on ne verrait pas les éoliennes est précisément l’endroit où une table d’orientation indiquant la présence future des éoliennes a été implantée.

Mais, dès qu’on avance sur le sable (40 m vers l’ouest), ou sur la digue (100m vers le sud), les éoliennes apparaissent, une à une, entre la pointe de Piégu et le Verdelet, puis vers le large, défilant en cinémascope, comme dans un film des années 50.
Ne s’agirait-il pas de communication trompeuse ? Pourquoi les facteurs de charge sont-ils toujours surestimés, les machines à peine visibles, les impacts environnementaux esquivés, les créations d’emploi au conditionnel ?
Tolérerait-on qu’un marchand de fromage annonce 43% de matière grasse pour n’en servir que 30% ? Qu’un fabricant de jeans annonce une production de 850 000 pièces pour n’en livrer que 257 000 ? Qu’un pétrolier multiplie par trois ses prévisions de forage ?

La mer est fragile. Il faut la protéger. Ne laissons pas se faire le saccage subventionné de la baie de St-Brieuc par une usine électrique en mer.

Téléchargez le diaporama de la démonstration scientifique iciPhotomontages Dossier GardezLesCaps 12juin2015

Et le communiqué de presse en format PDF iciPhotomontages CP GardezlesCaps 12juin2015


Eoliennes en baie de St-Brieuc : le grand bluff électrique

Article de Jean-Louis Butré,  publié le 8 juin 2015 dans Economie Matin
Jean-Louis Butré est physicien, Président de la Fédération Environnement Durable, et Président d’EPAW, European Platform Against Windfarms

Selon les chiffres officiels établis par le promoteur du projet(1), le futur parc offshore dans la baie de Saint-Brieuc, composé de 62 éoliennes géantes de 215 m de haut, totalisant une puissance installée de 496 Mégawatts, produirait 1850 GWh d’électricité par an et il alimenterait 850.000 Bretons.

La FED (Fédération Environnement Durable) s’étonne que la production d’électricité de ce parc, soit basée sur une prévision annuelle de 43% de rendement. Si c’est bien le cas elle est heureuse d’apprendre qu’un vent identique à celui qui fait tourner les éoliennes offshore de la mer du Nord situées à 50 km des côtes, va balayer toute l’année la baie de St-Brieuc.

Certains esprits chagrins pourraient chipoter et faire remarquer qu’il aurait été plus sage de prendre comme référence un rendement de l’ordre de 37%(2), qui, selon les estimations, est celui des 3 parcs offshore belges. Mais alors ce ne seraient plus 850.000 mais seulement 750.000 Bretons qu’il aurait fallu annoncer. D’autres esprits mesquins pourraient même souligner que ce rendement est encore trop optimiste, le vent dominant en baie de St-Brieuc est un vent venu de terre qui a déjà traversé toute la Bretagne

Mais la FED s’inquiète surtout du sort réservé aux Bretons alimentés par l’électricité éolienne intermittente de ce parc, car ils ne vont disposer individuellement que d’une quantité annuelle de 2176 kWh ( 1850 GWh divisé par 850.000) , contre une quantité annuelle, estimée par la Banque Mondiale, de 7.300 kWh consommée par tous les autres Français (3), qui eux peuvent satisfaire non seulement leur besoins d’éclairage et de chauffage, mais aussi utiliser toutes les quantités d’électricité « indirecte » nécessaire à un citoyen , des villes et des villages éclairés, des services publics et des hôpitaux qui fonctionnent, et se déplacer en utilisant des moyens de transport en commun, comme le TGV et même des voitures électriques.

Devant ces restrictions programmées, la FED ne voit qu’une solution à proposer aux 850.000 futurs « Bretons offshore » , c’est de faire des économies drastiques, de s’éclairer à la bougie et surtout de ne pas se chauffer afin de garder une partie de leurs maigres ressources en kWh annuels pour les autres utilisations fondamentales nécessaires à la vie de tout citoyen.

