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RTE : Des statistiques qui dérangent, analyse de la production électrique de la Bretagne pour août 2014 à partir des données RTE

Données « eCO2mix/RTE », Analyse de l’association Sauvons le Climat

RESUME

1. En Bretagne, l’efficacité moyenne de la production éolienne a été de 12,6 % au mois d’août. Plusieurs fois dans le mois, la production a été quasi-nulle. Elle a été nulle le 24 du mois à 7h00 (un dimanche).

2. Pour 7 des 8 premiers mois de l’année, la Bretagne a été moins efficace pour produire de l’énergie électrique éolienne (20,76%), que la France dans son ensemble (23,4%), et que les trois autres régions choisies pour comparaison (Languedoc-Roussillon, Centre, Nord Pas-de-Calais).

3. Pour les 8 premiers mois de l’année, la consommation électrique bretonne a été systématiquement inférieure à celle de 2013. (-8,3% en moyenne).

4. La gestion de la stabilité du réseau électrique requiert de disposer de réserves contrôlables à la baisse pour réagir quand le vent se met à souffler alors qu’il n’y a pas de besoin d’électricité.

Fig.1 Production éolienne de la Bretagne en Août 2014, Puissance en MW

Production éolienne de la Bretagne, août2014

En nous basant sur les données des 31 mars et 30 juin 2014 des deux derniers « Tableaux de bord éolien et photovoltaïque » publiés par le ministère nous avons estimé la puissance éolienne régionale installée à 806 MW (année 2013, 756 MW). La puissance moyenne livrée au réseau sur le mois d’août a été de 101,6 MW (année 2013, 81MW) soit une efficacité moyenne de 12,6 % (année 2013, 10,7 %). Le maximum de production a été de 618 MW (année 2013, 596 MW) pour une efficacité 76,7 % (année 2013, 78,8 %) le 10 du mois à 8h30 (un dimanche). Plusieurs fois dans le mois, la production a été quasi-nulle. Elle a été nulle le 24 du mois à 7h00 (un dimanche). Bien que partiellement masqué par la faible production, on observe encore le rythme journalier typique de la saison chaude avec une remontée de production vespérale (19h-20h).

Fig.2 Comparaison des efficacités éoliennes moyennes mensuelles de la Bretagne, de la France continentale et de trois régions françaises pour les huit premiers mois 2014.

Efficacité éolienne 8mois2014

Pour le calcul de ces efficacités moyennes, on utilise des puissances installées extraites des « Tableaux de bord éolien et photovoltaïque » publiés chaque trimestre par le ministère (dernière parution 30 juin 2014). Les valeurs mensuelles sont obtenues par interpolation pour la période du 31 décembre 2013 au 30 juin 2014, et par extrapolation linéaire pour les mois de juillet et août 2014. De façon un peu surprenante, compte tenu des fortes ambitions éoliennes affichées par la région, pour sept des huit premiers mois de 2014, la Bretagne a été moins efficace pour produire de l’énergie électrique éolienne que la France dans son ensemble. Un MW éolien implanté en Bretagne a été moins productif (moyenne de 20,76 % pour huit mois) qu’un MW de l’ensemble du parc de la France continentale (moyenne de 23,4 % pour huit mois).

Notons que les données 2013 montraient déjà un déficit d’efficacité éolienne de la Bretagne par rapport à la France dans son ensemble. Du point de vue éolien, sur les huit premiers mois de 2014, les trois autres régions choisies pour comparaison ont aussi des performances moyennes supérieures (Languedoc-Roussillon 30,3 %, Centre 24,8 %, Nord Pas-de-Calais 24,7 %).

Fig.3 Bretagne, Comparaison des puissances (GW) moyennes mensuelles consommées pour les huit premiers mois des années 2013 et 2014.

Bretagne, consommation 2013-2014jpg

Pour chaque mois la consommation bretonne 2014 a été systématiquement inférieure à celle de 2013. Les huit premiers mois de 2013, la région a consommé une moyenne de 2,64 GW. La valeur correspondante pour 2014 est de 220 MW inférieure (2,42 GW).

Fig.4 Comparaison des puissances (MW) éolienne bretonne (courbe rouge et échelle de droite) et nucléaire de Basse-Normandie (courbe bleue et échelle de gauche) sur la période du samedi 9 août au lundi 18 août inclus. Cette période couvre les deux week-ends du 9-10 et 16-17 août.

