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Journée mondiale des oiseaux migrateurs

La Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2016 est annoncée le 10 mai prochain. Organisée par la CMS** et l’AEWA***, le thème de cette année est la chasse illégale, la capture et le commerce des oiseaux migrateurs. http://www.worldmigratorybirdday.org/partners
Word Migratory Bird Day 2016 10 May
En 2015 l’événement a été centré sur l’impact du développement des énergies en général et de l’énergie dite ‘propre’ en particulier (éolien), pour la survie des oiseaux migrateurs.
Word Migratory Bird Day 2015
DES MENACES CROISSANTES : obstacles, bruit, lumière, champs électromagnétiques, ondes basses fréquence, pollution des ressources alimentaires, etc.

DES RISQUES MULTIPLIES : Collusion fatale, dépense d’énergie supplémentaire (contournement, survol), modification des ressources, perte d’habitat.

« Les oiseaux migrateurs, tels que les grues, les cigognes, les oiseaux de rivage et les aigles, voyagent sur des milliers de kilomètres le long de voies de migration s’étendant sur des pays et des continents entiers. Toutefois, les pressions résultant de la croissance de la population humaine, de l’urbanisation rapide, de la pollution, du changement climatique et de l’utilisation non durable des habitats naturels entraînent la perte, la fragmentation et la dégradation des habitats naturels dont dépendent oiseaux migrateurs. À ces pressions s’ajoutent les développements dans le secteur énergétique, car des millions d’oiseaux migrateurs sont affectés par l’expansion massive des divers moyens de générer et de distribuer l’énergie. » Bonn/Nairobi, 8 mai 2015

« Les espèces migratrices dépendent d’un ensemble de sites interconnectés. Des maillons non protégés dans ces chaînes de sites sont à l’origine du déclin rapide des populations de migrateurs dans le monde. Nous montrons que seulement 9 % des 1451 oiseaux migrateurs sont suffisamment couvert par les aires protégées à travers toutes les étapes de leur cycle annuel, en comparaison avec 45 % des oiseaux non migrateurs. Cet écart est du à l’implantation des aires protégées qui ne couvre pas le cycle annuel complet des espèces migratrices, ce qui indique que les efforts mondiaux face à la planification de la conservation coordonnée pour les migrateurs n’ont pas encore porté leurs fruits. Des investissements mieux ciblés et la coordination renforcée entre les pays sont nécessaires pour protéger les espèces migratrices tout au long de leur cycle migratoire. » Etude publiée dans Science magazine http://science.sciencemag.org/content/350/6265/1255

Puffinus mauretanicus Ben Lascelles 48444Les oiseaux de mer en particulier ont connu en l’espace de quelques décennies un déclin rapide. 97 des 346 espèces, soit 28%, sont menacées, et 10% sont considérées comme quasi-menacées (Rapport UICN*2012). Activités humaines et pollution des océans expliquent cette détérioration rapide. La pêche hauturière épuise les réserves de poissons, base de leur alimentation. Les lieux de rassemblement, de nourrissage en mer, et les sites de reproduction sur terre sont désormais impactés par le développement des parcs éoliens marins.

PARADOXE : Les différentes contributions pour l’événement sont marquées par la reconnaissance des impacts négatifs de l’éolien en mer sur les oiseaux migrateurs et sur les écosystèmes marins, ainsi que des effets cumulés sur le littoral européen. Mais ces impacts sont quasi-systématiquement mis en balance avec les avantages d’une énergie affirmée comme « propre » et qui « va protéger l’environnement ».  http://www.cms.int/en/news/energy-made-safer-birds-0

Message de fin d’année du Dr Jacques Trouvilliez, Secrétaire exécutif PNUE/AEWA, Bonn, 16 décembre 2015 « (…) Le sixième rapport sur l’état de conservation des espèces a montré que la situation des 255 espèces et des 555 populations couvertes par l’AEWA pouvait s’améliorer si des mesures concertées étaient prises : réseau d’aires protégées, utilisation durable et plans d’actions spécifiques pour les espèces prioritaires. Un article publié dans Science peu de temps après la MOP (Runge et al. 2015) confirme cette analyse : les actions doivent être cordonnées dans l’espace, le temps et par-delà les frontières. (…) Parmi les nombreux sujets traités à Bonn en Novembre, citons pêle-mêle et parmi tant d’autres les oiseaux marins, le développement des énergies renouvelables, le premier plan d’action multi-espèces… » http://www.unep-aewa.org/fr/news/message-de-fin-d’année-de-jacques-trouvilliez

POUR ALLER PLUS LOIN

o Mieux connaître les oiseaux migrateurs : Anthony STURBOIS, Râle d’eau n°153 pour la Réserve de la Baie de Saint-Brieuc, Oiseaux migrateurs Anthony STURBOIS

o Observatoire de la Biodiversité et du Patrimoine naturel en Bretagne, Espèces « rares et menacées » pour lesquelles la Bretagne abrite une part significative de la population nationale. Liste rouge Bretagne, juin 2015
http://www.observatoire-biodiversite-bretagne.fr/content/view/full/79848/%28categorie%29/76693

Logo UICNUICN Crée en 1948, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature est la plus grande et la plus ancienne des organisations globales environnementales au monde. Sur la problématique de l’éolien en mer, l’UICN France se caractérise par une rhétorique paradoxale de conciliation entre le développement des énergies renouvelables et la préservation de la biodiversité, « deux politiques qui concourent à la protection de l’environnement ». http://www.uicn.fr/-Les-Membres-.html