Si par contre on considère que les Bretons n’ont pas à subir ces restrictions et qu’ils ont droit aux même prestations électriques que les autres Français, il serait honnête d’avouer que ce ne sont pas 850.000 mais seulement 257.000 Bretons qui seront « alimentés » par ce parc éolien, soit 3 fois moins qu’annoncé.

La FED demande au Gouvernement de refaire ses calculs, car elle se refuse d’ imaginer que des chiffres aussi importants aient été falsifiés, pour gruger les hommes politiques, mentir aux citoyens et faire voter des lois en faveur du volet offshore de la Transition Énergétique.

(1)  Ailes Marines S.A.S : Lettre d’information n°1 du 1er avril 2015
 » C’est en effet le tout dernier modèle d’éolienne développé par Adwen (co-entreprise dédiée à l’éolien en mer récemment créée par AREVA & GAMESA), d’une puissance de 8 MW , qui sera installé en Baie de Saint-Brieuc. Le nombre d’éoliennes du projet de Saint-Brieuc est ainsi réduit de 100 à 62, pour une puissance totale installée du parc de 496 MW, et une production de 1.850 GWh, équivalente à la consommation annuelle de 850. 000 habitants. »
http://www.eolienoffshoresaintbrieuc.com/media/2289220/newsletterailesmarines_avril.pdf

2) Eolien offshore Belge
Au premier trimestre 2015 (période annuelle la plus ventée), les parc belges offshore
C-Power, Northwind et Belwind composé de 171 turbines auraient fourni officiellement 722.000 MWh ce correspond à un rendement moyen de 40%. Les 3 parcs concernés sont situés en mer du Nord respectivement à 30km, 37km , 50 km des côtes contrairement à celui de la baie de St Brieuc prévu à moins de 20km du littoral .
http://www.aspiravi.be/Uploads/aspiravi/FILE_00E41ED1-5030-4138-AB75-149949E06B2A.PDF
http://www.mer-veille.com/breves-eolien-offshore/belgique-les-eoliennes-au-large-produisent-de-lelectricite-pour-800-000-menages-08045640

(3) Banque Mondiale ( statistiques pour tous les pays)
Consommation en kwh par habitant : France 7290kwh par habitant en 2011
http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/EG.USE.ELEC.KH.PC

Eoliennes en mer : le grand bluff

LES COMPOSES METALLIQUES DES EOLIENNES POLLUENT LA MER DU NORD AVEC DE L’ALUMINIUM ET DES METAUX LOURDS

Les 6 500 éoliennes en mer allemandes prévues en 2020 vont rejeter 13 000 tonnes de composés métalliques dans la mer, selon les informations recueillies par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.

« … Avec la poursuite de l’expansion des éoliennes en mer, des milliers de tonnes de composés de métaux toxiques vont être répandus dans la mer du Nord et la mer Baltique dans les années à venir.
La raison est l’utilisation d’« anodes sacrificielles » pour éviter la rouille des pylônes en acier des parcs éoliens. Pour protéger l’acier, les anodes sacrificielles, qui se composent principalement d’aluminium, mais aussi de zinc et de métaux lourds, se dissolvent progressivement dans l’eau. (protection cathodique)
Sur une durée de vie de 25 ans, uniquement avec la protection contre la corrosion des fondations d’acier sur lesquelles les éoliennes sont installées, jusqu’à dix tonnes d’aluminium seront libérées dans l’eau de mer pour chaque fondation d’éolienne, selon les information recueillies par le SPIEGEL Ce calcul a été établi par l’office fédéral de la Construction hydraulique.
L’objectif de développement de 6 500 MW d’éolien offshore d’ici 2020 pourrait signifier une pollution supplémentaire d’environ 13 000 tonnes d’aluminium pour les mers du Nord et Baltique.
Il est possible de protéger l’acier de la corrosion marine électriquement, technique connue pour les bateaux, mais technique plus coûteuse » …
Source : DER SPIEGEL, février 2015 http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/windraeder-kontaminieren-nordsee-mit-giftigem-rostschutz-a-1020944.html