Puissance éolienne bretonne et nucléaire de Basse-Normandie

On observe que compte tenu de la faible consommation du weekend et de l’augmentation brusque de la production éolienne (cette augmentation n’a pas concerné que la Bretagne mais tout le nord de la France et de l’Europe) RTE a demandé à la centrale de Flamanville de baisser rapidement sa production puis de la reprendre une fois le weekend terminé. Cette figure met en évidence que, si l’intermittence de l’éolien requiert des réserves de production pour compenser la faiblesse du vent lors des vagues de froid anticyclonique hivernales, elle requiert aussi de disposer de réserves contrôlables à la baisse pour réagir quand le vent se met à souffler alors qu’il n’y a pas de besoin d’électricité.

Ainsi, l’arrivée prochaine le long de la Manche de plusieurs GW de parcs offshore en France et à l’étranger, parcs dont la production sera quasi-synchrone, va rendre plus difficile la gestion de la stabilité du réseau en période estivale.

 

ADEME : La carte des vents de l’ADEME a été développée il y a 25 ans par et pour les industriels danois de l’éolien

Vieille de 25 ans, développée par et pour les industriels de l’éolien, la carte des vents de l’ADEME surestime le vent

En France, la carte des vents de l’ADEME sert de référent à toute contestation des données fournies par les promoteurs éoliens ou l’Administration dans l’identification des ‘gisements d’énergie éolienne’.

ADEME 1ADEME 2

 

 

 

La source de cette carte, jamais citée par l’ADEME, ni par le SER (Syndicat des Energies Renouvelables), est l’Atlas européen des vents, développé il y a 25 ans, en 1989, par les industriels de l’éolien via le bureau d’étude danois Risø, bureau financé par Vestas et d’autres industriels éoliens (http://www.vindenergi.dtu.dk/english/About/Hoevsoere_uk).

Catre Riso

On notera l’exacte superposition des deux cartes. Depuis cette époque, des études indépendantes et sérieuses ont montré à quel point citer l’Atlas du bureau Risø relève de la mauvaise foi (A High Resolution Reanalysis of Wind Speeds over the British Isles for Wind Energy Intergation by Sam Hawkins, The University of Edinburgh, July 9 2012). Les études servant de référent pour l’industrie éolienne aujourd’hui, sont celles réalisées sur demande par l’Université de Stanford. A titre d’exemple, ces études classent la zone centrale de la France en échelle 1/7, quand seules les zones 3 à 7 sont jugées d’intérêt éolien.

SOURCE : Ludovic Grangeon et le Collectif Allier Citoyen

 

Éoliennes offshore. Ornithologues « De grosses inquiétudes »

Article du Télégramme, 23 septembre 2014, Julien Vaillant.                                                                Le Groupe d’études ornithologiques des Côtes-d’Armor (Geoca) s’est prononcé contre le projet de parc éolien. Interview de son chargé de mission, Yann Février.

Le Télégramme : Pourquoi le Geoca s’est-il prononcé contre le projet ?

Yann Février : « Normalement, les conclusions de l’étude d’impact devraient conditionner la construction du parc, mais nous avons le sentiment que le projet se fera quelles que soient les conclusions. Tout est d’ailleurs déjà hyperprogrammé : la zone d’installation du parc, le type de machine, leur position. Et tout ceci a surtout été décidé en fonction du gisement de vent. Ce n’est pas propre au projet de Saint-Brieuc, mais l’étude d’impact va surtout avoir un rôle d’acquisitions de connaissances, alors que, selon nous, cette étude aurait dû servir à préciser la zone et le type de machines. »

Quelles sont vos inquiétudes ? « Prenons l’exemple du plongeon imbrin. C’est une espèce rare et fragile. L’étude d’impact a permis de découvrir que ces oiseaux vivaient au large, alors que nous ne les attendions pas là. Aujourd’hui, nous craignions que cette espèce disparaisse avec l’arrivée du parc éolien. De manière plus générale, personne ne mesure les effets cumulés. Il y aura quatre parcs sur la Manche et d’autres en mer du Nord. Les oiseaux migrateurs qui partent de Scandinavie pour aller vers l’Atlantique vont rencontrer toutes ces éoliennes. Et cela nous inquiète fortement. Il a bien sûr l’impact direct – les collisions -, mais aussi et surtout les impacts sur la perte d’habitation, ainsi que les zones de repos et d’alimentation des oiseaux et mammifères marins. Nous n’avons pas de preuves de ces éventuels impacts, mais pas de réponses claires non plus. »

Que peut-il se passer à l’arrivée des éoliennes ?  « Nous savons déjà que quand les travaux vont démarrer, tous les mammifères marins vont déserter la zone. C’est même tout le golfe normand breton qui va être impacté. Nous avons ici la plus importante population européenne de grands dauphins. S’ils vivent ici, c’est qu’il y a une raison. Ailleurs, ils sont en concurrence avec d’autres espèces et ils ont moins de nourriture. Les faire partir de leur milieu pourrait avoir des conséquences dramatiques. »