CMS_logo** CMS ou Convention de Bonn : Convention sur la Conservation des espèces migratrices de la faune sauvage qui a pour objectif de protéger les espèces migratrices terrestres, aquatiques et aviaires dans toute leur aire de répartition. C’est un traité intergouvernemental, conclu sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP). La CMS et ses Accords connexes sur les oiseaux migrateurs rassemblent les gouvernements et autres acteurs afin de coordonner et de développer davantage des mesures internationales en faveur des voies de migration, de garantir que toutes les voies de migration du monde bénéficient d’un mécanisme de coordination promouvant la coopération sur le terrain entre les pays concernés. http://www.cms.int

Logo AEWA*** AEWA : Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie. AEWA est un traité intergouvernemental développé sous l’égide de la CMS et dédié à la conservation des oiseaux d’eau migrateurs migrant le long de la voie de migration d’Afrique-Eurasie. L’Accord couvre 255 espèces d’oiseaux dépendant des zones humides pendant au moins une partie de leur cycle annuel. Le traité couvre 119 États de l’aire de répartition en Europe,au Moyen-Orient et en Afrique, ainsi que dans certaines parties d’Asie et du Canada. Au 1er mai 2015, 74 pays, ainsi que l’Union européenne sont des Parties contractantes de l’AEWA.  http://www.unep-aewa.org

Mer du Nord, 29 cachalots échoués en 3 semaines

4 FEVRIER 2016  Un cachalot s’échoue sur une plage de Huntington, sur la côte est de l’Angleterre. C’est le 29 ème en trois semaines.
Ouest France 5 février 2016 Plage d'Huntington

3 FEVRIER 2016  Un cachalot d’une quinzaine de mètres est découvert mort sur la plage de Hemmes-de-Marck, près de Calais.

1er FEVRIER 2016  8 cachalots sont morts échoués sur une plage de la mer des Wadden dans le parc naturel national du Schleswig-Holstein, à Dithmarschen.
AFP

Les échouages de cétacés se multiplient en mer du Nord

Baleines échouées Calais
NOVEMBRE 2015
 : 10 baleines s’échouent en France sur une plage de Calais, 3 seulement survivent. « Ce troupeau était en migration pélagique vers les îles Féroé, pour se reproduire et s’alimenter », a indiqué Jacky Karpouzopoulos du centre de recherche sur les mammifères marins de La Rochelle.

JANVIER 2016 : 17 cachalots d’environ 15 mètres de long s’échouent et meurent en mer du Nord
o Allemagne : 7 cachalots s’échouent sur les îles de Wangerooge et Helgoland (9 janvier)
o Pays-Bas : 5 cachalots s’échouent sur l’île de Texel au nord-ouest des Pays-Bas (12 janvier)
o Angleterre : 5 cachalots sont retrouvés morts sur les plages de Skegness, Norfolk, Wainfleet, et Hunstanton, côte est de l’Angleterre (22-24 janvier)
Texel
Les cachalots appartenaient vraisemblablement au même groupe. (Infographie Daily Mail)
Carte Daily Mail

Selon Rob Deaville, chef du programme d’investigation sur les échouages au Royaume-Uni : « Les cachalots étaient en assez bonnes conditions en arrivant ».

Andrew Brownlow du Scottish Marine Animal Stranding Scheme a autopsié les animaux. Il explique : « Nous ne sommes pas capables de regarder leur cerveau donc on ne peut pas exclure certaines maladies, ou un son soudain qui aurait pu les effrayer ».

Le cachalot est le plus grand des cétacés à dents. Il peut mesurer 20 mètres de long et peser plus de 50 tonnes. Pour s’orienter et s’alimenter, il utilise l’écholocation (principe du sonar), les yeux des cachalots ne pouvant pas pivoter dans leurs orbites et leur vue étant très faible.

La mer du Nord est une des régions maritimes les plus anthropisées du monde. Un trafic maritime très dense, des activités industrielles côtières et en mer créent un bruit ambiant considérable, augmenté par l’utilisation de sonars, de sondeurs, et désormais par le bruit et les infrasons permanents des éoliennes en activité.

Ces nuisances sonores cumulatives, de forte intensité, peuvent causer des dommages physiques aux mammifères marins, les empêcher de s’alimenter, de s’orienter ou de se reproduire en masquant leurs signaux de communication ou d’écholocation. (Clark et al., 2009)
Parcs éolien Mer du Nord actifs et en projet

 

 

 

Carte des parcs éoliens en activité (vert), en construction ou en projet en mer du Nord (http://www.4coffshore.com/offshorewind/)
Parcs actifs Sherringham Shoal et Lincs

Sur la photo ci-dessous légendée par le Daily Mail comme étant la plage d’Hunstanton, on voit très bien une ligne d’éoliennes, probablement les éoliennes du parc de Lincs ou alors celles de Sheringham Shoal (à une distance d’environ 17 à 20 km de la côte).

Hunstanton
Déjà en novembre 2014, au large de la côte d’Essex, une quarantaine de baleines ont failli s’échouer à proximité du parc éolien de Clacton-Brightlingsea. La marine britannique et un hélicoptère de la police ont du se porter au secours des cétacés. Lire plus : http://gardezlescaps.org/mammiferes-marins/
Anglia Press Agency Ltd:REX:SIPA

En 2015, les échouages de mammifères marins se sont multipliés, et le bilan mondial est lourd.