DES CENTAINES D’EOLIENNES PENCHENT EN MER DU NORD

« Des centaines d’éoliennes situées en mer ne sont plus droites et menacent de pencher encore plus. Le ciment utilisé lors de la construction, il y a environ cinq ans, était censé éviter ces désagréments, mais il a souffert du sel, des vagues et de la météo en général, indique mercredi Eneco. L’entreprise énergétique néerlandaise assure néanmoins que les éoliennes ne représentent aucun danger, mais elles ne peuvent néanmoins plus être à leur rendement optimal. L’entreprise effectue actuellement des réparations sur 60 de ces éoliennes situées dans le parc Princesse Amalia, au large des Pays-Bas. Eneco ne souhaite pas communiquer les coûts impliqués. »
Ferme éolienne Princess Amalia est le parc électrique en mer le plus important des Pays-Bas, avec des éoliennes de 2MW à 23 kilomètres de la côte dans une eau de 19 à 24 mètres de profondeur.
Source : RTBF, avril 2015 http://www.rtbf.be/info/societe/detail_des-centaines-d-eoliennes-penchent?id=8956690


273 PALES D’EOLIENNES EN MER VONT ETRE RAPATRIEES A TERRE AU DANEMARK

« Le groupe danois Dong Energy vient d’annoncer l’ouverture d’un chantier de réparation et de modernisation des 273 pales des éoliennes du champ offshore Horns Rev 2 de 209 MW, dont il est l’opérateur. Cinq ans après l’inauguration du parc, situé en mer du Nord, au large des côtes danoises, les pales des 91 turbines de 2,3 MW fabriquées par l’allemand Siemens, montrent « une érosion plus importante que prévue », indique Dong.

L’usure est surtout visible à l’extrémité des pales où le mélange eau, sel et sable dans des vents jusqu’à 280 km/h, cause le plus de dégâts. Une inspection est, cela dit, programmée pour connaître l’origine exacte du problème. Quant à la réparation, elle consistera en la pose d’un revêtement en caoutchouc, dont Siemens équipe désormais ses modèles.

Le rapatriement des pales sur la terre ferme, à Esbjerg, qui doit débuter en mai, sera mis à profit pour installer sur ces pales de nouveaux composants aérodynamiques. Dong espère accroître ainsi la production de son champ de 1 à 1,5 %. Cela représenterait alors l’équivalent de deux nouvelles éoliennes. Le chantier est prévu pour être achevé à l’été 2016. »

Source : LE MARIN, janvier 2015 http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/energies-marines/20832-usure-acceleree-de-pales-deoliennes-offshore-au-danemark


 

 

On ne les voit pas, On ne les entend pas : Sondage

Sans dangerL’un des deux syndicats des promoteurs de l’éolien terrestre en France, France Energie Eolienne (FEE) vient de publier une « Consultation CSA/France Énergie Éolienne, des Français habitant une commune à proximité d’un parc éolien »*. Une « consultation », pas un sondage, méthode statistique d’analyse d’une population, le choix du terme est important. La « consultation » semble en effet pouvoir s’affranchir des règles statistiques dans la constitution des échantillons et de la rigueur déontologique dans les questions posées. Mais qu’importe, les reprises média utiliseront bien évidemment le terme « sondage ».

Le Figaro 14 avril : « Sondage : les Français partagés sur l’éolien »
Le Monde : « selon le premier sondage à grande échelle réalisé par CSA auprès de riverains ».