Quelles mesures le porteur du projet peut-il prendre ?  « La loi prévoit des mesures dites ERC (évitement, réduction, compensation) pour ce type de projets. Mais les mesures d’évitement et la réduction sont impossibles à mettre en oeuvre. Ce n’est pas tenable économiquement d’arrêter temporairement les éoliennes pour des oiseaux migrateurs. Il reste donc la compensation. En milieu forestier, lorsqu’on abat des arbres, il s’agit d’en replanter le double. Mais sur le milieu marin, on ne sait pas faire. Ailes Marines ne va pas donner d’argent aux dauphins et aux oiseaux. Ils peuvent bien sûr financer des projets. Mais on ne peut pas tout acheter avec de l’argent. »       © Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/saint-brieuc/eoliennes-offshore-quel-impact-sur-le-vivant-23-09-2014-10353276.php

___________________________________________________________________________________________________________N’oublions pas que les études d’impact actuellement menées sont entièrement définies, financées, gérées, et seront publiées par le porteur du projet en Baie de Saint-Brieuc, Ailes Marines.

D’autre part, comment expliquer l’implantation d’une usine électrique de plus de 200 mètres de hauteur sur 8 000 hectares, en amont de la plus grande Réserve de Bretagne, la Réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc, un des plus fort statut de protection en France ?  « Scindée en deux anses (l’anse d’Yffiniac et l’anse de Morieux) qui forment une zone humide d’intérêt international, elle a été classée Réserve naturelle en 1998 car elle assure la protection d’une faune et d’une flore qui prospèrent en toute tranquillité. Depuis toujours carrefour de migration, certains oiseaux aiment à y faire étape tandis que d’autres y ont élus domicile pour leur nidification. Au gré des sentiers de la Baie et selon les époques, ce ne sont pas moins de 40 000 oiseaux de 112 espèces différentes qui peuvent être observées à loisir. » http://www.baiedesaintbrieuc.com

La mortalité des oiseaux victimes d’éoliennes est pourtant bien documentée dans les pays où l’éolien industriel est installé de longue date, Etats-Unis, Danemark, Norvège, Allemagne, Espagne, Royaume Uni. En dépit de ce que communique l’industrie éolienne, les dégâts sont bien là : mortalité par collision, diminution des densités de population, baisse de la reproduction, abandon des habitats. Outre les perturbations engendrées par la présence même des éoliennes (modification du milieu, dérangement humain), les conditions climatiques, pluie, vents de face, nuits sans lune, les comportements de chasse, de vol, augmentent les risques. Les espèces à vol plané sont dépendantes des courants aériens et des ascendances thermiques. Et l’accoutumance aux éoliennes est également un risque pour les espèces, les utilisant comme perchoirs d’observation, avec l’attention centrée sur la recherche de proies et détournée de la présence des pales.

UK, Ile de Harris, The Telegraph, 27 juin 2013, Simon Johnson,  http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/scotland/10146135/Birdwatchers-see-rare-swift-killed-by-wind-turbine.html

Les espèces protégées sont victimes des éoliennes. Ce serait presque comique si ce n’était pas si triste et inutile : « C’est tragique (…) l’oiseau a juste volé droit sur l’éolienne. Il a été tué sur le coup. »

The Telegraph, Martinet épineux« Sur l’île de Harris, 40 personnes observaient un martinet épineux, l’oiseau le plus rapide en vol du monde lorsque la tragédie s’est produite. L’oiseau n’a été recensé que huit fois au Royaume-Uni en près de 170 ans, la dernière fois en 1991, provoquant la visite de 80 ornithologues sur l’île dans l’espoir de l’apercevoir. John Marchant, coordonnateur pour le British Trust for Ornithology, était là, dans le cadre d’un voyage spécialement aménagé avec un groupe d’autres ornithologues : « Nous étions absolument sur ​​la lune et ravis de voir l’oiseau. Nous l’avons observé pendant près de deux heures. Alors que nous regardions, tout à coup, il s’est rapproché de la turbine, puis a heurté les pâles. Nous avons tous couru vers la turbine, ce qui a pris environ cinq minutes, en espérant qu’il venait simplement d’être assommé. Malheureusement, il avait reçu un coup sur la tête et était raide mort. » (…) Josh Jones, guide d’oiseaux spécialisé pour les ornithologues : « Il est ironique de constater qu’après avoir attendu si longtemps le retour de cet oiseau au Royaume-Uni, il a été tué par une éolienne et non par un prédateur naturel. »(…)« Il a été tué sur le coup. Le cadavre sera envoyé à un musée, mais évidemment, cela est tout simplement terrible « .