DECEMBRE 2015 : plus de 337 baleines ont été retrouvées échouées dans un fjord de la Patagonie chilienne.

JANVIER 2016 : Une centaine de baleines s’échouent sur une plage au sud de l’Inde.

VIDEO : Jaimen Hudson filme avec un drone deux baleines qui s’approchent d’un homme faisant du stand up paddle près des côtes d’Espérance, au Sud de l’Australie. https://www.youtube.com/watch?v=g6U3VCneKfs

SOURCES
http://www.dailymail.co.uk/news/article-3398316/Five-sperm-whales-die-getting-stranded-Dutch-beach-scientists-begun-grisly-task-working-WHY.html
http://www.europe1.fr/international/cinq-cachalots-sechouent-sur-une-plage-neerlandaise-2649253
http://fr.sputniknews.com/international/20160115/1020967115/morts-cachalots-allemagne.html
https://liledyeu.wordpress.com/2016/01/31/754/

Baie de St-Brieuc, ce que nous verrons vraiment

Sur Arte, un reportage diffusé vendredi 23 janvier 2016 (« Un jour en Allemagne », rediffusion le 5 février à 10h30, donne un aperçu réel de ce que nous verrons dans la baie depuis les caps d’Erquy et de Fréhel. http://www.arte.tv/guide/fr/051457-002-A/un-jour-en-allemagne?autoplay=1

Regarder à la minute 18:28 les éoliennes en mer vues depuis la côte de l’île de Borkum. C’est très bref, la caméra ne s’attarde pas sur la vision depuis la côte. Cet aperçu est d’autant plus intéressant que le reportage précise que « la météo est mauvaise », le ciel nuageux.

LA CENTRALE EOLIENNE de RIFFGAT en Mer du nord, à 15 km de la côte
1-15 km de la côte
2-15 km de la côteLa centrale est à 15 km des côtes de l’ile de Borkum.
Il n’y a que 30 éoliennes Siemens de 3,6 MW hautes de 150 mètres
Le diamètre des pales est de 120 mètres.

EN BAIE DE SAINT-BRIEUC, le projet d’Ailes Marines comporte :
62 éoliennes Adwen de 8 MW hautes de 216 mètres.
A 16-17 km des côtes de Fréhel et d’Erquy.
Le diamètre des pales est de 180 mètres.

La station électrique est parfaitement visible sur la rangée de droite.
7-Station électrique

8-Station électrique

Passage d’un bateau donnant un aperçu de l’échelle.
3-Bateaux

Avec les embruns et la salinité, les interventions de maintenance en hélicoptère sont très fréquentes.
4-Hélicoptère de maintenance

5-Maintenance

Des machines industrielles hors d’échelle.
6-Alignement

 

Le site d’Ailes Marines (page des simulations paysagères), présente désormais des points de vues qui n’avaient pas été mis en ligne lors des dernières réunion publiques.
Ces points sont notamment ceux pris depuis les hauteurs, Chapelle du Vieux Bourg, arrière-pays de Plévenon et d’Erquy, et aussi plage de l’ilot St Michel. A la différence d’autres points de vue davantage éloignés du projet, les photomontages sont présentés sans variantes de visibilité. Le magnifique écrin océanique de l’ilot St Michel a été cadré depuis des roches avec un ciel couvert !!!
x Depuis la plage Saint-Michel à Erquy |17,1km http://www.eolienoffshoresaintbrieuc.com/photomontagesparceolienxxx/s03-7.html)
x Depuis la D34 vers la chapelle Saint-Sébastien de Pléhérel |18km http://www.eolienoffshoresaintbrieuc.com/photomontagesparceolienxxx/s03-5.html
x Depuis la campagne à l’ouest de Plévenon |18,6km http://www.eolienoffshoresaintbrieuc.com/photomontagesparceolienxxx/s03-4.html
x Depuis la D786 au lieu-dit de Bellevue, à Erquy |22,9km http://www.eolienoffshoresaintbrieuc.com/photomontagesparceolienxxx/s04-2.html

Aucun de ces photomontages n’est représentatif de ce que l’œil et le cerveau verront : nous n’avons pas la faculté de voir en panoramique. La réalité est que l’œil et le cerveau vont se focaliser sur une petite partie de l’horizon, sur ce qui est anormal, en contraste visuel avec l’environnement et … qui bouge … et clignote …

Première conclusion, on ne verra que cela.

Deuxième conclusion, le manque de transparence continue à rythmer l’avancement du projet. La volonté de négation de l’impact paysager et de la transformation irréversible de l’identité paysagère des caps d’Erquy et Fréhel est manifeste, les simulations paysagères publiques ne visant qu’à masquer l’impact visuel réel des éoliennes. Avec la perte de l’horizon et des plages industrialisées, le projet remet en cause les activités économiques littorales existantes (pêche, tourisme, nautisme) sans information objective des acteurs.