A grande échelle, vraiment … « 506 individus âgés de 18 ans et plus représentatifs de la population française habitant dans une commune située à MOINS DE 1000 MÈTRES D’UN PARC ÉOLIEN », et non pas HABITANT à MOINS DE 1000 MÈTRES D’UN PARC ÉOLIEN, interrogés au téléphone, pour démontrer que les Français riverains d’éoliennes ne sont pas « gênés par le bruit », et que les éoliennes sont « bien implantées dans le paysage » …

Dénonçons avec la FED (Fédération Environnement Durable) la duplicité de cette publication, « des résultats publiés comme par hasard le jour ou la commission des députés de l’assemblée nationale examine le texte de la Transition Energétique et plus particulièrement les articles concernant les nuisances de l’éolien résumés par la loi Germain votée par le Sénat qui impose une distance de protection des riverains de 1000 mètres, montre que ce sondage n’est qu’une manœuvre maladroite et grossière pour faire pression sur les élus nationaux. La Fédération Environnement Durable dénonce cette tentative du syndicat des promoteurs France Energie Eolienne à la limite de la mauvaise foi intellectuelle. »

Communiqué de presse de la FED : Communiqué FED 15 avril 2015
Sondage CSA : Sondage CSA avril 2015
* CSA est un institut d’études et de sondages, filiale du Groupe Bolloré. Son Président-directeur général, Bernard Sananès était auparavant Directeur de la Communication et des Affaires publiques d’EDF.

 

Bernard Schumpp nous a quitté

Bernard Schumpp

Nous ressentons une immense peine,
Un ami très cher nous a quittés vendredi.

Bernard Schumpp

Engagé, passionné, généreux, professionnel rigoureux au croisement de plusieurs mondes,

Combattant exceptionnel de l’éolien industriel,
Créateur du collectif P.U.L.S.E. (Pour Un Littoral Sans Eoliennes)

Fondateur d’Hydrangea WorldWide (HW²),
Mentor de la Collection Nationale d’Hydrangea Shamrock.

Au cours des années, des liens profonds s’étaient tissés. Nous avons eu la chance de connaître Bernard
et son soutien indéfectible.

Nos pensées vont à sa famille.
Nous présentons nos sincères condoléances
à son épouse, ses enfants, ses petits enfants.

Lettre ouverte au gouvernement

Avec Robin des Bois et 17 autres organisations, nous avons adressé une lettre ouverte au gouvernement demandant le gel des subventions et des procédures d’installation de l’offshore éolien, ainsi que l’organisation d’une Conférence avec toutes les parties prenantes. Voici le courrier commun signé qui a été également envoyé à la presse.

LOGOS Lettre du 18 mars 2015

Le 18 mars 2015
Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie,
Monsieur le Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique,
Madame la Ministre de la Culture et de la Communication,
Monsieur le Secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche,
Monsieur le Secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, de la promotion du
tourisme et des Français de l’étranger,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale.

Objet : Eolien offshore et Energie Marine Renouvelable en question

Mesdames, Messieurs,

La multiplication des projets d’usines éoliennes offshore au long du littoral de la mer du Nord à la Méditerranée inquiète à plusieurs titres les marins, les pêcheurs professionnels, les populations riveraines, les naturalistes. Les fondements financiers et économiques de cette option énergétique sont douteux aux yeux de nombreux experts et d’une grande partie de l’opinion publique. L’offshore éolien tente de s’imposer avec les mêmes méthodes et la même absence de débat démocratique, technique et financier que le nucléaire dans les années 70-80 ou aujourd’hui l’éolien terrestre invasif. Une simple concertation régionale pour décider des endroits où des éoliennes seront implantées est totalement insuffisante. Il faut préalablement s’assurer que l’option éolienne offshore est globalement pertinente d’un point de vue environnemental, énergétique et financier. Il s’agit d’une orientation majeure engageant à long terme la France, les paysages, la biodiversité et le domaine maritime.