En Ecosse, le collectif Windfarmaction http://windfarmaction.wordpress.com/birds/

Windfarmaction

En Espagne SEO/BirdLife presenta una nueva guía para la evaluación del impacto de parques eólicos en aves y murciélagos, Publicado el 12/01/2012 por SEO/BirdLife    En 2012, la Société Espagnole d’Ornithologie a exigé du gouvernement espagnol des rapports jamais rendus publics. L’analyse d’une centaine de rapports sur plusieurs années révèle que 18 000 éoliennes espagnoles tuent selon les année 6 à 18 millions d’oiseaux et de chauves-souris par an, soit 333 et 1000 morts par éolienne chaque année. Des statistiques éloignées de façon chocante des chiffres annoncées par les industriels de l’éolien.

BLN NewsAux USA : BLN News   http://blnnews.com/2012/10/09/liberal-minds/   9 octobre 2012, après la condamnation par un tribunal fédéral de 7 compagnies pétrolières pour 28 oiseaux migrateurs morts : « Les compagnies pétrolières font face à de lourdes amendes, les parcs éoliens obtiennent un laissez-passer gratuit (…) L’association Fish and Wildlife estime qu’en 2009 environ 440 000 oiseaux ont été tués par les éoliennes aux USA. Pourtant, l’industrie éolienne n’a pas eu une seule condamnation. »

WCfN, World Council for Nature, accuse l’Union Européenne de laisser implanter des usines éoliennes dans les ZPS et les zones Natura 2000.

‘ Éolien. Quelque chose ne tourne pas rond ‘

Dans Le Télégramme, édition du 21 septembre 2014, Page EN DEBATS – Carte Blanche à Jean-Pierre Le Gorgeu jean_pierre

C’est un des grands projets du moment : un câble électrique sous-marin reliant la Bretagne à l’Irlande et destiné à l’échange de production éolienne, partant du principe que les conditions seraient favorables d’un côté de la mer Celtique quand elles ne le seraient pas de l’autre. Sauf que voilà : ça ne marche pas comme ça, comme l’ont démontré Hubert Flocard et Jean Pierre Pervès dans une étude accessible sur le site de Sauvons le Climat. Analysant la production éolienne de sept pays, dont l’Irlande, ils ont démontré que les périodes favorables étaient souvent les mêmes de part et d’autre, du fait de phénomènes météo de grande ampleur (forts vents ou au contraire anticyclones) qui affectent les pays en même temps. À quoi servira alors cet énorme investissement de liaison sous-marine, qui s’ajoute à celui des éoliennes (le coût de production des éoliennes marines sera déjà le quintuple du prix de marché de l’électricité) ? Déjà sous la pression des Allemands, nous serions alors sous celle des Irlandais, incapables d’absorber leur production éolienne. Nous avons déjà pu mesurer l’effet de la politique allemande de développement des énergies renouvelables : prix de gros effondrés, voire parfois négatifs, et prix du détail en hausse du fait du mécanisme particulièrement pervers de calcul de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE). Et il faudra en plus ajouter à la facture le coût de la centrale au gaz, qualifiée par la Région de « complément nécessaire » à un programme qui a déjà représenté un investissement d’un milliard d’euros, somme qui aurait permis, par exemple, de subventionner à hauteur de 10.000 euros l’isolation thermique de 100.000 maisons. Le plan régional de développement des énergies électriques renouvelables ne devrait-il pas être revu ? Il y a bien d’autres moyens de développer les échanges avec nos voisins irlandais.

www.sauvonsleclimat.org

Ailes Marines demande au ministère de l’Energie un délai (non précisé) pour remettre sa demande d’autorisation et d’exploitation du domaine maritime qui devait avoir lieu le 23 octobre prochain. Source LE FIGARO

INFO LE FIGAROUn délai supplémentaire est jugé nécessaire pour apprécier l’impact de la nouvelle turbine d’Areva. Par Frédéric de Monicault, Mis à jour le 16/09/2014 à 19:57 Publié le 16/09/2014 à 19:45 : ‘ Les éoliennes au large de Saint-Brieuc prennent du retard.’