Focus sur les accidents éoliens des 2 derniers mois

Un inventaire non exhaustif qui révèle le potentiel de risques en milieu marin, a fortiori dans une baie où toute pollution de la colonne d’eau mettra des années à disparaître : projection de débris très lourds à de grandes distances, pollution du milieu par les matériaux et par les fuites d’huile, de lubrifiant qui accompagnent la plus part du temps les bris de machines. Lenteur d’intervention des services de l’opérateur. Négation de la pollution par les opérateurs, etc. Rappelons qu’une éolienne ADWEN contient 2500 litres d’huile de lubrification

A ces pollutions accidentelles s’ajoutent les pollutions récurrentes de l’entretien et des vidanges, lavage des mâts aux détergents, lavage par hélicoptère des pales pour ne pas faire baisser leur rendement.

voz-eol3 janvier 2016, ESPAGNE
« Une explosion dans le moteur pourrait être la cause de la rupture de deux pales d’éolienne qui se sont envolées. Des morceaux de cette machine sont tombés sur une maison, située à plus de 200 mètres de la turbine, dans le village de O Roncudo. Un énorme morceau a frappé la façade en pierre d’une maison dans laquelle quatre personnes dormaient. » http://epaw.org/echoes.php?lang=fr&article=n439

23-76523185-23-76523187-145148205630 décembre 2015, ALLEMAGNE
Une pâle d’éolienne d’une longueur de 50 m tombe de 100 m de haut, pénètre dans le sol sur 1m de profondeur. L’impact a fait éclater la palehttp://www.svz.de/lokales/gadebusch-rehnaer-zeitung/rotorblatt-macht-den-abflug-id12327936.html

 

24 décembre 2015, SUEDEErik Karlsson
« J’était assis dans ma forêt quand soudain j’ai entendu une détonation incroyable. (…) L’huile de la boîte de vitesse était pompé en urgence pour limiter l’impact environnemental. » http://epaw.org/echoes.php?lang=fr&article=n435

15 novembre 2015, ALLEMAGNENieder Kostenz en Rhénanie-Palatinat
Un vent trop fort, l’éolienne ne s’arrête pas, une pale se brise, les morceaux sont projetés jusqu’à 500 mètres. Ecoulement d’huile et de lubrifiant. Il faut regarder la vidéo qui est traduite. https://www.youtube.com/watch?v=A8Qy2SLc5eA#t=11

13 novembre 2015, FRANCE©L'Est Républicain jpg
Trois pales et un rotor tombent de leur mât à Ménil-la-Horgne dans la Meuse. Les pales et le rotor ont fait une chute de 85 m, écrasant un transformateur permettant de convertir la tension sur le réseau EDF. http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2015/11/13/meuse-en-images-une-eolienne-perd-ses-pales-et-son-rotor-a-menil-la-horgne

20 octobre 2015, SUISSEProjections de glace des éoliennes du Peuchapatte
Des éoliennes à deux pas des villages, sur un site de promenade. Jean-Daniel Tschan, Président de l’association Librevent, est interviewé au pied de ces éoliennes et manque de recevoir un bloc de glace sur la tête. https://www.youtube.com/watch?v=I6XboNjK5jA&feature=youtu.be

MEXIQUE, contamination des aires de pêche

Mexique
Sur la vidéo de Dominique Coujard projetée en boucle au Musée de Montmartre à Paris, à la minute 6’50, les pêcheurs mexicains témoignent :  » Les crevettes sont contaminées par l’huile des éoliennes. L’an dernier, les pêcheurs n’ont pas pu pêcher la crevette à Juchetan  » https://www.youtube.com/watch?v=nBbBbbsjv4U&feature=youtu.be

BELGIQUE, 400 litres d’huile de synthèse s’écoulent le long d’un mât

Leuze 1Leuze 2

En 2012, l’éolienne n°8 du parc de Leuze-Europe perd dans le sol plusieurs centaines de litres d’huile non biodégradable et polluante. Les déclarations des deux opérateurs IDETA et CLEF sont mensongères. Ils affirment publiquement :

x le caractère biodégradable de l’huile répandue. Or, les analyses exécutées par un laboratoire agréé par la Région Wallonne ont montré qu’il s’agissait en fait d’huiles minérales additionnées de composants toxiques.

x un design des nacelles des éoliennes rendant impossible l’écoulement des 600 litres d’huiles présents dans chacune de ces nacelles. Or les nombreuses photographies et autres informations relevées dans les jours suivant l’avarie prouvent sans discussion possible qu’il n’en est rien.
http://www.epaw.org/multimedia.php?lang=fr&article=a12

FRANCE, Parc de Rochefort-en-Valdaine
Espeluche 14-07-2014

Eolienne n° 8 : Toujours de belles coulures noires sortant de la nacelle et tout le long du mât. Voir la photo http://infosdespeluche.over-blog.com/tag/infos%20des%20eoliennes%20alentour/ haloxyl

Des éoliennes visibles à Jersey mais pas à Erquy ni à Fréhel …

Le 3 novembre dernier, la réunion de l’Instance de « Concertation » et de Suivi du projet éolien en mer, organisée par le Préfet et le Préfet Maritime s’est tenue à la CCI de St-Brieuc. L’ordre du jour portait sur le dossier technique remis par Ailes Marines et RTE, ainsi que sur les prochaines échéances.
PAYSAGE Windtoons.com

 

REACTION de Jean de la Motte de Broöns, représentant des Côtes d’Armor et du littoral pour la SPPEF :

« Au cours du Débat Public sur le projet d’usine éolienne en Baie de Saint-Brieuc, le promoteur Ailes Marines n’a eu de cesse de minimiser, voir de nier, au début, l’impact visuel des futures éoliennes. Depuis, la hauteur des machines est passée de 175 à 216 mètres sans que cela justifie de débat complémentaire. Pour le Préfet, Pierre Lambert, c’est « Circulez, il n’y a rien à voir ! »

Or curieusement, lors de la dernière Instance de Concertation (!) et de Suivi de l’Eolien en mer, le même Préfet, au détour d’une phrase, déclare que « les Etats de Jersey, situés à 37 km du parc et qui pourront être impactés visuellement, seront aussi sollicités. Ils participeront, s’ils le souhaitent, à l’enquête publique »

A croire que les habitants de Jersey ont une vue deux fois plus perçante que les pauvres Costarmoricains qui du Cap d’Erquy (17 km) ou du Cap Fréhel (16,2 km) sont censés ne rien voir, ou si peu ! Ce n’est plus de l’humour britannique, mais de l’humour noir !