Les questions fondamentales qui n’ont pas de réponse et qui n’ont pas fait l’objet d’un débat collégial sont :

— La rentabilité énergétique, le coût de l’électricité et l’équilibre financier de la filière éolienne en mer sachant que plusieurs de ses promoteurs, à l’exemple d’Areva, ont à faire face à des situations financières critiques ou volatiles.
— La compatibilité des éoliennes offshore avec les activités de pêche professionnelle, la sécurité du transport maritime et la doctrine européenne de « lieu refuge ».
— Les impacts sur les paysages, le patrimoine historique et l’attraction touristique.
— L’effet cumulé et transfrontalier des emprises éoliennes et de leurs installations connexes sur les écosystèmes, les ressources halieutiques, les mammifères marins et les oiseaux pendant les périodes de construction, d’exploitation et de post-exploitation. Il est à cet égard redouté un effet barrière sur plusieurs milliers de km de linéaire côtier. Il convient de procéder à un examen complet des nuisances, pollutions et autres perturbations, et de compléter les connaissances auprès des autorités et compétences européennes.
— La fiabilité des éoliennes offshore et de chacun de leurs éléments aux conditions marines extrêmes.
— La durabilité et l’efficacité des filières éoliennes au regard d’autres technologies émergentes ou à l’étude.
— Les conditions de démantèlement de ces installations.

Aussi, les institutions, associations et collectifs signataires, vous prient instamment d’organiser sans attendre une Conférence avec toutes les parties prenantes, et d’installer dans l’attente de ses conclusions et de sa synthèse un gel des subventions et des procédures administratives sur les projets éoliens offshore et sur les autres Energies Marines Renouvelables.

En vous remerciant de votre attention et dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer l’expression de nos salutations distinguées.

Jacky Bonnemains, Robin des Bois, au nom des organisations suivantes :

Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de Corse, Gérard Romiti –Association Contre Les Projets Eoliens En Mer (ACPEM), Bernard Cianferani — Collectif de Défense de la Mer, Alain Doré — Fédération Environnement Durable, Jean Louis Butré — Collectif Stopéoliennes80, Albert Camia — Association de Défense des pêcheurs à pied de la Côte d’Opale, Fabrice Gosselin — Fédération Régionale Basse Normandie Environnement, Hervé Texier — Association Gardez Les Caps, Rémi Loyer — Association Libre Horizon, Elsa Joly Malhomme — NATTERRA, Cyriaque Lethuillier — Association Non aux Eoliennes entre Noirmoutier et Yeu (NENY), Jean Pierre Huguet — Association Patrimoine et Environnement de Varengeville, Marie-Christine Guérard–Association de Protection du site des Petites Dalles, Jérôme Seyer — Collectif Pour Un Littoral Sans Eoliennes (PULSE), Bernard Schumpp et Catherine Boutin — Sauvegarde des Côtes d’Opale Picarde et d’Albâtre (SCOPA), Georges Clément — Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France, Délégation Vendée, Fabien Bouglé — Association SOS à l’Horizon, Gérard Bilon — Association Vent de Travers, Sabine Servan-Schreiber

Réponse à adresser chez Robin des Bois, coordinateur
14, rue de l’Atlas, 75019 Paris
01 48 04 09 36 / contact@robindesbois.org

Vous pouvez télécharger ce courrier ici : Lettre éolien offshore et EMR en question 18 mars 2015

 

Demain, les algues

Les algues sont un formidable atout pour le biotope marin et l’économie littorale. On savait les algues un trésor d’actifs pour la santé. Demain, les algues seront une matière première recherchée pour fabriquer des objets, des emballages, produire de l’énergie.

Les algues produisent de l’oxygène. 70% de l’oxygène que l’on respire a été créé par les algues dans les océans. Une algue n’a besoin que d’eau, de lumière et de dioxyde de carbone. Ce sont les organismes qui se génèrent le plus rapidement.