‘ Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) attendra ses éoliennes plus longtemps que prévu . Initialement, la société de projet Ailes Marines, réunissant l’électricien espagnol Iberdrola (à hauteur de 70 %) et le français Eole Res (30 %), aurait dû déposer le 23 octobre en préfecture la demande d’autorisation de construction et d’exploitation du champ breton. Soit trente mois très exactement après avoir remporté, au printemps 2012, l’appel d’offres pour ce site de 500 mégawatts (MW) comme le prévoit l’appel d’offres. Mais ce délai sera rallongé. Ailes Marines a réclamé au ministère de l’Énergie un délai supplémentaire pour remettre son dossier. «Avant l’été, explique au Figaro Emmanuel Rollin, le directeur du projet éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc, nous avons fait part aux pouvoirs publics d’un réaménagement important. En effet, notre parc intégrera l’éolienne géante de 8 mégawatts (MW) nouvellement conçue par Areva, contre un équipement de 5 MW à l’origine.»

Ailes Marines ne précise pas ce délai. Mais, selon nos informations, ce sont douze mois supplémentaires que la société a demandés.

Sévère bataille

Dans ces conditions, non seulement le ministère doit valider le principe de la nouvelle turbine du groupe français leader mondial du nucléaire – il s’agit de la plus grosse éolienne en mer jamais construite -, mais la société de projet doit actualiser l’étude d’impact sur la zone. « Cela demande beaucoup de travail mais les fondements sont très positifs, poursuit Emmanuel Rollin. Soixante-deux éoliennes de 8 MW se substitueront à cent de 5 MW. Les incidences sur la pêche et la navigation en particulier seront moindres.»

Dans ce dossier, certains observateurs soulignent qu’Iberdrola veut être sûr de la technologie d’Areva avant de mettre définitivement le projet sur les rails. «De tels éléments sont infondés: nous avons toute confiance dans le développement de cet équipement, poursuit Emmanuel Rollin. La preuve ? Nous ne changeons pas la date finale de mise en service de 2020. Nous allons en revanche optimiser la phase d’installation en mer.» Là encore, l’agenda est prévu contractuellement, avec 20 % du parc opérationnel en 2018, 50 % en 2019 et l’intégralité en 2020.

En France, l’essor de l’éolien offshore donne lieu à une sévère bataille. Tandis qu’EDF, associé à Alstom et à l’allemand WPD a remporté trois champs lors du premier appel d’offres avec une turbine de 6 MW fournie par le second -, le consortium constitué par GDF Suez et Areva a remporté les deux sites du deuxième appel d’offres. Un troisième round est en préparation, qui devrait être officialisé en 2015. L’un des futurs sites pourrait être Oléron.

http://www.lefigaro.fr/societes/2014/09/16/20005-20140916ARTFIG00343-les-eoliennes-au-large-de-saint-brieuc-prennent-du-retard.php

Mercredi 27 août à 10 heures VENEZ NOMBREUX sur le parvis de la mairie d’Erquy

Le Collectif contre l’atterrage de 2 câbles de 225 000 volts au centre de la plage de Caroual organise mercredi 27 août à 10 heures, un rassemblement pacifique sur le parvis de la Mairie d’Erquy.

avec le soutien de CAPE, Erquy Environnement, Gardez les Caps, Le Nouvel Essor d’Erquy 

RTE tiendra sa dernière permanence de l’été, ce sera l’occasion de confirmer notre opposition au projet d’atterrage et notre préoccupation de sauvegarder la plus belle plage d’Erquy.

V E N E Z   N O M B R E U X    –     T-shirt blanc souhaité

NON A L’INDUSTRIALISATION DE LA BAIE DE SAINT-BRIEUC

Aujourd’hui

PLEVENON - Vue vers l 'ouest amas du cap Fréhel

La beauté de l’horizon infini …

DEMAIN

Plevenon - Cap Frehel - Amas 16,2Km

UN  MUR  D’EOLIENNES  et les nuisances associées  ?

« Je vous en veux d’avoir transformé la mer en poubelle. Je vous en veux d’avoir laissé les technocrates tuer ce qui faisait la vie des hommes libres. Je vous en veux d’avoir supprimé les rêves d’aventure de mes enfants. Et je m’en veux de ne pas avoir levé le petit doigt pour arrêter tout ce bordel. Mais putain, ça va changer. Parole de marin ».

(Texte de Dominique Le Brun  « Paroles de Marin » Edition Solar Mer, Marin – Skipper – Globe-trotteur – Journaliste, né dans le Finistère)

 

Les tribulations d’un projet girouette

Elus, administrations, industriels de l’éolien continuent à vouloir mettre les citoyens devant le fait accompli au mépris des procédures légales.

  • Le résultat des études d’impact sur les fonds marins, la faune, la flore, les courants, la navigation n’est pas connu … (études qui, de façon absurde, sont déterminées, financées et diffusées par le promoteur) …
  • L’enquête publique ne devrait commencer qu’en 2015 …
  • Des recours contentieux concernant la validité de l’appel d’offres sont en cours, l’Etat refuse en toute illégalité, de fournir les pièces le concernant …

Mais le projet change de nature au gré de sa rentabilité financière, des avancées ou des difficultés du constructeur. L’exploitant, sûr de lui, teste la docilité des autorités et des parties prenantes.