Quant à l’enquête publique, 2 mois (août et septembre 2016) suffiront au Jersiais, comme aux Costarmoricains pour prendre connaissance des quelques 6000 pages –sans compter les annexes- du dossier d’Ailes Marines, que les 15 services préfectoraux auront eu 6 mois pour étudier tout à loisir.

Deux poids, deux mesures, et vive la démocratie participative ! »

TEMOIGNAGE. Je suis un fidèle touriste de la France.

« Je ne comprends pas pourquoi les politiques français autorisent les parcs éoliens aussi près de la côte … et pourquoi ils veulent les construire dans des endroits aussi exceptionnellement beaux ? »

Nous publions le témoignage adressé à Gardez les Caps de Jan, touriste néerlandais qui connait bien nos côtes françaises, (l’original en anglais ci-après)

Bonjour,

Je m’appelle Jan. Je viens des Pays-Bas.  Mon français n’est pas des meilleurs, j’espère que l’anglais ne vous pose pas de problème.

En août dernier, en vacances à Fréhel, j’ai eu une conversation intéressante au sujet du parc éolien prévu en baie de Saint-Brieuc. J’ai entendu parler de ce parc éolien pour la première fois en 2012, à Fécamp. Il y avait une affiche qui montrait les différents parcs éoliens marins planifiés en France. On y voyait Le Tréport, Fécamp, et la baie de Saint-Brieuc.

Quand je suis allé visiter Fort-La-Latte en août, j’ai vu les affiches de protestation de l’association Gardez les Caps, et soudain, avec effroi, j’ai réalisé que ce parc éolien pouvait bientôt devenir une réalité, ce qui pour moi serait un désastre. Je ne comprends pas pourquoi les politiques français autorisent les parcs éoliens aussi près de la côte (dans les 3 zones que j’ai citées plus haut). Et pourquoi ils veulent les construire dans des endroits aussi exceptionnellement beaux ? Pourquoi pas à Dunkerque déjà envahie par les industries lourdes ? C’est un mystère pour moi. On m’a dit qu’initialement, un parc éolien avait même été envisagé à côté du Mont Saint-Michel. C’est tout simplement ridicule ! Je me demande quel type de joker permet de prendre de telles décisions. Peut-être avaient-ils bu ?

Je suis un fidèle touriste de la France. Ces 15 dernières années, je suis allé en France presque chaque année. Je suis allé au pays de Fréhel 7 fois, et à Fécamp 4 fois. Je détesterais voir des éoliennes depuis mes côtes préférées. Elles n’ont rien à faire là. La France pourrait prendre exemple sur l’Allemagne, où les éoliennes sont construites derrière l’horizon, très loin en mer. Et puis, de manière générale, cette maladie des parcs éoliens est inquiétante. Les gens ne semblent pas se rendre compte que les jours sans vent ne produisent pas d’électricité, donc nous continuerons à avoir besoin de toutes les centrales électriques. Une éolienne géante (comme celles prévues pour le parc éolien) a réellement besoin d’un vent de force 7 pour produire à pleine puissance. Oui, il peut y avoir du vent en mer, mais un vent de force 7 pendant les mois d’été, c’est rare.

Je n’ai bien sûr pas besoin de vous dire cela, je voulais simplement vous faire part de mon soutien, et vous faire prendre conscience que les inquiétudes au sujet des parcs éoliens en France sont aussi présentes chez les touristes étrangers qui viennent en France.

Je souhaite que Gardez les Caps continue à rendre les gens plus conscients, et que le projet de parc éolien soit annulé.

All the best and kind regards,
Jan, Netherlands

Bonjour,

My name is Jan and I am from the Netherlands. I hope it is alright for you if I write you in English as my French is not the best.

When I was on holiday last August in the Fréhel area I had an interesting talk about the planned windfarm in the Baie de St Brieuc.

I had heard of the windfarm for the first time when I was at Fécamp in 2012. There was a banner which showed planned windfarms in France. It showed areas at Tréport, Fécamp and Baie de St Brieuc.

When I visited Fort La Latte this August, I saw protest banners from organisation Gardez les Caps and that is when I got a bit of fright and realized the windfarm might soon become reality, which I think would be a disaster.

I do not understand why France politicians allow the windfarms (in all 3 locations as mentioned above) to be so close to the coast. And why would they want to build them on exceptionally beautiful locations? Why not at Dunkerque which is already overrun by heavy industries? This is a mystery to me. People told me that initially they even planned the farm to be near Mont Saint Michel. That is just rediculous! It makes me wonder what kind of jokers make such decisions. Maybe they were drunk ?