Des ALGUES pour fabriquer des jouets, des pots de fleurs, des sacs, à Saint-Malo
ALGOPACK« Nous avons tous en tête, et à juste raison, ces amoncellements de particules de plastique non biodégradables dans les océans, avec leur cortège de poissons contaminés. » A Saint-Malo, Rémy Lucas, ingénieur breton, a inventé un matériau entièrement biodégradable, composé à 100% d’algues brunes, ALGOPACK. Rémy Lucas a obtenu le second prix du concours Innova’Bio en 2011 pour son projet de fabrication d’un matériau rigide à base d’algues bio bretonnes, apte au contact alimentaire direct.

Issues de fermes acquacoles à proximité de Saint Malo, les algues brunes sont ramassées, puis transformées en granules pour produire un matériau constitué à 100% d’algues, sans aucun dérivé chimique. Le bilan écologique est vertueux : pour pousser (sans engrais ni pesticides), les algues absorbent du CO2 et, après usage, les produits ALGOPACK sont compostables et contribuent à la fertilisation du sol. Un cycle vertueux fondé sur la réutilisation de la matière première dans une économie circulaire.

Ce nouveau matériau permet de concevoir de nombreux objets dont la vitesse de biodégradation peut être régulée : des pots horticoles à planter directement en pleine terre qui se décomposeront tout en nourrissant les plantes, des sacs de supermarché qui se décomposeront en terre en 12 semaines, etc.
Vidéo ARTE, Futurmag : Des plastiques à base d’algues 100 % biodégradables
https://www.youtube.com/watch?v=TvHlVga93Es#t=95

Des ALGUES pour aspirer la pollution à Genève
Ferme d'algues GenèveEn 2014, le cabinet d’architectes franco-néerlandais The Cloud Collective a été sélectionné pour réaliser un des treize jardins du festival Ville et Champs de la ville de Genève. Sur un pont enjambant une voie rapide, les architectes ont conçu une ferme d’algues, soit un photo-bioréacteur de culture d’algues en milieu clos, utilisant les deux ressources abondantes sur le site : la lumière du soleil, et le gaz CO2 (dioxyde de carbone) du trafic routier. Le dioxyde de carbone rejeté par les pots d’échappement est capté puis transformé en oxygène, via la photosynthèse. Le dispositif pointe des pratiques d’avenir : la production alimentaire en milieu urbain, la conservation des espaces verts, la réinterprétation des infrastructures.
https://vimeo.com/110230238

Des ALGUES pour rouler en bus au Japon
DeuSEL au JaponLa société japonaise EUGLENA développe des biocarburants à base de micro-algues : les euglènes. Elle vient de signer un partenariat avec le constructeur automobile japonais Isuzu, spécialisé dans les véhicules utilitaires. L’objectif du projet baptisé DeuSEL, est d’industrialiser d’ici 2018, la production de véhicules roulant avec du biodiesel à base d’algues, moins coûteux à produire que le biodiesel à base de colza ou d’autres plantes. Les tests ont déjà commencé, la navette qui relie l’usine Isuzu de Fujisawa à la station de train la plus proche roule au DeuSEL.
https://www.youtube.com/watch?v=pYqAkY2EiXc

Des ALGUES pour chauffer sa maison à Hambourg
Algenhaus in HamburgLa première maison équipée d’un bioréacteur d’algues a été construite à Hambourg, dans le cadre de l’Exposition Internationale du Bâtiment IBA 2013, par l’agence d’architecture autrichienne Splitterwerk. Elle comporte 15 appartements de 50 à 120 m2, alimentés grâce à deux systèmes de production autonome d’énergie. D’une part des panneaux de verre remplis d’algues absorbent l’énergie solaire, et produisent de la chaleur qui est utilisée pour chauffer et produire de l’eau chaude. D’autre part, les panneaux produisent de la biomasse qui produit du biogaz qui est utilisé pour fournir l’électricité.
La construction de l’immeuble a coûté 5 millions d’euros, et a bénéficié du soutien financier de la ville de Hambourg.
En anglais, plus complet : https://www.youtube.com/watch?v=ay-cPZZOxxk&spfreload=10
En français : https://www.youtube.com/watch?v=oAybHY-cj8s