Le choix des fondations de type « jacket » a permis au promoteur d’emporter le marché au détriment de ses concurrents. En mai dernier, après plus de deux années d’étude de la nature des fonds marins, le promoteur annonce retenir des fondations gravitaires, puis en juillet, après « réflexion », retour aux fondations « jacket » pour des éoliennes qui changent de puissance et de taille : 8MW au lieu de 5MW, 215 m au lieu de 175 m. Avec des pâles de 90 m de long, la surface brassée par chacune de ces géantes serait de 25 447 m2. En avril 2014, ces éoliennes n’existaient toujours pas à l’état de prototype. Et aujourd’hui ?

Heureux d’avoir pour l’instant échappé aux fondations gravitaires, et de la réduction du nombre de turbines de 100 à 62, personne ne semble se poser de question sur l’impact de l’augmentation de la puissance des machines sur l’écosystème, la navigation, les paysages etc.

 Pendant ce temps,

  • La société RTE (Réseau Transport Electricité) se propose de câbler la plage de Caroual avec 2 fois 3 lignes de 225.000 volts (plage des activités nautiques et de loisirs à Erquy).
  • Dans les clubs de voile, les petits bateaux qui vont sur l’eau affichent le logo et le nom du promoteur.
  • Notre facture d’électricité qui n’a pas augmenté en août comme prévu, attend le mois de septembre pour connaitre son envolée.
  • Enfin, les citoyens sont priés de se taire et d’assister au saccage de la baie de Saint-Brieuc : fonds marins dévastés, pêche et plaisance menacées, paysages dénaturés, …et bien sûr de payer.

Nous vous convions tous à une Réunion publique d’information-débat pour faire le point sur ce projet Lundi 4 août 2014 à 18H, à la Salle des Fêtes de Plévenon.

Emplois : Bluff & Manipulation de l’Opinion

Nous publions la lettre de Jean-Pierre Abalain au Télégramme, lettre adressée en réaction à l’article paru le 11 juillet dernier « Eolien offshore. Les choix sont faits, Brest confortée. », et publiée sur le site du Télégramme dans ‘Espace des lecteurs’. http://www.letelegramme.fr/economie/eolien-offshore-les-choix-sont-faits-11-07-2014-10253330.php#content

N’oublions pas que la création annoncée des 1 000 emplois ne durerait que pendant la période de construction, 5 ans environ; alors que la destruction d’emplois – laquelle a été évaluée de manière minimaliste, durera pendant la durée de vie du site de Saint-Brieuc, c’est à dire 20 ans a minima.

«   Je vous avais adressé pour votre courrier des lecteurs, une réaction à la publication d’un article concernant les éoliennes de Kerherlal en Plouguin, que vous n’avez pas jugé bon de publier. Je réagis aujourd’hui à votre article sur les perspectives que la confirmation de fondations de type jacket pour le site éolien de Saint-Brieuc ouvre en Bretagne. Il me semble que les lecteurs du Télégramme doivent être informés des réalités des projets dont on leur vante les mérites. Si vous ne publiez pas mon texte devrais-je en déduire que la censure existe au Télégramme et qu’il est des vérités qu’il importe de taire?

L’actualité d’aujourd’hui concernant le projet éolien offshore de Saint-Brieuc, qui annonce la confirmation du choix de fondations de type jacket pour le site éolien de Saint-Brieuc, prédit des perspectives quasi enchanteresses pour l’emploi à Brest et dans la région Bretagne. Mais quelle est donc la contre partie économique de ce projet ? Un calcul simple permet de la mettre en évidence. Je souhaite que ces conséquences économiques du projet de Saint-Brieuc soient connues des lecteurs du Télégramme afin qu’ils mesurent bien les résultats réels de ce projet.

On espère un facteur de charge de 35% pour ce site offshore, donc l’équivalent de 3 070 heures de production annuelle à pleine charge; la puissance totale du site étant de 496 mégawatts, sa production espérée annuelle sera de 1,52 millions de kilowattheures. Le prix de rachat de cette production n’est pas connu mais on sait que les producteurs espèrent un prix minimum de 0,23 euros le kilowattheure.