I am a loyal tourist of France. For the last 15 years I go to France almost every year. I’ve been to Pays de Fréhel 7 times now (and also been at Fécamp about 4 times). I would hate to see the windmills from my favourite coastlines. They do not belong there. France could take an example from Germany, where they build the windfarms behind the horizon, far away at sea. But also the whole windfarm sickness in general is disturbing. People seem not to realize that on days with no wind, they do not produce any electricity and we will still need all the powerplants. A giant windmill (like they intend for the windfarm) actually needs windforce 7 to produce its full power. Yes, at sea it can be windy, but force 7 hardly occurs in the summer months.

Of course, I probably do not need to tell you this, I just wanted to show you my support, and make you aware that worries about windfarms in France also exist among tourists from outside of France.

I hope Gardez les Caps will continue to make people more aware, and that the windfarm will be cancelled.

All the best and kind regards,
Jan, Netherlands

Il est possible de dire NON à un projet de l’Etat néfaste pour les citoyens et leur territoire

« Ce soir le peuple de Mers, du Tréport, du département de la Somme, les marins pécheurs du Tréport, et l’ensemble des élus locaux disent NON à votre projet. »

Nous publions le remarquable discours prononcé le 28 juillet dernier par Monsieur Emmanuel Maquet, Maire de Mers-les-Bains, pour la réunion de clôture du Débat Public du projet de parc éolien en mer au Tréport. L’assistance debout a longuement applaudi.

Mesdames et Messieurs,

Il me revient le plaisir de vous accueillir pour cette dernière réunion de débat public ici à Mers-les-Bains. Je m’exprimerai dans quelques instants sur le fond du sujet qui nous mobilise ce soir, mais dans ce mot d’introduction républicaine, je souhaite vous exprimer mes doutes et mes inquiétudes sur la considération que l’Etat aura des échanges, des arguments et des prises de position de notre débat.

J’ai bien compris que la procédure devait être respectée. Elle le sera, mais la question de fond est de savoir si nous serons entendus. Je veux exprimer ici devant vous une exigence ; pour lutter contre l’abstentionnisme électoral et contre le populisme, le peuple doit être écouté. Dans l’hypothèse où le gouvernement ne tirerait pas les enseignements de la consultation des acteurs du territoire, nous devrions alors en déduire toutes les conséquences et ne rien exclure pour faire respecter la voix du peuple.

Je veux le rappeler ce soir, dans notre système démocratique, quand on sollicite la voix du peuple c’est pour la respecter. Il n’y aurait rien de pire, mesdames et messieurs, que de demander au peuple son avis pour ne pas le suivre. C’est un exercice exigeant, difficile, et parfois même contrariant. Mais notre système démocratique est ainsi structuré et pour rappeler le mot célèbre du premier ministre Anglais, sir Winston Churchill, la démocratie est le plus mauvais système à l’exception de tous les autres.

Alors ce soir, place au débat démocratique, place aux échanges mais surtout au respect et à la considération de tous les intervenants. Dans un débat démocratique, chaque voix s’additionne et aucune n’est supérieure à une autre. Chaque intervenant est légitime et les arguments des uns sont à prendre en considération sans condescendance sur les autres. Merci de m’avoir permis de rappeler ces fondements de la démocratie auxquels je tiens et qui doivent nous guider dans le respect de chacun, donc pour le bien de tous.

Mesdames et Messieurs, Mon intervention de ce soir me permettra d’exprimer la position de la ville de Mers-les-Bains, la position du syndicat mixte Baie de Somme – Grand littoral Picard, et enfin celle du conseil départemental de la Somme.

Le 30 juin dernier, le conseil municipal de Mers, s’est réuni pour étudier le projet d’implantation du parc éolien en Mer au large de nos côtes. Notre position repose sur plusieurs motivations. Mers est classée « station balnéaire et touristique » depuis 2009, depuis 1986, l’Etat a reconnu notre identité culturelle et patrimoniale en classant notre quartier balnéaire en « secteur sauvegardé ». Il est encore aujourd’hui le seul du littoral Français à témoigner des audaces des architectes de la belle époque.

Forte de ces classements, Mers les bains s’est engagé dans une politique de développement qui repose sur la structuration de son économie touristique.

Indiscutablement le projet d’implantation de cette zone de production d’énergie par la construction de 62 hélices de plus de 210 mètres de hauteur d’une puissance unitaire de 8 MW à 15 kms de notre front de mer casserait cette dynamique.

Les propos tenus par certains laissant penser que les touristes viendraient massivement admirer ces machines à vent reposent sur le peu de considération que ces personnes ont de nos visiteurs. Le département de la Somme est le premier département de France quant au nombre d’éoliennes implantées ; nos paysages de la plaine Picarde ont été défigurés par ces installations, je laisse à ceux qui le souhaitent le soin d’aller les « admirer », qu’ils n’hésitent surtout pas à le faire et notamment la nuit lorsque ces machines clignotent et transforment nos paysages en fête foraine permanente.

Depuis près de 30 ans, les différentes municipalités de Mers et les architectes des bâtiments de France sensibilisent les propriétaires du quartier balnéaire de Mers à la restauration de leurs villas. Nous sommes conscients du niveau d’exigence que nous demandons aux propriétaires, nous oeuvrons aux côtés des services de l’Etat sans relâche pour transmettre ce patrimoine aux prochaines générations. Ce quartier constitue l’identité de Mers, il est dans notre ADN.

Mesdames et Messieurs, comment imaginer la compatibilité entre cette exigence de qualité dans la rénovation ici à Mers des architectures de la belle époque et le projet industriel que nous propose Engie devant nos villas classés ?

Nos sites touristiques de Mers et du Tréport sont attractifs parce qu’ils sont animés. L’activité essentielle de notre littoral, c’est la pêche. Comment ne pas entendre nos marins pêcheurs et leurs cris de colère. Déjà confrontés depuis des années à des difficultés économiques importantes, ils devraient aujourd’hui se résoudre et accepter une implantation industrielle au coeur du périmètre qui les fait vivre. La flotte de pêche du port du Tréport doit vivre ; elle fait partie de la culture de ce territoire et avec l’ensemble des acteurs nous la défendons et surtout nous respectons les marins pêcheurs. Les élus Mersois réaffirment leur soutien et assurent de leur solidarité aux 240 marins pêcheurs du Tréport ainsi qu’à leur famille mais aussi à l’ensemble des salariés concernés par cette activité.

Depuis des générations ces gens se battent pour l’amour de leur métier, souvent au péril de leurs vies, ne les abandonnons pas !

Mais votre projet nous posent aussi beaucoup d’autres problèmes ; je rappelle que la position de la ville de Mers il y 5 ans était déjà défavorable et renvoyait à la création du parc naturel marin. Cette instance de gouvernance en mer donnera un avis sur le projet ; cette position sera de première importance puisque il conditionnera la réalisation ou non du parc. Au moment où nous débattons du projet, nous aurions apprécié d’avoir communication de l’étude d’impact et par voie de conséquence de l’avis de l’instance de gestion du parc marin.

Comment pouvons-nous légitimement émettre un avis sur l’implantation d’un tel projet sans en connaître l’impact sur le milieu naturel. Comment ces éoliennes seront-elles implantées ? Quelle technique de fondation sera utilisée ? Toutes ces questions restent ce soir, Mesdames et Messieurs, sans réponses. Je trouve cette procédure particulièrement scandaleuse. Elle témoigne d’un manque de considération pour l’assemblée que nous formons ce soir et sera aussi de nature à motiver notre position.

Il y a encore bon nombre d’incertitudes qui ne sont pas levées au moment où vous nous demandez notre avis, je veux encore citer l’impact sur les radars qui surveillent la centrale de Penly. Le champ électromagnétique serait de nature à perturber leur fonctionnement. Qu’en est-il réellement, sur ce point encore, il faut attendre l’étude d’impact et la levée des risques ?

Au cours du premier débat, aucune réponse ne fût apportée sur les conséquences d’une avarie de moteur d’un pétrolier dans le rail de navigation qui concentre une partie importante du trafic maritime mondial.

Mesdames et Messieurs les représentants d’Engie, le consortium qui porte le projet, c’est donc un refus catégorique de la collectivité Mersoise que je viens vous confirmer ce soir.

J’exerce aussi des responsabilités départementales et c’est à ce titre que j’ai défendu un voeu lors de la dernière session publique du conseil départemental. Ce voeu reprenait les arguments que je viens de développer devant vous ce soir. Au-delà des groupes de la majorité départementale « des Républicains » et « des Centristes », la discussion a permis au groupe « du parti communiste Français » et du « Front de gauche, gauche solidaire et communiste » d’exprimer leur opposition absolue à ce projet, seuls les élus socialistes et écologistes ont réaffirmé leur soutien au projet.

Le département de la Somme a donc, Mesdames et Messieurs, une position très claire et s’oppose dans ces conditions au projet d’implantation d’éoliennes au large de nos côtes.

Enfin, je suis depuis début Mai président du « syndicat mixte Baie de Somme – Grand littoral Picard » ; A ce titre j’ai souhaité saisir mes 17 autres collègues Maire du littoral Picard de cette question. Le 09 juillet dernier réuni en comité syndical à Fort-Mahon, les 18 élus représentant des communes ainsi que les 12 conseillers départementaux de la Somme ont exprimé à l’unanimité leur opposition à votre projet.

Je veux rappeler que notre syndicat mixte à obtenu en 2011 la reconnaissance « Grand site de France » pour les 25 communes qui structurent la baie de Somme. Il n’y a, Mesdames et Messieurs, aucun « grand site de France » à l’intérieur duquel des éoliennes sont implantées.

Permettre la réalisation de ce projet serait assurément de nature à compromettre le renouvellement du label dans les prochaines années ; rappelons-nous des projets autour du Mont Saint Michel et des conséquences sur son inscription à l’UNESCO.

C’est donc ; ce soir pour moi l’occasion de vous dire 3 fois NON ; Non au nom de la ville de Mers, Non au nom du département de la Somme et NON au nom des 18 communes qui forment le syndicat « baie de Somme ».

J’entends régulièrement des voix s’exprimer sur l’acceptabilité du projet au regard des avantages qu’il générerait. La question est de savoir lesquelles ? On nous dit que les communes récupéreront une manne financière ? autrement dit tout s’achète. Et bien non, nous n’avons pas le droit de sacrifier ce que nous avons de plus précieux : le milieu naturel, nos paysages, l’écosystème. La génération future nous le reprocherait. Quant à la prétendue transition énergétique que le projet permettrait d’amorcer, je crains fort qu’il ne soit intéressant que pour les actionnaires qui désirent obtenir une rentabilité à 2 chiffres de leur investissement.