On sait, par ailleurs, que la loi « Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité », dite loi NOME, oblige EDF à vendre une partie de sa production nucléaire aux producteurs indépendants (Poweo, Direct Énergie …) au prix de 0,042 euros le kilowattheure, prix auquel EDF ne perd pas d’argent; ce prix est donc la valeur économique maximale  de la production des éoliennes de Saint-Brieuc. On en déduit que le surcoût entre le prix de rachat de la production de ce site éolien et sa valeur économique s’établit annuellement à la somme faramineuse de 286 millions d’euros ! Soit 5,7 milliards d’euros pendant les 20 ans où ce prix de rachat sera garanti par l’État et qui iront rémunérer grassement la société Ailes Marines ! On ne peut être qu’abasourdi par cette performance absolument désastreuse au plan général.

Mais le public sait-il que ce surcoût va être entièrement payé par les consommateurs d’électricité qu’ils sont, par le biais de la taxe qui apparaît à la ligne Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE) au verso de leur facture d’électricité et qui s’élève actuellement à 0,0165 euros par kilowattheure, soit déjà 10,1% du prix de vente HT du kilowattheure tarif bleu EDF ?

On nous affirme que le projet de Saint-Brieuc va créer 1 000 emplois dans la région; mais combien d’emplois, bien réels ceux-là, vont être détruits par le prélèvement sur le pouvoir d’achat des Français de ces 286 millions d’euros annuels ? Au moins 2 500 avec certitude, ce qui amène un bilan global de 1 500 emplois détruits ! On déduit aussi de ce surcoût que chacun de ces emplois va être créé au prix annuel de 28 6000 euros de taxe supplémentaire prélevée sur les consommateurs d’électricité français; et on ne peut être qu’atterré lorsque l’on constate que ce montant représente, au moins 7 fois plus que le montant, taxes comprises, du salaire moyen de l’emploi créé !

Cet éclairage montre que le projet éolien de Saint-Brieuc est un parfait non-sens que les politiques locaux soutiennent pourtant dans leur volonté de faire quelque chose pour l’emploi local, même si cela conduit à un désastre économique au plan général, car c’est le payeur d’impôt qui règlera la facture ! Pourquoi cet aveuglement ? Bien évidemment parce que les emplois créés localement seront bien visibles et que les politiques locaux pourront s’en féliciter, alors que les emplois détruits seront diffus, noyés dans le contexte économique général, et donc invisibles localement. Il est essentiel que ces vérités soient connues des Bretons. La réalité économique ne doit pas être biaisée afin de leur faire prendre les vessies éoliennes pour des lanternes écologiques.

Coïncidence, Monsieur Montebourg, Ministre de l’Économie, a annoncé hier soir un plan urgent destiné, par des mesures de libéralisation de prestations effectuées sous monopole, à augmenter le pouvoir d’achat des Français de 6 milliards d’euros par an. Le but de ce plan étant, par conséquence, d’augmenter la consommation efficace et donc de créer des emplois dont notre pays a tant besoin. On ne peut que suggérer à Monsieur Montebourg d’ajouter aux dispositions qu’il a retenues, l’annulation du projet offshore de Saint-Brieuc et, par extension, de tous les projets offshores actuellement dans les tuyaux, car à eux seuls ils vont mettre à zéro les améliorations qu’il espère. »

L’enfumage continue

COMMUNIQUE DE PRESSE – 26 mai 2014

Eolien en Baie de Saint-Brieuc : l’enfumage continue

Quelles fondations ? Quelles machines ? A quel prix de rachat de l’électricité ?

 Les articles récents du Télégramme et d’Ouest-France viennent hélas confirmer ce que Gardez les Caps dit depuis maintenant trois ans.

Après 2 ans d’études, le maître d’ouvrage du projet éolien en baie de Saint-Brieuc déclare ne toujours pas savoir quelles fondations choisir !

Après avoir annoncé des fondations « jackets » (treillis métallique), il parle désormais de fondations gravitaires, soit une emprise de béton sur les fonds marins de 700 m2 par éolienne (15 fois plus large que prévu), au total des millions de tonnes de béton pour le bétonnage d’au moins 43 400 m2 de la baie de Saint-Brieuc.

Cet élément technique change dramatiquement la donne pour la préservation de l’écosystème de la baie, et pour les pêcheurs qui se sont prononcés sur des  fondations « jackets ». C’était aussi la position du Conseil général des Côtes-d’Armor : Le Télégramme du 06 novembre 2013, et l’intervention du représentant du Conseil général lors de la réunion du suivi éolien à Saint Brieuc le 28 février 2013.

Les éoliennes changent de nature : elles seraient désormais des machines de 8MW, d’une hauteur d’environ 220 mètres, avec des pales de 90 mètres de long ! Rappelons que l’appel d’offres retenu par le Ministère de l’Environnement est sur la base de machines de 5MW pour une hauteur de 175 mètres.

 Nous ne savons toujours pas quel sera le prix de rachat de l’électricité par EDF, ni quelles sont les caractéristiques techniques retenues pour le choix de l’exploitant, alors que c’est une obligation légale !

Tout le Débat public s’est déroulé sans connaître ces données. A la suite du recours contentieux de Gardez les Caps, en dépit de l’avis de la Commission d’accès aux documents administratifs, aucun élément n’a été fourni. Nous avons déposé une demande d’injonction auprès du Tribunal Administratif de Paris en novembre 2012. Toujours aucune réponse alors que la Cour des comptes a épinglé le choix du lauréat pour irrégularité (Rapport de la Cour des comptes de juillet 2013).

Mais à qui profite ce projet ?

Les emplois locaux annoncés sont sous réserve. Et pour cause, on ne sait toujours pas ce qui va être implanté, comment, et à quel prix ?

Dans quelle démocratie vivons-nous ? Une Cour des comptes qui dénonce des irrégularités que personne ne prend en considération. Un Ministère qui refuse de transmettre des dossiers en toute illégalité. Des appels d’offres à géométrie variable sans contrôle des services de l’Etat. Du sponsoring qui achète … Et des politiques qui se taisent … Que disent nos élus ? RIEN ! Connaissent-ils vraiment le dossier ? Une courte enquête réalisée avant les municipales, montre qu’ils sont globalement peu, ou mal informés.

 Un citoyen peut-il accepter ces disfonctionnements ? NON ! Un lobbying bien rôdé et abondamment financé profite de la complexité technique du secteur de l’énergie pour fabriquer le consentement de l’opinion publique. REAGISSONS, inscrivons la baie de Saint-Brieuc dans une logique de développement cohérent, donc durable.

N’acceptons pas l’implantation d’une usine électrique qui produira une énergie subventionnée onéreuse, inefficace et polluante, dont les risques n’ont pas été évalués.

 N’acceptons pas un projet qui remet en cause l’économie littorale des Côtes d’Armor.

Association Gardez les Caps
Tél  02 96 41 32 78
Email  gardezlescaps@orange.frBlog http //gardezlescaps.org

Gardez les Caps est une association indépendante dont l’objet est la préservation de l’environnement naturel, marin, et littoral de la baie de Saint-Brieuc, ainsi que le développement harmonieux de ses activités économiques et culturelles.

Enquête auprès des futurs élus

Gardez les Caps en collaboration avec :

CAPE : Collectif des associations environnementales des côtes de Penthièvre et d’Émeraude.

ADSLB (Association de Défense du Site de Lancieux et de la Baie de la Beaussais) • AVA (Association pour la qualité de la Vie à Pléneuf-Val André) • APSEE (Association pour la Protection des sites d’Erquy et Environs) • BVAP (Association Bien Vivre à Plurien) • FAUR (Fédération des associations et des usagers des bassins versants de la Rance et du Frémur) & Association FRÉHEL ENVIRONNEMENT.

Gardez les Caps demande aux futurs élus de prendre position sur le projet de centrale éolienne en baie de Saint-Brieuc.

Jusqu’à présent très peu d’entre eux se sont clairement exprimés sur le sujet qui, pourtant, engage l’avenir de nos côtes pour 20 ans a minima et sans doute bien plus longtemps. Contre des promesses d’emplois (somme toute faibles : à peine la moitié d’un supermarché) liées à l’obtention de marchés hypothétiques futurs d’AREVA, ce projet remet en cause les paysages, l’écologie, le tourisme, le cadre de vie, c’est-à-dire l’économie de notre région littorale de la côte nord bretonne, de Bréhat à Saint-Malo.

À l’heure où quatre Ministres en exercice (Economie, Budget, Redressement productif et Environnement) commandent une étude afin de connaître les coûts et les implications réels de l’éolien (lettre de mission 05.02.14), où la Cour des Comptes demande un moratoire sur l’éolien offshore faute d’éléments probants (Rapport 07.2013), où l’expérience de nos voisins européens montre le peu d’efficacité et le coût exorbitant de l’éolien, et enfin où la Cour de Justice Européenne déclare illégal le système de rachat et donc de financement de l’éolien par l’Etat français (Arrêt 13.12.13), il est nécessaire que les candidats non seulement expriment un avis clair mais aussi prennent conscience des implications de leur silence et/ou de leur soutien à ce projet.

Nous avons donc rédigé un court questionnaire (cliquez ici pour lire le questionnaire au format pdf) permettant à chacun de s’exprimer librement. Il est envoyé à tous les candidats tête de liste des communes littorales de Bréhat à Saint-Malo.

Nous ne manquerons pas de vous informer des réponses aux questions posées.