Mesdames et Messieurs les représentants d’Engie, vous allez nous répondre ce soir que c’est l’Etat qui a défini la zone et qui vous a lancé un appel à projet. Nous le savons, nous savons aussi qu’une autre zone permettrait de réaliser votre projet sans impacter négativement notre économie locale. Alors, ce soir, affirmons tous ensemble qu’il n’est pas possible, dans les conditions actuelles de passer en force et de ne pas entendre la voix du peuple qui refuse ce projet. Affirmons que la démocratie participative à laquelle ce gouvernement fait souvent référence n’est pas un gadget ou encore un stratagème pour endormir le débat. Ce soir le peuple de Mers, du Tréport, du département de la Somme, les marins pécheurs du Tréport, et l’ensemble des élus locaux disent NON à votre projet.

Si le débat public est utile c’est pour entendre ce qu’en pense le public, si le débat public concerne le littoral c’est pour entendre les acteurs du littoral, si nous sommes réunis une dernière fois à Mers au coeur du quartier classé c’est pour entendre les habitants du quartier classé. Rien dans ce projet n’est favorable à notre territoire. J’ai souhaité vous projeter des photos du parc environnemental de la Bresle Maritime ; ce parc est conçu pour recevoir des entreprises dédiées aux énergies propres et renouvelables. Le consortium Engie a fait le choix de ne rien implanter chez nous, aucune entreprise donc aucun emploi, nous n’aurions que les nuisances et d’autres toucheraient les bénéfices.

Ce soir, nous devons, Mesdames et Messieurs, rappeler que notre territoire est fier de son histoire et déterminé à préparer son avenir. Sur cette terre de résistance nous savons mener le combat, notre avenir ne se construira jamais par la résignation, alors ce soir, je réaffirme au nom des collectivités qui m’ont donné mandat notre ferme intention de combattre ce projet voulu par l’Etat, nous ne céderons pas, et si d’aventure le peuple n’était pas entendu alors le peuple devra se faire entendre.

Merci à tous de votre attention.

Télécharger le discours de Monsieur Maquet : Intervention de Monsieur Maquet le 28 juillet 2015

Un projet qui contrevient à toutes les lois et les conventions internationales que la France a signées

Tribune de Jean de La Motte de Broöns
Responsable du Groupe de travail Littoral de la SPPEF

La Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) est une Association nationale qui se bat depuis 1901, pour la sauvegarde des Sites et des Monuments. Reconnue d’utilité publique dès 1936, agréée par le Ministère de l’environnement depuis 1978, elle s’est investie dans la mise en oeuvre d’une protection législative et réglementaire, comme la loi de 1913 sur les Monuments Historiques ou celle de 1986 sur Le littoral.

Mais depuis le Grenelle de l’Environnement, et surtout le développement de l’éolien à l’échelle industrielle, le massacre des paysages français s’accélère et c’est pourquoi la SPPEF a demandé au Gouvernement il y a 3 ans un moratoire sur tout nouveau projet éolien et la liste des recours de la SPPEF s’allonge : 46 depuis 2011, sans compter la participation à 11 recours contre les Schémas Régionaux Eoliens, dont 4 ont déjà été annulés par les T.A. C’est aussi pourquoi la SPPEF a décidé de créer un Groupe littoral et m’en a confié la responsabilité.

Que constatons–nous aujourd’hui ?

Nous avons une zone d’implantation du parc offshore, fixée par l’Etat sans aucune étude d’impact préalable, un débat public qui s’est tenu également sans études d’impact préalables, où la seule voix critique a été celle de la SPPEF, parlant également au nom de Gardez les Caps, face à un concert tonitruant d’élus de tous bords et tous favorables au projet d’Ailes Marines. Un projet qui contrevient à toutes les lois et les conventions internationales que la France a signées : loi sur l’eau, la biodiversité, la protection des oiseaux et des mammifères marins. Des textes qui sont modifies pour exonérer l’éolien de tout contrôle sur les infrasons et les ultrasons, pour permettre l’éolien terrestre à 1km du rivage et l’offshore à 11 km comme au Tréport, ou à St. Nazaire.

Nous avons une Administration qui ne répond même plus aux injonctions de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs, qui décide d’un impôt (la CSPE) sans même l’aval du Parlement, qui refuse la transparence, sous prétexte du secret des affaires, qui n’ose plus émettre d’opinion indépendante de celle du Préfet, qui lui, en toute logique est “aux ordres”. Dès lors, peut-on encore, parler de démocratie, sans même parler de la “démocratie participative” chère à Ségolène Royal. La Ministre est même allée jusqu’à parler de créer un Tribunal spécial pour l’éolien offshore. Un tribunal spécial, cela ne vous rappelle rien?

Alors, que faire ?

Adhérer à Gardez les Caps, ainsi qu’à la SPPEF, qui vous soutiendra dans les recours à venir.

Participer activement, et très nombreux, par milliers si possible, à l’enquête publique qui se déroulera en 2016.

Vérifier vos contrats d’assurance juridique ou en souscrire pour, le moment venu, être assistés financièrement dans vos démarches contentieuses.

Car nous ne pouvons, sans réagir, laisser les éoliennes en baie de Saint-Brieuc être source de pollution visuelle, de dégradation du paysage littoral et plus largement de l’environnement en perturbant notamment l’équilibre des fonds marins. En un mot : dégrader la beauté sans égale des espaces naturels et de notre cadre de vie.